Serie A

Mercato Serie A : le gouvernement italien prépare une véritable bombe

La mesure doit encore être validée, mais les autorités transalpines ont pris une décision qui va faire très mal aux plus gros clubs d’Italie. C’est bientôt la fin du Decreto Crescita en Serie A.

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Marcus Thuram buteur avec l'Inter @Maxppp

Coup de tonnerre en Italie. La Gazzetta dello Sport annonce que le gouvernement transalpin veut introduire un changement de taille dans ses lois budgétaires de 2024. Rien n’est encore voté, mais les autorités veulent mettre un terme au coup de pouce financier dont bénéficient les clubs italiens depuis 2019. Le fameux Decreto Crescita (décret de croissance). En d’autres termes, le décret reste en place pour les travailleurs venant de l’étranger, mais il ne concernera plus le foot italien.

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Un gros coup dur pour les grands d’Italie

« Les salariés ou les travailleurs indépendants qui transfèrent leur résidence fiscale en Italie bénéficieront, à partir de 2024, d’un nouveau régime facilité pour une durée maximale de cinq ans. Les travailleurs qui remplissent les conditions de haute qualification ou de spécialisation et qui n’ont pas déjà résidé dans notre pays au cours des trois périodes fiscales précédant l’obtention de la résidence pourront bénéficier d’une réduction de l’imposition de 50 %, dans la limite de 600 000 euros de revenu imposable », indique le communiqué du gouvernement italien.

Pour rappel, le Decreto Crescita avait été instauré dans le foot italien pour lui permettre de retrouver une certaine attractivité sur le marché des transferts. Depuis quatre ans, tout joueur étranger voyait 50% de son salaire être exempté d’impôt et seuls 30% étaient taxés. Un énorme coup de pouce qui a permis aux plus grosses écuries de s’offrir des éléments tels que Romelu Lukaku ou Matthijs De Ligt, par exemple. Un coup de théâtre synonyme de soulagement pour tous ceux qui estimaient que cette mesure lancée en 2019 était une forme de « discrimination » contre les joueurs italiens.

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Lukaku échappe à la règle

En revanche, c’est une véritable bombe pour les clubs de la Botte. En effet, cette mesure permettait d’alléger considérablement les coûts des salaires et constituait un avantage non négligeable dans le cadre du respect du fair-play financier. Si le Decreto Crescita n’est plus applicable au football transalpin, cela veut dire que la facture va considérablement augmenter pour les écuries. En effet, cette modification concerne tous les jours étrangers recrutés depuis le 1er juillet 2023 ! Des joueurs tels que Marcus Thuram, Benjamin Pavard, Ruben Loftus-Cheek, Tijani Reijnders, Houssem Aouar, Even Ndicka ou encore Christian Pulisic avaient pu être recrutés grâce à ce décret.

S’il disparait, l’Inter, l’AS Roma et l’AC Milan vont devoir payer plein pot pour tout ce beau monde. Conséquence : les clubs italiens vont fatalement changer leur fusil d’épaule lors du prochain mercato hivernal. S’ils ne peuvent plus obtenir cette ristourne sur les joueurs étrangers, ils risquent de privilégier le marché italien. Ou alors se tourner vers des étrangers ayant déjà bénéficié de cet avantage. En effet, un joueur comme Romelu Lukaku (recruté par la Roma cet été) ne tombe pas sous le coup de ce changement. Les joueurs ayant déjà profité du décret auront le droit de conserver cet avantage.

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