Premier League

Manchester City : ça chauffe entre Pep Guardiola et son vestiaire !

En pleine crise, Manchester City est au bord de l’implosion. Plusieurs choses expliquent la tension régnant chez les Skyblues.

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Pep Guardiola @Maxppp

Il y a de l’électricité dans l’air à Manchester. Et pour une fois, on ne parle pas de Manchester United, qui compte sur l’arrivée de Ruben Amorim pour repartir sur de bonnes bases. En effet, cette fois-ci, c’est du côté du rival City qu’il y a des problèmes. Les pensionnaires de l’Etihad Stadium viennent d’enchaîner quatre défaites de suite toutes compétitions confondues. Ce qui n’est pas une habitude de la maison depuis l’arrivée de Guardiola. Tout a commencé par un revers face à Tottenham en League Cup le 30 octobre dernier (2-1). Puis, les Mancuniens se sont inclinés en Premier League face à Bournemouth le 2 novembre (2-1). Ensuite, les Citizens ont été battus 4 à 1 en Ligue des champions par le Sporting CP.

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Enfin, ils ont de nouveau été au tapis durant le week-end à l’occasion de la rencontre face à Brighton en championnat (2-1). La goutte d’eau pour les champions d’Angleterre, qui sont malgré tout deuxièmes au classement après 11 journées (23 points). Mais ils ont déjà 5 points de retard sur Liverpool, leader avec 28 unités. Et vu comment cela se passe ces derniers temps, l’écart risque de se creuser entre les deux équipes et Man City risque aussi de devoir batailler avec Chelsea, Nottingham Forest, Arsenal et toutes les autres formations calées dans sa roue. Ce mardi, le Manchester Evening News fait un état des lieux. Et le média britannique revient notamment sur les raisons de cette crise sans précédent et les tensions au sein du club.

Une infirmerie autant remplie que le vestiaire

En premier lieu, le MEN indique que les nombreuses blessures au sein de la formation mancunienne plombent l’équipe. Il faut dire qu’une demi-douzaine de joueurs sont absents. Parmi eux, on retrouve des éléments forts, comme Rodri, et d’autres comme Jack Grealish ou Jérémy Doku. Si Pep Guardiola est considéré comme un "génie du football", il n’est pas un magicien. Il ne peut pas faire de miracles avec un effectif décimé, lui qui estime que les blessures et le calendrier surchargé du club pèsent sur les performances actuelles. D’autant que parmi les éléments restant à sa disposition, certains n’évoluent pas forcément à leur meilleur niveau. Le Manchester Evening News cite les noms de Kevin De Bruyne, qui revient d’une blessure, d’Ilkay Gündogan, de retour l’été dernier après une année au Barça, et de Kyle Walker.

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«Dans un monde idéal, Walker n’aurait pas joué et Gündogan aurait été sur le banc. Mais en l’absence de forme physique, Guardiola compte sur les deux pour diriger l’équipe», a notamment lâché le MEN après la défaite face à Brighton. De plus, la publication anglaise est revenue sur les déclarations de Walker après le match de ce week-end. L’Anglais a lâché : «c’est le moment où je veux voir les joueurs et les vrais personnages s’exprimer. Cela a été dur, mais nous avons eu la chance de connaître beaucoup de succès ici au cours des huit dernières années. Il faut faire preuve de caractère. Il faut enfiler ses bottes et traverser la boue. C’est le football et avec les joueurs et l’entraîneur que nous avons, avec le club et les supporters, ça va passer. Nous devons résister à la tempête et nous assurer qu’après la trêve internationale, nous reviendrons en forme et prêts à jouer une partie importante de la saison.»

Des cadres défaillants

"Gundo" s’est aussi exprimé. « Il est important que nous soyons honnêtes avec nous-mêmes et que nous sachions ce que nous pouvons améliorer. Nous le savons et nous devons savoir que nous devons nous remettre sur les rails. Nous avons la responsabilité de jouer pour Manchester City. Les attentes sont élevées et c’est normal. C’est quelque chose que nous avons déjà vécu et que nous devons gérer à l’avenir. Collectivement, nous devons faire mieux. Nous en sommes encore au tout début de la saison et nous devons être sûrs de pouvoir jouer un rôle dans toutes les compétitions jusqu’à la fin. L’expérience aide vraiment. On ne peut pas se fier au passé et à ce que l’on a fait auparavant. Il faut faire les bonnes choses.» À commencer par Walker et lui, qui doivent donner l’exemple et s’améliorer selon le MEN.

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«Walker et Gûndogan ont tous deux évoqué les performances de City au cours des huit dernières saisons pour expliquer les attentes accrues, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du vestiaire. Ce sont les leaders en qui Guardiola a confiance pour faire avancer les choses, il est donc normal qu’ils se montrent à nouveau à la hauteur après une nouvelle défaite. Mais s’ils réclament une amélioration collective, ils doivent aussi se remettre en question. Mis à part les problèmes de forme physique évidents, aucun des deux n’a été très bon cette saison - Walker s’est précipité pour revenir avec l’équipe, mais il n’a plus l’air de lui-même cette saison et commence à être battu en rythme à chaque fois qu’il joue. Dans des circonstances normales, Gûndogan aurait été beaucoup plus utilisé, mais ses performances sont encore loin de celles de l’homme fort qu’il était lorsqu’il a quitté l’Etihad il y a 18 mois.»

Des tensions inhabituelles

D’ailleurs, Guardiola a beaucoup d’attentes les concernant. Le coach catalan s’est pris le bec sur le bord du terrain avec Walker face aux Seagulls. Il a aussi eu des divergences avec d’autres éléments, à l’image de Bernardo Silva. Il n’a pas apprécié que le Portugais évoque une "période sombre" de l’équipe il y a quelques jours. Guardiola n’a pas aimé également que Grealish rejoigne la sélection anglaise lors du dernier rassemblement alors qu’il n’était pas à 100% et il l’a fait savoir à Lee Carsley. La tension est palpable au sein du vestiaire mais aussi sur le terrain. Le MEN explique que l’entraîneur de City est beaucoup plus nerveux sur le banc cette saison. Il a même changé son rituel d’avant-match. Alors qu’il reste habituellement dans les vestiaires, il est désormais présent sur le bord du terrain dès l’échauffement pour observer et recadrer ses troupes. Mais il n’est pas le seul à être tendu.

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Certains joueurs sont agacés. C’est le cas d’Erling Haaland qui était "furieux" après le deuxième but de Brighton selon le MEN. Il avait déjà piqué une colère après la défaite face à Bournemouth. Pep Guardiola, qui doit gérer un vestiaire sous tension, compte profiter de la trêve pour trouver des solutions et remettre son équipe sur de bons rails. Dans le jeu, les Mancuniens connaissent des difficultés et n’ont vraiment dominé qu’une poignée de rencontres. Ils ont des soucis défensifs et dans l’entrejeu, où l’équipe manque d’expérience et n’arrive pas à compenser la perte de Rodri. Enfin, le MEN explique que l’incertitude liée à l’avenir de Pep Guardiola, qui n’a toujours pas réglé son avenir alors que son contrat prend fin en juin prochain, ajoute de la tension. En pleine crise, Man City compte sur tout le monde, mais aussi sur le prochain mercato, pour retrouver des couleurs.

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