VfL Wolfsbourg : Maxence Lacroix danse avec les Loups
Véritable pépinière pour les jeunes talents français, la Bundesliga accueille depuis cet été Maxence Lacroix. Arrivé au VfL Wolfsbourg en provenance de Sochaux, le défenseur central de 20 ans n'a pas mis longtemps à se mettre au niveau de la Bundesliga. Il en est d'ailleurs l'une des belles surprises de la saison 2020-2021.
Benjamin Pavard, Dayot Upamecano, Evan N'Dicka, Abdou Diallo, Ibrahima Konaté ... Nombreux sont les jeunes défenseurs centraux français à s'être révélés en Bundesliga. Formé à Sochaux tout comme son ami Ibrahima Konaté, Maxence Lacroix (20 ans) est en train de suivre le même chemin que ses camarades. Après deux saisons au sein de l'effectif d'Omar Daf où il a brillé en Ligue 2, il avait fait le choix de rejoindre le VfL Wolfsbourg. Un choix osé, mais mûrement réfléchi par le joueur qui souhaitait franchir un cap. «Non ça a été très rapide (de se décider ndlr), car j'avais besoin d'un nouveau challenge et j'avais envie d'évoluer dans un autre championnat que la deuxième division. Avec mes conseillers on avait tout d'abord préféré la Ligue 1 Française, mais quand j'ai vu l'offre de Wolfsbourg je me suis dit que c'est là où je voulais aller, car j'avais pas mal de collègues qui avaient réussi là-bas» n'hésite pas à nous expliquer le principal intéressé. Dégageant plein de maturité, que ça soit sûr ou en dehors du terrain, le natif de Villeneuve-Saint-Georges faisait néanmoins un pari risqué en passant directement de la Ligue 2 à la Bundesliga. Un championnat attractif où le VfL Wolfsbourg est en train de redevenir une équipe qui compte.
Une adaptation rapide
Subissant de plein fouet la crise de Volkswagen en 2015, le club allemand a rongé son frein et s'est même retrouvé barragiste lors de l'exercice 2016/2017. Pourtant, depuis ça va bien mieux et l'équipe dirigée par Oliver Glasner a terminé septième lors de la dernière saison. C'est donc dans un club en plein renouveau que Maxence Lacroix a décidé de grandir et bien lui en a pris. Titulaire depuis le début de la saison, il a disputé 23 matches toutes compétitions confondues pour 1 but et 1 passe décisive. Des débuts forts intéressants pour l'ancien lionceau qui a vite trouvé sa place dans l'équipe. Une adaptation aidée en partie par les francophones de l'équipe que sont Joshua Guilavogui (capitaine de l'équipe) et Jérôme Roussillon. «Oui bien sûr, c'est grâce à eux je pense que j'ai été très bien accueilli dans le club. Quand le coach parle ou un coéquipier a besoin de me dire quelque chose d'important, c'est plus facile quand j'ai la traduction rapidement. Et puis, en plus de cela, surtout Guilavogui est très aimé au sein du club» nous explique Maxence Lacroix. Apprenant actuellement l'Allemand, le jeune Français comprend désormais la langue de Johann Wolfgang von Goethe. Sur les terrains, il a réussi à se faire comprendre encore plus rapidement.
Le coach de Wolfsbourg, Oliver Glasner n'avait pas mis longtemps pour être conquis comme le rapporte Bild : «je n'aime pas vraiment parler des joueurs individuellement, mais Lacroix a maîtrisé ses débuts en Bundesliga avec brio.» Un son de cloche partagé par son coéquipier et gardien Koen Casteels : «j'ai été étonné de la rapidité avec laquelle il s'est adapté au niveau. Il a fait un excellent travail.» Pour notre confère de Fussball Transfers Niklas Scheifers, l'acclimatation express de Maxence Lacroix à la Bundesliga a tout de la bonne surprise. «Lacroix a une forte anticipation. Il est rigoureux en un contre un et il effectue de très bons tacles et a même réalisé quelques tacles spectaculaires. Il a une bonne vitesse aussi. Lacroix n’a que 20 ans. Cela signifie qu’il a besoin de ses coéquipiers et qu’il ne peut assurer la stabilité de l’équipe à lui seul. Mais il joue un très bon rôle dans ce collectif. Wolfsburg est parfait pour son développement. Il est dans la tradition des bons et talentueux défenseurs français en Bundesliga. L'Équipe de France est un objectif réaliste. Pour atteindre le niveau d'Upamecano par exemple, il doit travailler sa technique et devenir plus expérimenté» souligne-t-il.
Oliver Glasner comme mentor
Régulier dans ses performances, il forme une charnière très solide avec l'Américain John Anthony Brooks (28 ans). Ainsi, ce n'est pas un hasard que Wolfsbourg dispose de la deuxième défense de Bundesliga avec 19 buts encaissés en 20 matches. Le principal intéressé est particulièrement conquis du jeu pratiqué en Allemagne et remarque bien les différences avec la Ligue 2 : «je suis assez content, j'adore défendre même si j'apprécie aussi marquer des buts. J'adore mon travail donc le fait qu'il y ait beaucoup d'actions, que ce soit un jeu direct fait que je suis souvent employé dans les matches. Ça montre bien mes qualités et je suis très content. Comparé à la Ligue 2 c'est bien différent. Au niveau intensité, c'est un gros saut. Il y a beaucoup d’un contre un et de détails. Ça se joue sur des détails, du placement, de la concentration que je n'avais pas trop besoin de gérer en Ligue 2, car je compensais avec ma vitesse et mon physique, j'arrivais à me débrouiller.» Bien dans ses crampons et dans son club, le joueur de 20 ans peut aussi compter sur la présence de son coach Oliver Glasner auprès de qui il apprend beaucoup : «déjà il a joué défenseur. C'est plus facile pour moi quand il m'explique quelque chose, ce sont des éléments qu'il a lui-même vécus. C'est très bien pour moi. Il m'apporte de l'expérience afin de me rendre plus mature. Omar Daf faisait de même avec moi à Sochaux et ça m'aide dans la progression. Oliver Glasner me fait confiance et je prends beaucoup de plaisir avec lui.»
Et cela devrait se poursuivre avec des matches importants. Troisième actuellement, le Vfl Wolfsbourg est à la lutte pour une place européenne à la fin de la saison. Ce qui satisfait pleinement le joueur qui est ambitieux et veut se frotter aux meilleures écuries. International avec la France des U16 aux U20, Maxence Lacroix apprécie aussi de l'exposition grandissante dont il bénéficie désormais : «oui parce que déjà Wolfsbourg jouait les compétitions européennes. Donc on devait concourir en Europa League cette année. Malheureusement on a perdu le match de barrages (contre l'AEK Athènes ndlr). Quand tu es dans un effectif qui joue une compétition européenne, c'est toujours un plus. Je me suis dit que de jouer dans une équipe comme Wolfsbourg j'aurais un peu plus ma chance pour les équipes de France.» A lui de confirmer ses performances depuis septembre et de continuer à se fondre dans l'environnement Bundesliga.
En savoir plus sur