OM : une attaque qui cloche
Si l’OM est la meilleure défense du championnat, elle n’est que la neuvième meilleure attaque. Qu’est-ce qui cloche avec les attaques du club marseillais ?

Au début de saison, l’Olympique de Marseille était très spectaculaire. Mais, les défaites contre Lens et contre Lille ont tout changé. Pour contrer le jeu de transition, spécialité des clubs de Ligue 1, Jorge Sampaoli a préféré mettre à la poubelle le déséquilibre et mettre en place une équipe plus solide.
Résultat, l’OM est troisième, qualifié en quarts de finale de Coupe de France, meilleure défense de Ligue 1 et a la possession de balle dans les grandes largeurs. Ils défendent ainsi en ayant la possession du ballon plutôt que de l’avoir pour réellement attaquer. Souvent, on se retrouve dans des situations où l’OM tente de contourner le bloc adverse.
L’OM doit déstabiliser des blocs sans vrai numéro neuf
Par conséquent, les adversaires laissent la possession du cuir au club marseillais, qui se retrouve face à des blocs bas et très regroupés. Pour tenter de déstabiliser ce bloc, El Pelado a décidé de demander beaucoup de projections dans la surface et a donc opté pour une formation sans véritable numéro neuf.
Cela est du autant à l’absence (pour cause de blessure) de Milik pendant la préparation, qu’à ses performances, ses statistiques, et à son - pour le moment- incapacité à se couler dans le dispositif de l’OM. Mettre en place une animation défensive est plus rapide et plus simple qu’à concocter un visage offensif, disait Didier Deschamps. Sampaoli semble acquiescer.
Les milieux ne sont pas experts en frappe de balle
Pour autant, on a vu un OM très agréable, à Lens, par exemple, mais les Phocéens marquent peu de buts (neuvième meilleure attaque) et gagnent donc la plupart de leurs rencontres sur le score d’un but à zéro. Le manque d’efficacité est visiblement grand puisque les Marseillais sont dans le top 3 des équipes qui tirent le plus, mais ils sont aussi derniers dans le pourcentage des tirs cadrés.
La raison est globalement simple, si on attend toujours que l’étincelle vienne d’Ünder, qui force beaucoup ses frappes, ou de Payet, les milieux de terrain se retrouvent souvent en position de frappe. Sauf que Rongier, Guendouzi ou encore Kamara, sont loin d’être des serials buteurs.
Ajoutons à cela le manque de poids dans la surface, dû aux non-titularisations de Milik, cela donne peut-être moins de buts « faciles ». L’OM a bon nombre de situations, mais finalement peu d’occasions très franches. Ceci explique peut-être pourquoi l’OM marque peu et n’arrive jamais vraiment à se mettre à l’abri dans un match. Contre Angers, ce vendredi soir, il faudra scorer.
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