Premier League

Chaos total à Everton

Écrasés par Tottenham (5-0), les Toffees de Frank Lampard luttent plus que jamais pour leur maintien en Premier League. Déjà empêtré dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine, le club de la Mersey traverse une grosse crise.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Frank Lampard, bientôt de retour sur le banc de Chelsea @Maxppp

La crise couve à Everton. Et pas qu’un peu. En coulisses, la guerre en Ukraine a provoqué un bouleversement chez les Toffees. Les avoirs de l’oligarque ouzbek, et principal investisseur du club, Alisher Usmanov ont été gelés et le club s’est séparé de plusieurs sponsors russes (les sociétés russes USM, Megafon et Yota). Un geste fort, mais qui pourrait aujourd’hui remettre en question la construction du nouveau stade, projet phare de la direction. Sur le terrain, ce n’est pas fameux non plus. Englué dans les profondeurs du classement de Premier League depuis le début de l’année, Everton pensait se relancer en remplaçant Rafa Benitez par Frank Lampard.

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Intronisé le 31 janvier dernier, l’ancien coach de Chelsea avait également des choses à prouver avec son licenciement par les Blues un an auparavant. Malheureusement pour Lampard, son bilan ne peut pas se limiter à ses deux succès en FA Cup (Everton est qualifié pour les quarts de finale). En championnat, c’est un désastre. En cinq rencontres, les Toffees se sont imposés une fois (3-0 contre Leeds) pour quatre défaites, dont celle d’hier face à Tottenham. Giflés 5-0 au Tottenham Hotspur Stadium, les partenaires de Richarlison ont subi une véritable humiliation. Un fiasco londonien qui a fait descendre le club à la 17e place, à seulement un petit point du premier relégable (Burnley).

Lampard espère un électrochoc

Une catastrophe qui a surpris le consultant de Sky Sports et ancien Red, Jamie Carragher. « Chaque fois que vous voyez les plus mauvaises équipes du championnat à l’extérieur, la première chose qui vous vient à l'esprit est qu'elles sont faibles et molles. Mais ça n’était jamais le cas d’Everton. J'ai dit que les quatre derniers avaient le niveau de la Championship, mais voir Everton ne pas être physique ni agressif, c’est ce qui rend les choses difficiles. Everton a toujours été comme ça (physique et agressif), même quand le club n’était pas au mieux. Allan ne peut pas courir, Donny van de Beek ne peut pas courir. Sur l’un de ses buts, Harry Kane va plus vite que Michael Keane. Harry Kane n'est pas champion de sprint. Ils sont faibles physiquement et c’est un problème pour eux en ce moment. Si leurs deux prochains matchs à domicile ne se passent pas bien, ils auront d'énormes problèmes ».

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Opposés à Wolverhampton et Newcastle les deux prochaines journées, les Toffees auront du pain sur la planche puisqu’ils affronteront trois adversaires pour le maintien (Newcastle, Brentford et Watford), dont deux ont cinq et six points d’avance, et surtout une flopée de clubs à la lutte pour l’Europe et le titre (Chelsea, Arsenal, Manchester United, West Ham, Liverpool). Un sacré programme qui peut faire craindre le pire. Notamment à Lampard, qui semble attendre désespérément une réaction de ses joueurs. « Les joueurs comprennent la gravité de la situation. Ils l'ont compris avant mon arrivée, car ils avaient fait une longue série sans victoire. Il faudrait être idiot pour ne pas comprendre. Je suis confiant, cela ne veut rien dire. Je ne suis pas arrivé avec une baguette magique. Je suis absolument confiant, c'est pourquoi je suis ici. Le sentiment dans ce club, quand je suis arrivé ici, était que nous pouvions descendre, c'était clair dans toute la ville, c'était à moi de changer cela et je pensais que nous avions changé cela. La seule chose positive (de la défaite contre Tottenham) est que cela pourrait être une secousse et un électrochoc. Le football, c'est être résilient. Certaines performances n'étaient pas à la hauteur. Je ne citerai pas de noms. » Ambiance…

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