Sporting CP - LOSC : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Viktor Gyökeres a fait très mal au LOSC @Maxppp

Malgré une bonne entame, le LOSC s’incline logiquement sur la pelouse du Sporting CP. L’ouverture du score de Gyökeres combinée à l’expulsion d’Angelo Gomes deux minutes plus tard ont condamné des Lillois bien trop inoffensifs avant l’entrée des remplaçants.

La Ligue des Champions a officiellement repris ses droits aujourd’hui et le premier club français a fait son entrée en lice. Sorti des tours préliminaires après avoir éliminé Fenerbahçe et le Slavia Prague, Lille affrontait cette fois le Sporting CP, champion sortant au Portugal. Les Leoes s’organisaient en 3-4-3 avec Franco Israel dans les buts et une charnière Zeno Debast - Gonçalo Inacio - Ousmane Diomandé. Hidesima Morita et Morten Hjulmand assuraient le double pivot alors que Pedro Gonçalves et Francisco Trincao soutenaient Viktor Gyökeres devant. De leur côté, les Dogues misaient sur un 5-4-1 avec Thomas Meunier, Aïssa Mandi, Bafodé Diakité, Alexsandro et Mitchel Bakker devant Lucas Chevalier. Edon Zhegrova et Osame Sahraoui prenaient les ailes et Jonathan David la pointe de l’attaque.

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Classement live

Assez rapidement, le Sporting CP prenait le contrôle du ballon et imposait son rythme face à des Lillois assez apathiques. Servi dans l’axe par Francisco Trincao, Hidesama Morita enroulait une frappe qui manquait de peu le cadre sur la droite et lançait les débats (12e). Les locaux montaient en puissance à l’image de ce mouvement parti de la gauche où Pedro Gonçalves allait résister à Bafodé Diakité avant de voir sa frappe passer à droite des buts de Lucas Chevaliers (16e). Lille était trop timide et le centre intéressant d’Osame Sahraoui sur la gauche était trop profond pour le second poteau et Edon Zhegrova (23e). Le Sporting CP allait continuer de pousser et Francisco Trincao allait à son tour manquer le cadre (27e).

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Gyökeres et Angelo Gomes plombent le LOSC en deux minutes

Quelques secondes plus tard, Vitor Gyökeres glissait un ballon sur la gauche de la surface pour Pedro Gonçalves dont le tir était repoussé par Lucas Chevalier (28e). Les Portugais insistaient et allaient finir par prendre l’avantage. Devant la surface lilloise, Viktor Gyökeres se saisit du ballon et allait ajuster sur la droite du but Lucas Chevalier d’une sublime frappe (1-0, 38e). La bascule dans ce match puisque quelques secondes après Angel Gomes écopait d’un second carton jaune synonyme d’expulsion (40e). Mené et en infériorité numérique, Lille revenait aux vestiaires avec un sacré mal de crâne. Le Sporting CP revenait avec de bonnes intentions et Geovany Guenda (49e) puis Francisco Trincao (51e) allaient amener le danger rapidement. Juste après, c’était Geny Catamo qui allait tenter sa chance sans trouver le cadre (57e).

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Sans solution, Lille semblait incapable de vraiment apporter la menace sur le but de Franco Israel. Et finalement ce qui devait arriver arriva, d’une lourde frappe à 30 mètres des cages en première intention, Zeno Debast allait trouver la faille et doubler la mise (2-0, 65e). Un sacré coup sur la tête des Dogues qui passaient proches d’encaisser un nouveau pion par l’intermédiaire de Geovany Quenda (70e). Mis à part une petite tentative de Rémy Cabella (74e), aucune réaction ne venait des Dogues. Viktor Gyökeres n’était pas rassasié, il passait sur la gauche, rentrait dans la surface et se voyait contrer dans le petit filet (84e). En contre, Rémy Cabella pensait pouvoir égaliser, mais Franco Israël s’interposait devant lui (88e). Dans la foulée, Alexsandro pensait marquer, mais le but était refusé (89e). Finalement, le Sporting CP s’impose facilement 2-0 et lance parfaitement sa campagne de Ligue des Champions. Lille manque totalement ses débuts et devra déjà réagir contre le Real Madrid pour son prochain match.

Le classement de la Ligue des Champions

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L’homme du match : Viktor Gyökeres (8) : il était attendu, le Suédois a répondu présent. Auteur d’un enchaînement superbe sur le premier but des Lisboètes (38e), Gyokeres a ouvert son compteur en Ligue des Champions contre le LOSC. Quelques secondes plus tard, l’ancien buteur de Coventry provoque même le carton rouge d’Angel Gomes (40e). Omniprésent dans le jeu du Sporting, le géant suédois a été impeccable dans son registre même loin des cages. Propre dos au but et précis techniquement dans ses remises, il aurait même pu offrir une passe décisive à la demi-heure de jeu, après un superbe service pour Pedro Gonçalves dans la profondeur.

Sporting CP :

- Israel (5) : un tir concédé, une parade, la mission est accomplie pour le gardien de 23 ans. Face à des Dogues endormis, le portier uruguayen n’a rien eu à faire d’un bout à l’autre de la rencontre. En toute fin de match, il sort vainqueur de son face-à-face avec Remy Cabella et permet aux siens de vivre une fin de match tranquille.

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- Debast (7) : BOMBAZO ! Zeno Debast a peut-être déjà inscrit le but de cette Ligue des Champions 2024/25. Servi par Daniel Bragança aux 30 mètres, le défenseur de 21 ans décoche une frappe monumentale qui vient toucher le poteau avant de finir sa course dans la lucarne de Lucas Chevalier. De l’autre côté du terrain, le Belge a vécu une rencontre assez paisible face aux Lillois. Jamais pressé ou presque dans ses relances et face à un Osame Sahraoui transparent, l’ancien joueur d’Anderlecht a vécu une très bonne soirée ce soir.

- Diomandé (6,5) : impérial dans les airs et au sol (100% de duels remportés), l’Ivroirien a vécu une soirée assez tranquille face à une attaque lilloise endormie. Toujours aussi propre à la relance (39/40 passes réussies), le défenseur de 22 ans a été parfait dans son opposition face à un Jonathan David catastrophique ce soir à Lisbonne.

- Ignacio (non noté) : sorti sur blessure, il est remplacé par Matheus Reis (6), dès la 13e minute. Face à un Edon Zhegrova peu en vue, le Brésilien n’a pas été mis en difficulté et a eu le temps de rentrer dans son match. À 11 contre 10, il s’est même permis quelques montées sur son côté gauche, dont une qui aurait pu se conclure en passe décisive après un centre pour Quenda, complètement seul, mais qui dévisse sa tête. À la 85e minute, il s’offre même le luxe de stopper le Kosovar en un contre un à l’entrée de la surface. Prestation solide.

- Quenda (4,5) : trop brouillon, le prodige lusitanien n’a pas eu l’impact attendu face aux Dogues en première période. Plus alerte au retour des vestiaires, le gaucher de 17 ans a fait parler sa technique en posant pas mal de problèmes à Mitchell Bakker en seconde mi-temps. À la 70e minute, il a l’opportunité de s’offrir son premier but dans la plus belle des compétitions, mais rate l’immanquable. Remplacé par Maxi Araujo (72e), qui n’aura rien montré.

- Hjulmand (5) : match très propre pour le capitaine du Sporting CP. Pas brillant, mais toujours très juste, le Danois a grandement contribué à l’équilibre du système de Ruben Amorim qui a particulièrement embêté les hommes de Bruno Genesio. Précieux à la récupération, Hjulmand n’a pas du tout souffert face à un milieu lillois à la peine.

- Morita (5) : auteur de la première frappe du match (12e), le Japonais était au four et au moulin en première mi-temps. Très disponible au milieu de terrain, Morita a tenté d’apporter de la verticalité dans le jeu du Sporting mais a souvent manqué de précision dans le dernier geste. Il est averti pour une semelle plus que limite sur Jonathan David, qui aurait même pu lui valoir un carton rouge. Remplacé par précaution au retour des vestiaires par Daniel Bragança (6). Passeur décisif sur le but extraordinaire de Zeno Debast, le milieu portugais a été excellent après son entrée. Précieux dans l’utilisation du ballon, le milieu de 25 ans a sûrement marqué des points dans l’esprit de Ruben Amorim.

- Catamo (4,5) : assez effacé sur son côté gauche, le Mozambicain a délivré une prestation assez moyenne. À l’exception d’une frappe croisée au retour des vestiaires qui frôle le montant de Lucas Chevalier (56e), le piston du Sporting n’aura presque jamais su apporter le danger dans la surface lilloise, même en supériorité numérique. Il aura cependant eu le mérite de contribuer défensivement en compensant assez facilement les timides montées de Thomas Meunier.

- Trincão (4) : l’ancien joueur du Barça a beaucoup proposé ce soir, sans réussite. Toujours disponible entre les lignes, l’ailier portugais a fréquemment dû aller chercher les ballons assez bas pour se créer des situations. Moins brillant qu’à l’accoutumée, Trincão n’a pas su faire parler la poudre face aux Lillois. Remplacé par Conrad Harder (88e), très actif après son entrée.

- Gyökeres (8) : voir ci-dessus.

- Gonçalves (6) : après un début de match sans éclat, le maître à jouer de cette équipe portugaise est petit à petit sorti de sa boîte. Le milieu offensif de 27 ans aurait pu ouvrir le score dès la (27e), mais l’intervention parfaite de Lucas Chevalier l’en a empêché. Il se rattrape quelques minutes plus tard, avec une passe décisive intelligente sur l’ouverture du score de Gyökeres (38e). "Pote" a encore fait parler son sens du jeu ce soir (2 passes clés, 2 grosses occasions créées).

LOSC :

- Chevalier (5) : il a passé la première partie du match comme spectateur, se contentant d’accompagner les tentatives hors cadre du Sporting. Le gardien a en revanche sorti le grand jeu devant Gonçalves (29e), avant d’être battu par la frappe placée de Gyökeres (38e). Malgré cette erreur de relance mal exploitée par Quenda (47e), il maintient les siens à flot sur ce tir de Gonçalves. Il ne peut rien faire en revanche sur le coup de canon signé Debast (65e).

- Meunier (5,5) : homme le plus expérimenté de son équipe en Ligue des Champions, il a plutôt bien tenu son couloir, sans grosse prise de risque certes. Le Belge a joué proprement mais simplement. L’ancien Parisien a parfois donné l’air de chercher la bonne position à adopter. Il n’a pas eu beaucoup d’influence offensive mais a essayé de donner des centres (50e) ou sa présence dans la surface. Remplacé par Tiago Santos (62e) dont l’apport a donné de l’énergie à son équipe.

- Diakité (4) : pas toujours constant en ce début de saison, le défenseur a rassuré dans ce début de match. Il a su faire jouer son physique de manière intelligente face au risque que faisait peser Gyökeres. La suite fut un peu plus délicate. Battu à la course par Gonçalves parti dans son dos (29e), il commet également une petite erreur sans conséquence dans cette intervention (35e). L’ancien Toulousain est complètement enrhumé par le crochet de Gyökeres en fin de rencontre (85e).

- Mandi (4,5) : lui aussi avait fort à faire face Gyökeres et il a plutôt bien abordé son sujet, remportant plusieurs duels sur le Suédois, parfois même en obtenant la faute. Ça n’a pas duré même si l’Algérien rend une copie globalement propre. Il a fini par subir le jeu dos au but de l’attaquant, comme les autres. Après l’expulsion de Gomes, il a joué un cran plus haut avec André sans réussir à trouver les solutions pour sortir du pressing. Remplacé par Bouaddi (62e), qui n’est pas parvenu à faire grand-chose pour sa première en C1.

- Alexsandro (3,5) : à la différence de ses deux coéquipiers défensifs, le Brésilien a vécu un match très compliqué. Présent dans le combat physique, il a en revanche eu beaucoup plus de mal à lire les courses adverses, à l’image de la percée de Catamo (57e) ou de Gonçalves (70e). Ses relances n’ont pas donné satisfaction non plus, et il sombre surtout sur l’ouverture du score (38e). Bougé à l’épaule par Gyökeres, il rate sa tête, offrant au Suédois la balle de but. Il a donné l’impression de souffrir le martyre.

- Bakker (4) : sobre mais sans influence dans le jeu, la recrue de l’été a connu un match discret ce soir. Il a parfois été pris de vitesse par Trincao et les percées du jeune Quenda dans son couloir. Le Néerlandais a perdu quelques ballons mais n’a surtout quasiment jamais eu l’opportunité d’amener le danger dans la moitié de terrain adverse. Une faute bête devant sa surface (53e). Remplacé par Gudmundsson (82e).

- André (3,5) : un match à l’image du capitaine lillois. Il s’est montré combatif, mais a tellement été dominé. Il a semblé asphyxié par le pressing adverse, se désespérant de jouer à l’arrache des ballons en retrait pour sa défense. Ça ne s’est bien sûr pas arrangé après l’expulsion de Gomes, même si Mandi est monté d’un cran. Une erreur technique lui coûte même un avertissement (56e). Donner de la voix ne suffit pas dans un match de Ligue des Champions.

- Gomes (non-noté) : l’international anglais symbolise la défaite lilloise de ce soir. En dedans dès le début de rencontre, le milieu de terrain a eu du mal face à densité physique adverse. Des duels perdus et des fautes commises qui lui ont valu un premier avertissement (20e), puis un second après un contact sur Gyökeres (40e), juste après le but du Suédois. Il a laissé ses partenaires à dix pendant plus d’une mi-temps.

- Zhegrova (3) : la grande déception du soir côté lillois. Joueur frisson de ce début de saison, l’ailier s’est manqué. Bien serré par la défense et sans le soutien nécessaire de la part de ses coéquipiers, le Kosovar n’a quasiment jamais réussi à se mettre en bonne position pour apporter le danger. Quand il y parvenait, c’était bien trop imprécis pour ses coéquipiers (23e, 36e, 61e). Il a également trop tardé à faire ses choix, ralentissant le jeu de son équipe ou privilégiant l’action individuelle (62e). Sa dernière opportunité résume parfaitement sa soirée (85e).

- Sahraoui (5,5) : le seul joueur offensif qui n’a pas eu peur de tenter et d’offrir un peu de créativité. Le Norvégien a fait couler quelques sueurs froides chez ses adversaires mais la plupart du temps trop loin de la surface pour être dangereux (23e, 25e, 44e). Forcément, il a perdu des ballons et a connu un peu de déchet mais c’est encourageant pour la suite. Il a disparu après la pause et fut remplacé par un Cabella (71e) entreprenant. Dynamique, le milieu offensif s’est offert une première frappe (74e) et aurait pu relancer son équipe s’il avait remporté son duel avec Israel (87e).

- David (2,5) : que ce fut compliqué pour l’attaquant. Il est complètement passé au travers de cette rencontre. Isolé du reste de son équipe, il a traversé cette soirée comme une âme en peine, incapable de décrocher pour offrir un peu de soutien. Sans ballon à se mettre sous la dent, il n’a évidemment pas eu la moindre occasion. Averti pour avoir contesté le second avertissement de Gomes (40e). Remplacé par le jeune Fernandez-Pardo (62e).

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