Ligue des Champions

Atlético de Madrid : Diego Simeone, KO debout

Tenu en échec par le Bayer Leverkusen (2-2), le club madrilène est déjà sorti de la Ligue des Champions. Un moment très difficile à vivre pour son entraîneur.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Diego Simeone durant un match de l'Atlético @Maxppp

Il le confesse sans hésiter une seconde. Lorsqu’un journaliste lui demande s’il a vécu le moment le plus dur de sa carrière d’entraîneur, Diego Simeone répond du tac au tac : « oui ». Mis sous pression par le FC Porto après l’éclatante victoire des Portugais sur le terrain du Club Bruges (4-0), l’Atlético de Madrid devait impérativement s’imposer à domicile contre le Bayer Leverkusen de Xabi Alonso pour s’offrir une finale à Porto. Mais il faut croire que les dieux de la Ligue des Champions ont abandonné cette équipe si souvent redoutée dans cette compétition.

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Menés au score à deux reprises, les Colchoneros avaient pourtant confirmé leur réputation d’équipe accrocheuse et battante en égalisant à chaque fois. Habitué à des revirements de situations épiques, l’Atlético croyait pouvoir réaliser un nouveau miracle en obtenant un penalty au bout du bout du temps additionnel. Buteur à la 22e minute, Yannick Carrasco s’avançait alors pour transformer la sentence, en lieu et place d’Antoine Griezmann. Raté. Un échec riche de conséquences. L’Atlético ne verra pas les huitièmes de finale et devra même rester mobilisé à Porto pour ne pas se faire déposer par le Bayer Leverkusen, quatrième du classement à un petit point des Matelassiers.

La Ligue des Champions fait souffrir Simeone

Un soir terrible pour les Madrilènes et le football espagnol. « C’est un moment difficile et inattendu pour le projet que nous avons au club. C'est la deuxième fois en dix ans que nous devons nous arrêter ici. Ce n'était pas prévu, mais c'est la réalité, qui dit aussi que l'année dernière ça nous a coûté cher. Cette fois, malgré le fait que je pense que nous méritions plus, il y a deux solutions : nous placer en tant que victime ou en continuant à travailler, je choisis de continuer à travailler », a-t-il confié en conférence de presse. Battant, comme à son habitude, Simeone a tout de même confié que cette Ligue des Champions l’a plus souvent fait souffrir qu’autre chose. « Je n'ai aucun doute sur le fait que la Ligue des Champions est difficile pour moi, sachant qu'on a perdu une finale aux tirs au but et une autre à la 93e minute (les deux contre le Real Madrid). Il n'y a rien de plus proche que des tirs au but, mais j'ai la tête très dure et je continuerai d'insister pour remporter la Ligue des Champions dont nous avons tant besoin, tant que j’aurai la chance d'être dans ce club. »

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Enfin, l’Argentin est revenu sur un fait de jeu qui fait parler. Pourquoi Carrasco a-t-il tiré le penalty décisif et pas Antoine Griezmann ? « Comme ce fut le cas face à l'Espanyol à la dernière minute. Il s'est emparé du ballon à un moment difficile, car il fallait gagner. Il a tiré contre le Real Madrid et c’est l’un des joueurs de l’équipe qui peut assumer cette mission. Cette confiance est précieuse. Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je l'accepte, car c'est une opinion. Griezmann était très fatigué. Carrasco a saisi le ballon dès que l'arbitre est allé voir la VAR. Si un joueur demande un penalty comme Carrasco l'a demandé, les coéquipiers le lui accordent. Si ça tourne mal, des opinions comme la vôtre que je ne partage pas surgissent ». Touché, mais pas coulé.

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