Nicolas Rajsel : « en quelques mois je suis passé du PSG de Zlatan à dormir sous une tribune en Slovénie »

De l'âge de 12 ans jusqu'à ses 20 ans, Nicolas Rajsel a porté et défendu les couleurs du Paris Saint-Germain. Un club qu'il a vu évoluer au fur et à mesure avec l'arrivée de QSI et d'une pluie de stars. Un club qu'il a aussi quitté libre pour aller écrire sa propre histoire ailleurs. Celle-ci a été faite de hauts et de pas mal de bas, entre le chômage, les blessures et quelques autres galères. Malgré tout, le footballeur qui va sur ses 28 ans ne retient que du positif et des leçons, qui l'ont fait grandir en tant que sportif et en tant qu'homme. Entretien avec un joueur à l'incroyable parcours du combattant.

Par Dahbia Hattabi
17 min.
Nicolas Rajsel se confie pour FM @Maxppp

Foot Mercato : pouvez-vous nous raconter votre parcours en quelques mots ?

Nicolas Rajsel : j'ai commencé le foot très jeune à 4 ans dans ma ville natale avant de rejoindre Saint-Leu-la-Forêt où c'est devenu un peu plus sérieux. C'est à ce moment-là que le Paris Saint-Germain m'a remarqué et m'a fait passer des tests qui ont été concluants. A 12 ans, j'ai intégré le centre de pré-formation avant de rejoindre le centre de formation. Je suis resté là-bas durant huit années, c'est-à-dire jusqu'à mes 20 ans. Mais je n'ai pas eu cette chance de signer professionnel. Du coup, j'ai dû partir dans mon pays d'origine, la Slovénie, pour signer mon premier contrat pro au NK Celje. Je suis resté huit mois là-bas avant de rejoindre la Belgique pour évoluer en D3 à l'Union Saint-Gilloise. Durant mes trois années là-bas, on a vécu deux montées. Après cela, j'ai signé en D1 Belge à Ostende. J'y ai passé deux ans et demi et j'ai eu une très grosse blessure. Il y a un an, j'ai rejoint l'Azerbaïdjan et le club de Qabala.

FM : revenons au début, quand vous avez été recruté par le PSG, était-ce un rêve qui se réalisait pour vous ?

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N.R : oui, c'était un rêve. C'est ce que je souhaitais depuis tout petit. Je voulais essayer de réaliser mon rêve et jouer au football. Pour moi, le PSG c'était le club de la capitale et le plus gros club autour de chez nous. C'était donc un rêve et le début d'un accomplissement personnel. C'était aussi une certaine fierté par rapport à ma famille.

FM : au PSG, vous avez évolué avec la génération 93.

N.R : j'ai été formé avec Jean-Christophe Bahebeck, Alphonse Areola, Youssouf Sabaly ou encore Ilan Boccara. De la génération 93, il n'y en pas énormément qui ont percé au très haut niveau malgré beaucoup de talent. Je suis toujours en contact avec Jean-Christophe (Bahebeck) avec lequel j'échange des messages de temps en temps. Alphonse Areola, c'est plutôt rare maintenant. Il a un autre statut on va dire. Ca m'est arrivé il y a quelques années de lui envoyer un message et il avait répondu. Après vous dire que nous sommes tous en contact permanent, j'avoue que ce serait mentir. Mais des messages de temps en temps, c'est possible, notamment avec des joueurs qui n'ont pas percé au plus haut niveau.

FM : vous avez connu le PSG avant et après l'arrivée de QSI. Quelles différences avez-vous noté ?

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N.R : quand j'y étais encore, il y avait des différences mais c'était encore assez léger on va dire. J'ai connu l'avant QSI puis ensuite j'ai vécu deux ans sous l'ère qatarie. C'était le début d'une nouvelle ère donc le changement ne se voyait pas vraiment. Par contre, quand je suis revenu au Camp des Loges des années plus tard, j'ai vu que ça a avait bien évolué. Les terrains étaient des billards. On n'avait pas ce genre de qualité de terrains d'entraînement. Au niveau des préparateurs physiques, des masseurs, des médecins, ça a doublé voire même triplé chez les jeunes. Ce qu'il y avait avant et ce qu'il y a aujourd'hui, ça n'a rien à voir. Mais c'est vrai que ça a mis du temps à se voir ce genre de changements.

FM : vous avez passé huit années au PSG. Quel est votre meilleur souvenir ?

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N.R : j'ai beaucoup de souvenirs à Paris. Des titres de champions de France par exemple. Je me suis entraîné parfois avec les pros et donc avec de grandes stars durant les deux années que j'ai passé sous l'ère QSI. J'ai pu m'entraîner avec Zlatan Ibrahimovic, David Beckham, Ezequiel Lavezzi, Marco Verratti, etc.. Ce sont de très bons souvenirs. S'entraîner avec tous ces joueurs pros s'entraîner, ça a été une façon de se jauger et de voir tout le travail qu'il me restait à faire pour atteindre mon rêve.

L'exemple Zlatan Ibrahimovic

FM : avez-vous appris des choses d'eux justement ?

N.R : oui, j'apprenais en m'entraînant avec ou en les regardant. Par exemple, tout le monde critique Zlatan pour son comportement et son caractère. Mais c'est un gros travailleur. Quand il était à l'entraînement, il ne voulait pas perdre. Si c'était le cas, il devenait fou. C'était un compétiteur. J'ai essayé de m'inspirer un peu de lui les années suivantes en me disant que c'était bien d'être là et de s'entraîner, mais que les plus important était le travail. Sur le terrain, il faut gagner et tout mettre en oeuvre pour essayer de remporter chaque match. Je n'avais pas forcément cet esprit de compétition-là avant mais en m'entraînant à ses côtés il m'a un peu transmis ça. Je pense que c'est la plus grosse qualité que j'ai pu retirer de ces entraînements avec les pros. Au niveau de la formation, je retiens aussi la qualité des coaches, des éducateurs, qui m'ont fait grandir en tant que joueur et en tant qu'homme. Ils nous ont aidé à devenir de meilleurs jeunes hommes car on avait quitté nos foyers et nos familles très tôt. Tout ça était très intéressant.

FM : depuis l'arrivée de QSI, on voit beaucoup de Titis s'en aller car ils sont stagnent ou sont bloqués. L'avez-vous ressenti vous aussi ?

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N.R : oui, on l'a tout de suite vu. Les Qataris sont arrivés à Paris avec de grandes ambitions puisqu'ils voulaient gagner la Ligue des Champions, le championnat, les coupes, etc...Quand on a vu toutes ces grandes stars arriver, on s'est dit clairement qu'il n'y avait plus de place pour les jeunes. Qui va aller détrôner un Zlatan, un Verratti ? Aujourd'hui, c'est pareil avec Neymar ou Mbappé. Toutes les grandes stars sont là et c'est vraiment dur pour un jeune de percer au Paris Saint-Germain ou alors il faut vraiment être un très grand talent et réussir à s'épanouir, à grandir très rapidement dans le club. Mais c'est très compliqué quand on n'a pas d'expérience au haut niveau. Encore plus aujourd'hui puisque le PSG a retiré sa réserve. Donc c'est devenu encore plus dur pour les jeunes car à l'époque il y avait encore les matches avec la réserve pour gagner en expérience contre des adultes, avoir des oppositions un peu plus soutenues et agressives. A présent, il n'y a plus ça et c'est encore plus difficile.

FM : pourtant Paris et toute la région Ile-de-France possède le meilleur réservoir de talents en France. N'a-t-on pas quelque part sacrifié un peu cet aspect formation en supprimant l'équipe réserve ?

N.R : c'est clair et net que le plus gros vivier de talents en France est l'Ile-de-France. Mais dire aujourd'hui qu'ils ont abandonné la formation, on peut le penser car ils ont retiré l'équipe réserve. Les jeunes pouvaient se confronter à des adultes et gagner en expérience. Mais sur ces dernières années, le PSG a toujours été l'un des plus grands centres de formation en France. Aujourd'hui, il y a beaucoup de joueurs qui signent en pros mais peu jouent en pros. C'est là que ça devient dommage. La plupart des jeunes doivent partir dans d'autres clubs pour continuer leur formation, leur carrière et grandir. Il n'y a pas d'autre choix pour les jeunes que de partir ailleurs. C'est dommage.

FM : cela a été votre cas en 2013. Comment votre aventure dans la capitale s'est-elle terminée ?

N.R : j'arrivais à la fin de mon contrat stagiaire pro de deux ans. Un an et demi avant, j'avais eu une grosse blessure au péroné, ce qui m'avait éloigné des terrains pendant six-sept mois. J'ai mis un peu de temps à revenir. Je jouais avec la réserve du PSG. Sur l'année où je suis revenu, pas mal de joueurs du groupe pro sont redescendus parfois en réserve comme Mamadou Sakho ou Loris Arnaud. Donc ça laissait un peu moins de place pour nous. Mes deux dernières années à Paris ont été compliquées. Je n'ai pas pu vraiment poursuivre ma progression et il a fallu que j'aille trouver du temps de jeu ailleurs, puisque seulement deux ou trois joueurs avaient signé pros en 2013.

FM : qu'avez-vous ressenti à ce moment-là ?

N.R : mon rêve était clairement de signer pro au PSG et de jouer au Parc des Princes. Dans ma tête, j'étais prêt. Je savais que l'aventure pouvait s'arrêter à tout moment et que si c'était le cas, il fallait continuer et croire en mes rêves. Je me disais que si ça ne se passais pas au PSG, ça pouvait se passer ailleurs ou même encore au PSG en y revenant un jour. Aujourd'hui, ça paraît compliqué c'est sûr. Mais la carrière que j'ai faite ne me déplaît pas car elle est peu commune. J'ai eu beaucoup de soucis physiques, j'ai connu quelques anecdotes assez marrantes et dures à la fois. Malgré tous ces aspects négatifs, j'ai toujours réussi à relever la tête et continuer à travailler pour atteindre mes objectifs.

Du chômage à dormir sous les tribunes du stade en Slovénie

FM : qu'avez-vous fait après votre départ du PSG ?

N.R : j'ai eu beaucoup de mal à retrouver un club et j'ai passé six à sept mois au chômage. Je suis revenu vivre chez mes parents, ce qui était dur car ça faisait huit années que je n'avais plus connu le cocon familial. On est toujours content de revenir voir la famille pour une courte durée. Là, je revenais pour une très longue durée. Je n'avais plus mon intimité et ça a été compliqué. Le fait de ne plus jouer au foot a été très dur aussi. Pendant huit ans, je jouais deux fois par jour presque tous les jours. Là, je me retrouvais sans presque rien, loin d'un groupe. C'est très dur quand on a 20 ans. J'ai été sur le côté pendant 6 mois et grâce à de la famille que j'avais en Slovénie, j'ai réussi à faire un essai à l'Olimpija Ljubljana. Pendant un match, j'ai été repéré par le NK Celje qui m'a fait signer au début de l'année 2014. On va dire que ça a été assez positif pour moi puisque grâce à ça j'ai quand même pu jouer un match en équipe nationale Slovénie U21. J'avais même marqué. C'était un beau souvenir même si tout n'a pas été facile pendant les 8 mois que j'ai passé là-bas. Pendant toute cette période j'ai vécu sous les tribunes du stade.

FM : c'est assez fou, expliquez-nous.

N.R : il y avait une chambre en-dessous de la tribune du stade. J'avais vraiment un petit salaire et je n'avais pas les moyens d'avoir un appartement. J'étais avec un joueur italien de l'équipe, on ne parlait pas la même langue et l'anglais n'était pas très fluide à l'époque. On avait un lit chacun sous la tribune. C'était notre maison. La femme qui s'occupait de laver les vêtements travaillait en face de notre chambre donc c'était un peu notre compagnie tous les jours. C'est une histoire folle. Il n'y avait que deux lits, même pas de télé. Rien. Heureusement, j'avais mon ordinateur à l'époque. Mais quand j'y repense je n'ai jamais vu ça ailleurs dans un autre club. Je me dis que j'ai été privilégié en quelque sorte. J'ai connu deux mondes, en quelques mois je suis passé du PSG de Zlatan à dormir sous une tribune en Slovénie. Je me dis que tout ça a été une force au final car je me suis dit que l'herbe n'était pas comme ça partout non plus. Aujourd'hui, tu es dans la merde et dans la galère mais il faut continuer à bosser c'est tout. J'ai aussi eu de beaux souvenirs là-bas donc je ne peux pas cracher dans la soupe non plus. Peut-être que c'est ce qui a fait ma force par la suite quand j'ai rejoint la D3 Belge avec un salaire de 900 euros. J'étais très content car c'était près de la France, à Bruxelles en plus. Le truc qui était différent par rapport à la Slovénie c'est qu'il fallait que je paye mon appartement. Je payais 600 euros de loyer, donc il fallait faire attention aux dépenses car il ne restait plus grand chose sur le compte. J'étais prêt mentalement car j'avais déjà connu pire. On va dire que ma période slovène c'était de la survie. Quand je suis arrivé en Belgique, j'étais prêt à faire ces sacrifices. Mon état d'esprit a changé à mon départ de Slovénie. Je n'étais pas forcément un bosseur et j'ai compris ce qu'était le travail ensuite. J'ai eu une progression fulgurante qui m'a permis de connaître la D1 Belge.

FM : quand vous regardez votre parcours, avec toutes les galères vécues, êtes-vous fier de vous à présent ?

N.R : oui, c'est une fierté. Quand je regarde mon parcours, je me dis qu'il y en a très peu qui auraient pu continuer après ce que j'ai vécu, que ce soit les blessures, les déconvenues, dormir dans un stade, toucher très peu d'argent, etc... Quand je regarde derrière moi, je suis fier de mon parcours et de l'homme que je suis devenu. Au final, j'ai toujours gardé mes rêves en tête et je n'ai jamais lâché. Cette histoire peut booster certains joueurs qui peuvent se dire : "lui, il a réussi et il a quand même continué malgré tous ces aspects négatifs. Il n'a jamais lâché". Pour moi, c'est une belle histoire et j'en suis fier. La passion du foot et les proches, le fait de ne pas vouloir les décevoir, tout ça m'a aidé à ne pas lâcher. Mes parents se sont beaucoup investis pour moi quand j'étais plus jeune, ils faisaient des kilomètres pour m'amener au foot dans les stades aux quatre coins de Paris. Je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher pour tout ce qu'ils avaient pour moi plus jeune. Je n'avais pas le droit de me plaindre. Peut-être qu'aujourd'hui je n'ai pas eu la chance que je devais avoir mais je rends fier mes parents, mes frères et soeurs. Quand j'entends mon père qui me parle, parfois j'en ai les larmes aux yeux. Il m'a dit qu'après tout ce que j'ai vécu, à ma place il aurait arrêté depuis longtemps. L'entendre me dire ça me booste encore plus. Tout ça m'a forgé en tant qu'homme. On prend réellement conscience des choses que ce soit au niveau de l'argent ou du travail. On change de vision.

Un nouveau départ en Belgique puis en Azerbaïdjan

FM : comme vous l'avez-dit, vous avez eu l'opportunité ensuite d'évoluer en D1 en Belgique. C'était un nouveau départ.

N.R : exactement. J'étais en train de récolter tout ce que j'avais semé auparavant. Les premières années en Belgique (à l'Union Saint-Gilloise), on est monté en D2 puis en D1B. J'ai fini meilleur joueur de D1B et j'ai signé en D1 à Ostende, qui avait fini 4ème cette année-là et qui devait jouer l'Europa League. Pour se qualifier, on devait jouer contre l'OM. Pour un titi parisien, vous pouvez imaginer que c'était une belle victoire. Le problème, c'est qu'après un mois de préparation, j'ai déchiré mon ligament antérieur du genou donc j'ai fait les croisés. Là, tu te dis ça y est je suis reparti dans une spirale négative. J'avais trop d'envie en moi, je marchais sur l'eau, je pensais que rien n'allait m'arriver. L'avant-saison a été rythmée et je n'étais plus habitué. J'ai eu une grosse fatigue et lors d'un match où je devais joué 20 minutes, je me suis blessé au bout de 3 minutes. Mon genou a lâché. Là, je vois tous les efforts que j'avais fait tomber à l'eau. Je ne pouvais pas jouer contre l'OM dix jours plus tard. Il fallait se remotiver à nouveau. Pendant 7 mois, j'ai bossé comme un fou pour revenir. Mais de nouveau je n'ai pas eu de chance car la direction d'Ostende est partie à Anderlecht. Un nouveau président est arrivé et il ne comptait plus sur moi. J'ai senti que la roue avait tourné.

FM : début 2020, vous avez rebondi en Azerbaïdjan. Pourquoi ce choix ?

N.R : comme je n'avais pas joué pendant 7 mois lors de première saison à Ostende et que l'année suivante j'avais été prêté à Roulers en D2, ça m'avait un peu remis des matches dans les jambes tout en retrouvant le terrain et la confiance au niveau de mon genou. Pour moi, c'était bénéfique individuellement. La saison d'après, je n'ai clairement pas vu le terrain. Je n'avais joué que deux matches. Le mercato d'hiver est arrivé et c'était impossible pour moi de continuer ainsi et de ne pas jouer de l'année. Les seuls clubs intéressés à l'époque étaient en D2 Belge. Aucun club de D1 ne s'est manifesté, ni même en D2 en France. Rien du tout. Pourtant, j'avais été élu meilleur joueur de D2 trois ans auparavant. Mais les gens m'avaient un peu oublié. J'ai décidé de m'évader et de recommencer quelque chose à zéro dans un nouveau pays. A l'époque, mon ami qui était au PSG dans la même génération que moi, Abdelrafik Gérard, était à l'Union Saint-Gilloise et il avait signé à Qabala. De fil en aiguille, il en a parlé au directeur sportif et en voyant mes vidéos il a été intéressé. J'ai senti une réelle confiance dans son discours. Il voulait que je vienne. C'est tout ce que je demandais, de la confiance, du temps de jeu et un nouveau départ. Tout était réuni pour me lancer là-bas.

FM : comment votre saison se passe-t-elle ?

N.R : le début a été très bon individuellement pour moi puisque j'ai marqué quatre buts en quatre matches et j'ai délivré une assist. Mais l'arrivée de la covid a un peu tout fait capoter. Le championnat a été arrêté définitivement. La saison s'est vite achevée. J'ai eu malgré tout une proposition pour une prolongation d'une année de la part de mon club. Je me sentais bien ici et j'ai décidé de prolonger l'été dernier. Aujourd'hui, ça fait un an que je suis là et tout se passe bien. J'enchaîne les matches, je n'ai pas de problème de santé ou physique. Je fais mes matches. J'espère que ça va attirer l'oeil d'autres clubs en Europe ou aux alentours. Mais je pense avoir retrouvé mes capacités que j'avais avant ma blessure.

FM : vous êtes en fin de contrat en juin prochain, quels sont vos plans ? En cas de départ, quel(s) championnats privilégiez-vous ?

N.R : je suis ouvert à tout aujourd'hui. Je ne peux pas cracher sur tel ou tel club, ou sur tel ou tel pays. Quand je vois certains de mes anciens coéquipiers avec beaucoup de talent qui sont sans club en raison de la covid, puisque cela a mis sur le carreau pas mal de joueurs comme les clubs ont réduit leur budget et leurs effectifs, je ne peux pas faire la fine bouche. Si j'ai une nouvelle offre intéressante demain en Azerbaïdjan, peut-être que je serais intéressé. Mais si un club en Europe, voire en France, est intéressé, j'étudierais chaque opportunité. Le fait d'être libre cet été peut m'ouvrir quelques portes.

FM : vous avez vécu l'un de vos rêves en signant au PSG avant de vivre mille et une vies. Aujourd'hui, de quoi rêvez-vous ?

N.R : je rêve de continuer à jouer au foot aussi longtemps que possible et aussi longtemps que ma santé et mes jambes le permettront. C'est sûr et certain. Quand on voit un Zlatan Ibrahimovic qui enchaîne les buts à bientôt 40 ans, alors qu'il a eu aussi une grosse blessure il y a quelques années à Manchester United, on ne peut qu'être confiant sur le futur. Je me dis que si je reste professionnel et sérieux, il y a encore quelques années devant moi. J'aimerais bien jouer l'Europe, la Ligue des Champions ou l'Europa League même en qualifications, ce serait un rêve. Faire tout ce que je n'ai pas pu faire pour le moment durant ma carrière. Etre appelé en sélection nationale A de la Slovénie, ça pourrait être intéressant. Pour atteindre cet objectif, il faut signer dans un bon club en Europe histoire d'avoir une visibilité intéressante. Mais je ne désespère pas, j'ai toujours de grands objectifs en tête à bientôt 28 ans.

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