Toute l’Espagne s’incline devant Marcelino
Moins d’un an après son retour à Villarreal, Marcelino a su insuffler un nouvel élan à son équipe. Aujourd’hui, le Sous-Marin jaune réalise un début de saison exceptionnel, et la presse espagnole n’a d’yeux que pour un seul homme : l’ancien entraîneur de l’OM.
En écourtant son aventure marseillaise il y a un an, sa première expérience à l’étranger, Marcelino aurait pu glisser vers l’usure. Mais en son for intérieur, l’Espagnol de 59 ans a toujours gardé espoir de retrouver un projet séduisant sur ses terres, là où il avait par le passé su se construire une réputation et mettre sur pied des collectifs capables de bousculer le Barça ou le Real Madrid, que ce soit à la tête de Villarreal, Valence ou Bilbao. L’attente n’avait finalement duré qu’un mois et demi, le temps de voir Pacheta se faire licencier par Villarreal pour une insuffisante 13e place en Liga début novembre. Dans un premier temps, le retour de Marcelino n’aura été qu’un soin palliatif, l’Asturien peinant à remettre son équipe sur le bon chemin jusqu’au mois de décembre.
Mais après révision lors de la trêve hivernale, l’entraîneur a su trouver la recette pour inverser sa courbe de résultats. Il y a eu cette décevante élimination contre… l’OM, en 1/8es de finale de Ligue Europa au mois de mars (0-4, 3-1), mais surtout une incroyable remontée en Championnat qui aura rythmé la seconde partie de saison du club espagnol (2 défaites sur les 17 derniers matches). Depuis septembre d’ailleurs, Villarreal continue de surfer sur cette vague de réussite. En cinq rencontres de championnat, les hommes de Marcelino n’ont toujours pas perdu, alors qu’ils ont pourtant défié de solides équipes comme l’Atlético de Madrid (1-1), le surprenant Celta Vigo (4-3), ou encore le Séville FC (2-1), même si le club andalou n’est plus forcément l’équipe poil à gratter d’antan, capable de s’immiscer dans le TOP 4 de la Liga. Aujourd’hui en tout cas, c’est Villarreal qui occupe cette place derrière l’hydre à trois têtes.
La presse espagnole salue le travail de Marcelino
Ces dernières semaines, la presse espagnole se montre d’ailleurs unanime sur le technicien de 59 ans, considéré comme le responsable de cette longue parenthèse enchantée : « S’il y a un nom qui explique le changement radical de Villarreal, c’est bien celui de son entraîneur Marcelino. Il convient de rappeler que la saison dernière, Villarreal affichait des chiffres d’un club proche de la relégation lors de son arrivée, et présentait des chiffres d’un candidat à la Ligue des champions en mai », écrit Marca, qui rappelle que l’entraîneur est à l’origine des arrivées de Nicolas Pépé, Pape Gueye, Thierno Barry, Willy Kambwala ou encore Logan Costa cet été. Si Villarreal encaisse toujours trop de buts (8 en 5 matches), le club peut au moins se targuer d’en marquer plus (11), contrairement à la saison dernière devenue historique pour de mauvaises raisons (Villarreal avait encaissé 65 buts sur une saison, du jamais vu dans son histoire).
De son côté, AS met en avant la force de frappe offensive de Villarreal, estimant que cette saison pourrait devenir historique en termes de buts marqués. Il faudrait, pour cela, faire mieux que les 69 buts marqués lors de la saison 2004-2005. « Le football offre toujours des revanches, et Marcelino a la possibilité d’entrer dans l’histoire avec un bilan positif. Ses 11 buts en 5 matches ne sont dépassés que par les 12 marqués lors de la saison 19-20 à pareille période. En maintenant une moyenne de plus de 2 buts par match, il battrait significativement le record global et approcherait même des 80 buts ». Relevo, de son côté, explique que l’entraîneur a tout simplement transformer la mentalité de son groupe : « Marcelino accorde beaucoup plus d’importance à la préparation que Quique Setién par exemple, et dans le groupe, les joueurs se sentent beaucoup mieux en tous points : tactiquement, techniquement et physiquement. » Une confiance qui se traduit également dans les propos de Marcelino, qui a déclaré lors d’un entretien à Relevo « avoir la capacité » d’entraîner des clubs de l’envergure du Barça, du Real Madrid ou encore de l’Atlético de Madrid.
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