Équipe de France : les débuts très poussifs d'Antoine Griezmann
Un peu plus en vue lors du match des Bleus face au Pérou (1-0), Antoine Griezmann n'arrive toutefois pas encore à convaincre les observateurs. Et en Espagne, les critiques ne manquent pas.

Sur le papier, et dans les faits, Antoine Griezmann compte un titre d’homme du match et un but inscrit (sur penalty) en deux matches depuis le coup d’envoi de la Coupe du Monde 2018. Mais de l’avis général, l’attaquant tricolore a tout sauf l’air d’être dans son assiette. Face à l’Australie, il a certes provoqué ouvert le score sur un penalty qu'il avait lui-même obtenu, mais n’a jamais paru à l’aise au sein du trio qu’il formait avec Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé.
Contre le Pérou, il y a eu du mieux. Grizou a retrouvé son point d’ancrage, Olivier Giroud, avec lequel il a souvent combiné. Bien plus qu’avec ses partenaires cinq jours plus tôt. « Il a souvent été là Olivier. C’est notre meilleur buteur avec des caractéristiques spécifiques. Dans son jeu de remise, d’appui, de déviation, il a été très bon aujourd’hui. On a vu beaucoup d’échanges entre lui et Antoine Griezmann. Comme je l’ai dit avant le match, c’est souvent quand il n’est pas là que l’on se rend compte à quel point il est utile à l’équipe », a indiqué Didier Deschamps en conférence de presse.
La presse madrilène n'épargne pas Griezmann
Et pourtant. Si son entente avec le buteur de Chelsea est bien plus évidente qu’avec Mbappé et Dembélé, Griezmann a trop rapidement disparu des débats, comme bon nombre de ses coéquipiers en deuxième période. Comme face à l’Australie, Deschamps l’a d’ailleurs sorti avant la 80e minute, le remplaçant par Nabil Fekir. De quoi donner, encore une fois, l’impression d’un début de compétition poussif. Comme à l’Euro 2016. Un constat qui ne passe pas inaperçu en Hexagone.
Et encore moins en Espagne où les observateurs ont davantage la dent dure en raison de l’interminable feuilleton « Atlético ou Barça » conclu par une vidéo, « La décision », qui n’a pas vraiment été du goût de l’opinion publique. « Les Français se sont qualifiés sans briller, avec le minimum d’effort, surtout Griezmann. Le joueur de l’Atlético a tenu tout le monde en haleine concernant son choix pour la saison prochaine, mais il n’a visiblement pas encore décidé quoi faire en Russie », écrit Marca. Même son de cloche chez AS. « Griezmann a encore fini par être remplacé, sans vraiment donner des signes de vie. » Mis dans les cordes il y a deux ans, le natif de Mâcon avait su réagir de la plus belle des manières. Aura-t-il la force de rééditer le coup en 2018 ?
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