Brentford : Christian Eriksen, le nouveau roi des Bees
À l'heure de recroiser la route de Tottenham, ce samedi (18h30), avec le maillot de Brentford sur les épaules, Christian Eriksen a plus que réussi son retour au plus haut niveau. Le milieu offensif danois a aussi totalement transformé le jeu des Bees, à l'abri de la périlleuse lutte pour le maintien.
C'est ce qu'on appelle un pari réussi. Depuis son retour en Premier League, et avant tout sur les terrains de football après son malaise cardiaque à l'Euro 2020, Christian Eriksen a de nouveau ébloui le Royaume de Sa Majesté de son talent et de sa classe balle au pied. « Christian est un joueur de haut niveau, un personnage incroyable et il apporte qualité et calme à l'équipe », témoignait d'ailleurs l'entraîneur des Bees, Thomas Frank, après le succès resplendissant du petit club du Borough londonien d'Hounslow (dans l'ouest de la capitale anglaise) sur la pelouse de Chelsea (4-1), le 2 avril dernier.
Eriksen, le maître à jouer des Bees
La victoire remarquée à Stamford Bridge est peut-être le point d'orgue de la forme récente étincelante de Brentford sous la houlette du milieu offensif de 30 ans. Le constat est plutôt simple : la bande de Bryan Mbeumo a remporté les 5 rencontres que Christian Eriksen a démarrées en Premier League. Avant son arrivée, le club restait sur 7 matchs sans victoire en championnat. Après avoir effectué un come-back émouvant en fin de match au Brentford Community Stadium contre Newcastle (0-2), le 26 février dernier, l'international danois (111 capes, 38 buts) a été titularisé lors de chaque rencontre, à l'exception du déplacement à Leicester (1-2).
Can’t say how much I’ve missed this feeling! ❤️🇩🇰#ce10 pic.twitter.com/4QLOCs2UIu
— Christian Eriksen (@ChrisEriksen8) March 26, 2022
Sa présence sur le pré n'a rien d'un hasard avec les bons résultats des Abeilles. S'il a inscrit un but (à Chelsea) et délivré deux "assists" (contre Burnley et à Watford), l'ex-joueur de l'Ajax, de Tottenham ou encore de l'Inter est à l'origine de nombreuses situations chaudes, de par ses passes clés créant les décalages, et se retrouve souvent dans les bons coups de manière globale. Il attire aussi forcément plus de défenseurs sur lui, permettant de libérer de l'espace pour ses partenaires, alors que ses déplacements sont toujours aussi intelligents et ses transmissions dévastatrices.
Une signature historique
« Chaque action qu'il a sur le ballon est tout simplement de première classe », commentait le capitaine Pontus Jansson en mars dernier, là où Ivan Toney reconnaissait début avril que le n°21 de Brentford « établit une certaine norme pour lui-même et pour l'équipe et nous devons l'atteindre, jouer au-dessus de cela. » Toutes ces paroles élogieuses à propos de Christian Eriksen ne sont en aucun cas anodines et ne résultent pas que d'une assimilation express sur le pré. Elles témoignent aussi de son comportement remarquable et irréprochable depuis sa signature pour 6 mois en janvier dernier.
Une source proche du vestiaire l'a par exemple décrit, auprès du Telegraph, comme étant « totalement intégré au groupe » grâce à son « professionnalisme spectaculaire » dès le premier jour, alors que son humilité ne laisse personne insensible au BFC Training Ground. Le quotidien britannique assure même qu'au sein de Brentford, le recrutement du natif de Middelfart est qualifié comme étant le plus grand de l'histoire du club, expliquant que jamais auparavant les Bees n'avaient suscité un intérêt aussi important à l'échelle internationale. « C’est potentiellement la plus grande signature de l’histoire de Brentford... même si j’ai parlé à un fan qui pensait qu’il y avait un joueur aussi bon il y a 70 ans ! Je pense que c’était un mythe », confiait Thomas Frank en ce sens début février.
La concurrence sera rude
Sans oublier que même d'un point de vue marketing et commercial, l'impact de Christian Eriksen est conséquent. Dans les 24 heures qui ont suivi l'annonce officielle de son arrivée, Brentford a reçu des commandes de maillots provenant de 21 pays différents, dont le Groenland ou encore la Corée du Sud. Reste désormais à savoir jusqu'où ira cette opération gagnant-gagnant. À l'heure où Brentford, qui compte 11 longueurs d'avance sur la zone rouge, va recevoir Tottenham (samedi, 18h30), et que Christian Eriksen s'apprête à retrouver une équipe dans laquelle il a évolué entre 2013 et 2020, les Spurs réfléchissent à faire revenir leur ancien protégé.
Les Bees le savent, leur meneur de jeu, déjà libre de s'engager où il le souhaite, sera très courtisé en fin de saison. « Je ne pense pas que ce soit un secret que, bien sûr, nous aimerions continuer (avec lui). Je suis assez convaincu que Christian s’amuse ici. Mais je suis également convaincu que rien ne sera décidé avant la fin de la saison de part et d’autre, donc je suppose que je recevrai beaucoup de ces questions tous les vendredis. Je pense qu’il est clair que nous aimerions continuer avec Christian », a de son côté clarifié Thomas Frank récemment. En attendant, le Danois ne demande qu'à prendre son pied au sein d'un club qui lui aura permis de retrouver des couleurs.
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