Trophée des Champions

PSG - Toulouse FC : les notes du match

Lancé par un but précoce de Lee, confirmé juste avant la pause par le break de Mbappé, le PSG a su faire le dos rond et compter sur un excellent Donnarumma pour conserver son avantage et l’emporter 2-0 face à Toulouse. Les Parisiens de Luis Enrique remportent le Trophée des Champions, non sans être totalement sereins.

Par La Rédaction FM
11 min.
Kylian Mbappé et Achraf Hakimi célèbrent le but du Français @Maxppp

Pour le retour du football français après les fêtes de fin d’année, ce n’est pas la Coupe de France qui était au rendez-vous, mais le Trophée des Champions. Une affiche inédite entre le champion de France, le Paris Saint-Germain, et le dernier vainqueur de la Coupe de France, Toulouse. Une rencontre reprogrammée début 2024 en raison des problèmes rencontrés par la LFP avec un promoteur thaïlandais qui a fait jaser avant même son coup d’envoi puisqu’elle se tenait… au Parc des Princes et non sur terrain neutre. Un certain avantage pour les Parisiens qui alignaient la grosse armada pour espérer soulever ce trophée pour la douzième fois de leur histoire.

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En face, le TFC faisait figure d’outsider dans un stade entièrement acquis à la cause des Rouge et Bleu, mais cette année, les Pitchounes, malgré leur piètre saison en L1, ont prouvé qu’ils savaient battre de gros bras. Liverpool peut en témoigner. Malheureusement pour eux, cette mission difficile est rapidement devenue impossible. Dès la 3e minute, après un excellent service de Vitinha, Ousmane Dembélé centrait en première intention à destination de Kang-in Lee. Seul au milieu de la défense toulousaine, le Sud-Coréen ne s’est pas privé pour donner l’avantage au PSG d’un plat du pied efficace (1-0, 3e). Ultra dominateurs, les Franciliens monopolisaient le cuir (ils avaient 86% de possession lors des 15 premières minutes) et faisaient le siège des cages de Guillaume Restes. Dembélé et Mbappé se montraient très tranchants, mais les Toulousains auraient tout de même pu créer la surprise si Suazo n’avait pas manqué sa reprise acrobatique sur un caviar d’Aron Dønnum (18e). Une sensation confirmée par Thijs Dallinga dont le tir a été magistralement repoussé sur son poteau par Gianluigi Donnarumma (37e).

Toulouse peut avoir des regrets

Paris dominait, accumulait les occasions (30e, 31e, 32e, 35e), mais restait clairement capable de se faire surprendre par le TFC. C’était sans compter sur le slalom payant de Mbappé pour venir planter le but du break juste avant la mi-temps (2-0, 44e). Un coup dur pour les Pitchounes, qui n’ont pas baissé les bras pour autant au retour des vestiaires. Sans un très grand Donnarumma, Cristian Casseres (48e, 90e), Thijs Dallinga (49e, 90e) et Vincent Sierro (64e) auraient pu réduire le score, voire même égaliser. Toulouse avait de quoi avoir de gros regrets tant la défense parisienne, et surtout Milan Skriniar, était loin d’être impériale. Côté parisien, comme souvent, la différence aurait encore une fois pu se faire sur un éclat individuel, mais le poteau de Restes a repoussé un joli coup franc d’Achraf Hakimi (56e).

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Global

65
Possession
35
57
Duels gagnés
43
93
Passes réussies
85

À vingt minutes du terme, le Parc a alors donné de la voix. Alors que Skriniar demandait le changement après un contrat avec Sierro, le public parisien a réservé une véritable ovation à Lucas Beraldo. Arrivé cet hiver en provenance de São Paulo, le Brésilien a dû remplacer le Slovaque au pied levé, sans pouvoir s’échauffer. Acclamé par l’antre francilien, le nouveau défenseur du PSG a dû apprécier. Face à un TFC trop brouillon pour espérer une remontada, les champions de France ont pu dérouler tranquillement jusqu’à la fin du match. 2-0, Paris débute bien 2024 en s’offrant le douzième Trophée des Champions de son histoire, nouveau record, avant d’aller défier Revel en Coupe de France dans quatre jours.

Revivez le film du match PSG-Toulouse

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Donnarumma (7,5) : un début de match très tranquille où il n’a pas eu grand-chose à faire si ce n’est vite revenir dans son but sur cette tentative lointaine finalement largement hors cadre de Dønnum (11e). Il n’est pas complètement non plus à son avantage sur cette sortie devant Suazo (18e). L’Italien se rattrape bien en verrouillant son premier poteau en déviant sur son poteau ce tir à bout portant de Dallinga (37e). Le champion d’Europe est encore très vigilant sur ce tir de Sierro (58e) et Magri (73e), et surtout dans le temps additionnel devant Dallinga (90e+2) et Casseres (90e+3).

PSG :

- Donnarumma (7,5) : voir ci-dessus.

- Hakimi (7,5) : pour son dernier match avant de partir en Coupe d’Afrique des Nations, l’international marocain était en forme dans son couloir droit. Particulièrement mobile, on l’a vu à l’avant comme à l’arrière en dégageant une certaine force. Ses dédoublements avec Dembélé et d’autres coéquipiers comme Mbappé ont d’ailleurs souvent fait mal à la défense toulousaine. On peut simplement lui reprocher de ne pas avoir été plus décisif comme lors de ces centres en retrait manqué pour Mbappé (20e, 57e). Son coup franc sur le poteau aurait mérité meilleur sort (56e). De bons retours défensifs (30e, 90e) également.

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- Marquinhos (6,5) : on a retrouvé le Marquinhos rassurant ce soir, celui qu’on ne voit plus depuis de nombreux mois. Le capitaine a affiché une certaine autoritaire dans ses interventions, bloquant aux quatre coins du terrain parfois (37e) les relances adverses. Dans la même lignée, il n’a pas hésité à venir presser haut et au-devant de sa défense. Son intervention devant Sierro empêche le Téf de revenir dans le match (58e). Il a également tenté d’apporter des solutions pour ses partenaires grâce à ses déplacements.

- Skriniar (4) : à l’inverse de son partenaire en charnière centrale, il apparaît toujours un peu fébrile, sans que cela ne soit rédhibitoire pour son équipe. Il n’empêche que ses placements et son body langage ne rassurent toujours. Il n’a certes pas été grandement sollicité ce soir, mais il doit mieux faire. Ses relances n’ont pas toujours été assurées (12e, 49e, 64e), même lorsqu’il ne fut pas sous pression, sa lenteur l’a parfois mis en difficulté (35e). Touché après un choc avec Sierro, il a demandé son changement pour faire la nouvelle recrue Lucas Beraldo (71e) très ovationné par le Parc des Princes. Le Brésilien n’a pas cherché à se compliquer à la tâche sur les rares ballons qu’il a eus à négocier.

- Hernandez (5,5) : un match à son image. On voit rarement le champion du monde 2018 dans un match, mais les rares choses que l’on note sont souvent positives. L’ancien Bavarois a rarement été pris à défaut dans son couloir, surtout face à un Dønnum assez transparent. Forcément, il souffre de la comparaison avec le côté droit parisien, ultra-offensif et décisif, mais il n’a jamais paniqué alors que Skriniar ne l’a pas franchement aidé. On peut lui reprocher un manque d’impact vers l’avant. Averti (76e).

- Vitinha (4,5) : une prestation assez quelconque de sa part. On ne l’a pas beaucoup vu de la soirée, peut-être parce que le PSG a un peu plus cherché la verticalité dans cette rencontre. Mais outre ce style de jeu un peu différent, on l’a senti moins présent dans le jeu. S’il est tout de même au départ de l’action sur le premier but parisien, le milieu portugais n’a pas réussi à presser avec efficacité. D’ailleurs, Toulouse a souvent réussi à annuler sa présence. Averti pour une semelle sur Gelabert (46e).

- Zaïre-Emery (4,5) : présent à la récupération, à la projection et à la distribution, mais de manière un peu mon omnisciente ce soir. Le titi parisien a même essuyé une petite gueulante de la part de Luis Enrique sur une transmission facilement manquée alors que Mbappé avait le champ libre (50e). C’est le revers du succès. Le milieu de terrain a tellement pris la lumière durant cette première partie de saison qu’on en vient à s’étonner de moins le voir à son avantage. Il a semblé boitiller également sur la fin, ce qui peut expliquer certaines choses.

- Lee (6) : un début de match parfait de sa part avec ce but conclu à bout d’un superbe mouvement collectif (3e). Cette ouverture du score l’a sans doute porté car le Coréen aura montré beaucoup de belles choses durant le premier acte. Il s’est placé au cœur du jeu et a souvent cherché le jeu sur les ailes, avec Barcola notamment. Il n’est pas loin de s’offrir un second but absolument sublime, mais son retourné a fini dans les bras de Restes (35e). Comme pas mal de ses coéquipiers, il a malheureusement disparu après l’heure de jeu.

- Dembélé (7) : souvent laissé seul (volontairement ?) dans son couloir, l’ancien Barcelonais eu tout le loisir de manœuvrer : centre en première intention, une-deux avec Mbappé et Hakimi notamment, dribbles. Il a pu montrer toute sa panoplie. Comme souvent, il a péché dans la finition (13e, 21e, 31e), mais c’est bien lui qui offre ce ballon de but pour Lee (3e). Il fut un danger permanent pour la défense toulousaine et largement contribué à la belle première période des siens. Il a légèrement levé le pied ensuite et fut remplacé par Asensio (66e) qui a bien failli être buteur sur l’un de ses premiers ballons (73e).

- Mbappé (6,5) : comme souvent avec l’attaquant depuis le début de la saison, on le résume à ses buts. Auteur de la seconde réalisation parisienne, un numéro de soliste avant une belle frappe en rupture avant la pause (44e), on peut se dire qu’il a plutôt réussi sa soirée. Il a semblé plus connecté avec ses coéquipiers que sur d’autres matchs, notamment en effectuant quelques retours au milieu pour permettre aux siens d’être mieux replacés. À signaler également qu’il n’a pas toujours été bien servi par ses partenaires ce soir alors qu’à l’inverse, il fut à l’origine de certaines actions.

- Barcola (5,5) : on l’a souvent vu à l’œuvre dans son couloir gauche avec plein de bonnes intentions. Des choix souvent intelligents, mais pas toujours récompensés à l’image de ce mouvement conclu par le tir contré d’Hakimi (33e). Il lui manque encore la confiance, un peu de physique et sans doute le petit coup de reins supplémentaire pour vraiment faire mal comme sur cette tentative repoussée par Restes (30e). Il est tout de même présent sur le but de Mbappa (44e). Il a disparu par la suite. Remplacé par Kolo Muani (66e) qui n’a pas montré grand-chose durant son temps de jeu.

Toulouse :

- Restes (5,5) : le portier toulousain n’a pas eu beaucoup d’actions à arrêter malgré la nette domination parisienne, mais s’est illustré notamment face à Mbappé (28e) et devant Barcola (30e). Il n’a rien pu faire sur les deux buts parisiens. Battu sur le coup-franc d’Hakimi (56e), l’international espoir français a été sauvé par son poteau.

- Mawissa (5,5): le latéral a mal démarré sa rencontre, en étant en retard sur but de Lee (3e). Il a été gêné par Barcola en un contre un (15e) par la suite, mais a ensuite fait son match en bloquant son couloir, comme face à Kolo Muani (72e). Peu en vue offensivement, le jeune joueur de 18 ans s’est contenté de défendre. Remplacé par Warren Kamanzi (76e).

- Nicolaisen (5) : à l’instar de son compère dans l’axe, il a oublié Kang-In Lee sur l’ouverture du score, en se concentrant sur Kylian Mbappé. Il a fait un travail de coulisse qui a par moment déstabilisé l’attaque du PSG. Il a manqué le cadre de justesse en fin de match (90e+2).

- Diarra (6) : dépassé sur l’ouverture du score de Lee, Diarra s’est ensuite rattrapé grâce à un bon travail de couverture à plusieurs reprises (15e, 74e). Pas de grossière erreur et une copie plutôt propre pour le défenseur central, qui a affiché une concentration importante pour annihiler les attaques parisiennes.

- Suazo (4) : pris dans son dos sur l’ouverture du score de Lee (3e), l’arrière gauche a été en difficulté face à la vitesse de Dembélé surtout en première mi-temps. Mais il a réussi à s’illustrer offensivement, notamment à la suite d’un beau mouvement collectif pour la première occasion du TFC (18e).

- Spierings (4,5) : la sentinelle du TFC, a comme à son habitude, fait le travail de l’ombre. Il est devancé sur le but de Mbappé (40e) et a parfois manqué de précision dans ses premières relances face au pressing parisien.

- Sierro (5) : le capitaine du TFC a effectué un travail de sape sur Hakimi et Dembélé pour aider son compère en défense, et a parfois manqué de lucidité dans les actions offensives. Un match tactique pour Sierro, qui a trop peu pesé dans l’entrejeu. Proche de réduire l’écart après l’heure de jeu (64e). Remplacé par Ibrahim Cissoko (76e), qui a provoqué, mais s’est heurté à Achraf Hakimi.

- Casseres (6) : certainement l’un des meilleurs joueurs toulousains sur la pelouse. Intelligent dans son placement et précieux à la récupération, le Vénézuélien n’a pas rechigné à la tâche. Offensivement, il s’est heurté à Donnarumma en fin de match (90e+3). Juste et précis, il a fait son match.

- Gelabert (4) : le meneur de jeu espagnol était pavé de bonnes intentions ce soir, mais a manqué de justesse technique, à l’image de cette frappe dévissée (40e) ou sur cette ouverture pour Dalinga (51e). Remplacé par Naatan Skyttä (66e), qui a dévissé sa reprise de volée aux abords de la surface (78e).

- Dønnum (4,5) : il a tenté un lob (11e) en début de match, signe d’une ultra-domination pour le PSG. Le Norvégien a ensuite su jouer quelques coups, à l’image de cette belle remise pour Suazo pour la première occasion du match côté toulousain (18e). Remplacé par Franck Magri (66e).

- Dallinga (5,5) : un match compliqué pour l’international néerlandais. Peu de ballons touchés pour l’attaquant du soir, mais il a su inquiéter Donnarumma en touchant le poteau (37e) avant de manquer le cadre au retour des vestiaires (49e) et de buter sur le gardien italien dans le temps additionnel (90e+2). Important par moment dans son jeu dos au but.

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