Cet été sera celui de tous les dangers pour le Napoli. Les Partenopei pourraient bien perdre plusieurs éléments importants durant l'intersaison. Gros plan.
Aurelio De Laurentiis et Naples vont avoir du pain sur la planche cet été. Réputé pour être dur en affaires, on se souvient du transfert d'Higuain à la Juventus l'an dernier, le charismatique président du Napoli aura plusieurs dossiers chauds à gérer lors du prochain mercato. Cela d'ailleurs déjà commencé en coulisses avec les prolongations de Faouzi Ghoulam et Dries Mertens, libre dans un an, ainsi que celle de Lorenzo Insigne, en fin de contrat en juin 2019. Des dossiers qui traînent en longueur depuis des mois comme nous l'explique Valentin Pauluzzi, journaliste spécialiste du foot italien à So Foot. «Ghoulam, Mertens, Insigne, ce sont trois situations identiques et compliquées. Elles durent depuis un moment. J'étais allé voir Naples à l'été 2015 et les agents d'Insigne venaient déjà pour négocier le nouveau contrat. Il n'a pas été renouvelé depuis. Ce sont des négociations qui durent depuis un an et demi. C'est pareil pour Ghoulam. Mertens, c'est plus cette année comme avant il était remplaçant». Mais pourquoi le Napoli galère autant à faire prolonger ses joueurs ?
«Le premier obstacle, c'est le salaire, nous explique Valentin Pauluzzi. À Naples, il y a une politique salariale très précise de la part du président De Laurentiis. C'est aussi pour ça que le Napoli a toujours des bilans financiers positifs. L'an passé, il a baissé la masse salariale de 101 millions d'euros à 77, avec notamment le départ de Gonzalo Higuain. Un joueur comme Mertens, il prend 1,2 million d'euros. Insigne prend 1,1 million, Ghoulam 0,8 million. Si on compare leurs salaires par rapport à des joueurs de leurs niveaux dans les grands clubs européens, c'est ridicule. Ça pose problème pour resigner. C'est pour ça que les négociations sont très longues». Mais ce n'est pas la seule raison. «Ensuite, il y a les clauses libératoires. Les joueurs qui ont prolongé récemment comme Koulibaly, qui a une clause à 70 millions, Rog qui est à 60 millions ou Hysaj à 40 millions. C'est ce que De Laurentiis veut faire avec Insigne, Mertens et Ghoulam. Il veut mettre des clauses libératoires élevées. Les joueurs, forcément, sont bloqués. Quand tu es Higuain et que tu fais la saison de ta vie, tu trouveras un club qui mettra 90 millions. Mais ça ne se passe pas toujours comme ça».
Des dossiers chauds à gérer à Naples
Enfin, la question du droit à l'image est aussi un frein à l'avancée des négociations. «De Laurentiis et son staff ont toujours été pointilleux là-dessus. Ils veulent que les joueurs cèdent leurs droits à l'image au club. Donc ils n'ont pas le droit d'avoir de sponsors, etc... Ça a fait capoter pas mal de transactions ces dernières années. Mais apparemment, le président serait partant pour lâcher un peu de lest là-dessus. Il voudrait donner un salaire moins élevé mais compenser avec les droits d'image». Pas sûr que tout cela soit suffisant pour retenir des joueurs courtisés aux quatre coins du monde. «Ils ont des offres sous la main, c'est certain. Ils aiment bien le Napoli mais ils ont un salaire bas», souligne le spécialiste du foot italien. Concernant Dries Mertens, il réalise sa meilleure saison. Aligné en pointe suite à la blessure de Milik, l'international belge a donné satisfaction aux Partenopei. Pourtant, malgré ses 24 buts en 35 matches toutes compétitions confondues, rien ne garantit que le joueur en fin de contrat en 2018 sera là la saison prochaine. Il n'a toujours pas prolongé son contrat lui qui a des touches en Angleterre (Everton, un des deux Manchester) et en Italie (Inter Milan).
«Mertens, même s'il fait la saison de sa vie, ce n'est pas certain qu'il reste, précise Pauluzzi. Il y a pas mal de clubs intéressés. Il a des ouvertures. Il a 30 ans et il est à un an de la fin de son contrat. Il est aussi en âge de partir en Chine. Ça peut être une option». Également libre dans un an, Faouzi Ghoulam est suivi par plusieurs écuries dont le Bayern Munich, Arsenal, le Real Madrid ou encore le PSG. S'il a prolongé en début de saison, Kalidou Koulibay voit encore son nom revenir du côté de Chelsea. Autre cas à gérer pour Naples, celui de Lorenzo Insigne. Ce dernier sera en fin de contrat en juin 2019. Valentin Pauluzzi est un petit peu plus optimiste le concernant. «Mertens et Ghoulam sont sur le départ pour moi. Insigne, moins. C'est le seul Napolitain de l'équipe. Il a cet aspect où il est un symbole. Il peut devenir le Totti du Napoli. Il joue un peu sur cette corde. Il est chez lui et il fait moins de manières. C'est un joueur qui est aussi moins courtisé pendant le mercato. Même s'il est très fort, son profil intéresse moins à l'étranger. Insigne est la situation la plus simple à gérer pour Naples». La Gazzetta dello Sport révèle ce mercredi que les négociations au sujet de sa prolongation avancent. Réputé pour être dur en affaires, Naples a prouvé aussi qu'il savait aussi vendre ses joueurs au bon moment. Les Partenopei auront l'occasion de le prouver ou pas cet été 2017...
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