Bordeaux : Gouffran tacle Tigana et Blanc et évoque un avenir en Angleterre

Pour la première fois depuis son arrivée il y a quatre ans, Yoann Gouffran a dépassé la barre des dix buts en championnat (il en est à 12 actuellement) et semble enfin s’épanouir dans un rôle d’attaquant de pointe qu’il affectionne tout particulièrement. D’ailleurs si on lui demande, son repositionnement à son poste de prédilection est la seule explication à sa « métamorphose » statistique. « Que ce soit Blanc ou Tigana, ils ne m’ont jamais fait jouer à mon vrai poste. Quand j’étais titulaire, c’était milieu droit, jamais devant, dans l’axe. (…) C’est simple, avec eux, je n’ai jamais joué à mon poste. Seul le coach Gillot a été réglo avec moi », lance-t-il un brin amer dans les colonnes de France Football.

« Je joue par pur plaisir et, quand je ne joue pas à mon poste, je n’en éprouve aucun. (…) J’étais un bouche-trou. On me casait à droite, point barre. Je ne sentais pas la confiance de mes coaches, et, chez un jeune qui débute, c’est dur ! » Arrivé en Gironde à 21 ans seulement, il a la désagréable impression d’avoir perdu son temps. « A la fin, je préférais être sur le banc que d’accumuler les mauvaises performances à un poste qui ne me convenait pas. J’en avais ras-le-bol. » Mais aujourd’hui, sous la coupe de Francis Gillot, « un coach juste » selon ses propres mots, il a retrouvé plaisir et efficacité au point d’avoir d’ores et déjà atteint l’objectif de 12 buts qu’il s’était fixé.

Mais même si cette saison est de loin sa plus satisfaisante sous les couleurs des Girondins de Bordeaux au point d’en faire un des leaders de cette équipe, son avenir ne semble pas devoir s’y écrire plus longtemps. « Je suis à l’écoute. Quand j’ai été gravement blessé l’an dernier, le club a prolongé mon contrat de un an, jusqu’en 2013, en me précisant qu’il préférerait ne pas me voir partir libre la saison prochaine. On s’est compris. Donc dans quelques semaines, j’aurai une décision à prendre. Je ne sais pas. Tout dépendra aussi des offres. » Il se dit qu’un départ en Angleterre ne serait pas pour lui déplaire, mais où ? « Il faut voir qui me désire. C’est pour ça qu’il faut encore patienter », conclut-il avec sagesse.