Real Madrid, Équipe de France : Eduardo Camavinga inquiète sérieusement

Quatre ans après son arrivée au Real Madrid, et cinq ans après sa première sélection en Bleus, Eduardo Camavinga ne s’est encore imposé nulle part comme un titulaire indiscutable. Et sa méforme du moment ne passe pas inaperçue en Espagne.

Par Jordan Pardon
3 min.
Camavinga @Maxppp

Cette saison 2024/2025 n’aura pas été le big bang promis pour Eduardo Camavinga. Appelé à occuper un rôle plus central au Real Madrid après la retraite de Toni Kroos, le Français peine toujours à s’affirmer comme un titulaire à part entière. Ce n’est pas un hasard s’il a terminé seulement 6 rencontres sur ses 15 dernières disputées depuis son retour de blessure début février. L’ancien Rennais a connu quelques jolies parenthèses, à l’image de son 1/16e de finale aller de Ligue des Champions contre Manchester City il y a deux mois, mais il ne semble pas encore trouver pleinement sa place dans ce collectif, en tout cas celle espérée en interne et chez les supporters.

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Face à la crise de confiance de son milieu de terrain, Carlo Ancelotti s’était affairé à le défendre en conférence de presse il y a deux semaines, révélant qu’il jouait avec des douleurs au dos. Si l’absence de continuité liée à ses blessures peut en partie expliquer cette période de turbulences (il en a eu 3 cette saison), le prétexte du manque de stabilité à un même poste ne tient plus vraiment la route. Cette saison, Camavinga n’a été utilisé qu’à 4 occasions comme latéral gauche, jouant le reste du temps au milieu de terrain, dans un rôle partagé entre pointe basse et relayeur (il a joué 31 matchs cette saison). Les opportunités n’ont donc pas manqué, surtout avec le repositionnement de Tchouameni comme défenseur central, mais le natif de Miconje (Angola) n’a pas su saisir les perches tendues.

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Il n’est toujours pas un titulaire indiscutable, ni en club, ni en sélection

Aujourd’hui, Camavinga nage en plein doute, et ce n’est pas sa dernière prestation ratée face à Arsenal (3-0) qui devrait rasséréner sur sa situation. Coupable de la faute amenant le deuxième coup franc de Declan Rice, et expulsé pour une faute bête en fin de rencontre, le milieu de 22 ans a symbolisé à lui seul les errances de son équipe dans le coeur du jeu. «Camavinga ne trouve pas la sortie du tunnel. Le Français cherchait à s’imposer dans l’équipe cette saison avec le départ de Kroos et avec un Modric en fin de carrière, mais lors des derniers matchs, il a redémarré à reculons», écrit Marca. Contrairement à un Randal Kolo Muani (surtout en 2024), on ne peut pas non plus affirmer que les trêves internationales sont ses cures de jouvence, son actualité en Bleus n’étant pas plus enthousiasmante qu’en club.

Appelé à prendre le pouvoir et à assurer la transition générationnelle en sélection, le Madrilène manque encore de personnalité pour assumer ce rôle. Derrière Rabiot, il était pourtant le plus ancien des milieux de terrain convoqués en mars, lui qui était devenu international en 2020 bien avant les Guendouzi, Tchouameni, Fofana, Manu Koné, Zaïre-Emery et co. Son ancienneté n’a d’ailleurs pas empêché Didier Deschamps de le mettre sur le banc lors de la double confrontation face à la Croatie, ce qui pouvait laisser penser que le Madrilène était un 4e, voire un 5e choix dans l’esprit du sélectionneur… Mais il n’y a pas qu’en sélection que son rendement déçoit. Selon Mundo Deportivo, l’entourage de Florentino Perez serait globalement déçu de l’impact du joueur en ce moment.

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