Notes du match Éliminatoires Euro

Irlande - France : les notes du match

Après une performance grandiose face aux Pays-Bas, l’Equipe de France aura souffert pour s’imposer à Dublin contre une valeureuse équipe irlandaise (1-0). Benjamin Pavard a illuminé cette rencontre assez terne d’une frappe dont il a le secret.

Par La Rédaction FM
10 min.
Les Bleus célèbrent la réalisation de Benjamin Pavard @Maxppp

Après la victoire parfaite contre les Pays-Bas, pour lancer sa campagne de qualifications à l’Euro 2024 (4-0), l’équipe de France devait confirmer sa bonne lancée en Irlande, à l’Aviva Stadium, son deuxième adversaire. Didier Deschamps, satisfait de la prestation de ses joueurs face aux Oranjes, au Stade de France, a quasiment reconduit le même onze, à l’exception de Pavard et Camavinga, titulaires ce soir pour faire souffler Koundé et Tchouaméni.

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Les Bleus ont pourtant moins bien débuté que face aux Pays-Bas, éprouvants plus de difficultés contre le bloc irlandais. Kolo Muani s’est offert une première occasion, mais réalisait un mauvais choix devant le but (9e), avant une tête de Griezmann qui passait de peu à côté (39e). Il faudra attendre la deuxième période pour voir le match s’emballer.

Une fin de match tendue

Après une transmission manquée de Cullen, Pavard interceptait le ballon et pouvait frapper la balle, pour l’envoyer parfaitement en lucarne, avec l’aide de la barre transversale (1-0, 51e). Le plus dur était fait pour les Bleus, qui ont bien géré le temps fort irlandais qui a suivi l’ouverture du score (58e). En maîtrise, les tricolores poussaient pour faire le break, mais se heurtaient à Bazunu, à l’instar de Rabiot (73e).

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La fin de match était plus tendue et les Irlandais se battaient pour égaliser. Il fallait un sauvetage miraculeux de Maignan pour assurer le succès (89e). Moins flamboyants que face aux Pays-Bas, les Bleus enchaînent un deuxième succès de suite et assurent un rassemblement réussi. Première de son groupe, la France a rendez-vous à Gibraltar, pour la suite des qualifications, en juin prochain. En revanche, les phases de qualifications débutent mal pour l’Irlande avec cette première défaite.

L’homme du match

- Pavard (7,5) : le côté droit de l’Equipe de France a manqué d’automatisme en première période. Le joueur du Bayern n’a donc pas vraiment réussi à combiner avec ses coéquipiers et les actions sont presque toutes venues de l’autre côté du terrain. Pour sa première faute, le latéral tricolore a pris un carton jaune pour une accumulation de fautes de la part des Bleus (22e). Malgré cela, il est resté dans son match et a ouvert le score d’une frappe dont il a le secret au retour des vestiaires (50e). Il a été remplacé par Jules Koundé (81e).

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Irlande

- Bazunu (5,5) : le portier de Southampton a vécu une première période étonnamment très tranquille. Mis à part une bonne sortie qui a gêné Kolo Muani (9e), il n’a pas eu grand chose à faire. Sa relance balle aux pieds n’était pas toujours de grande qualité. Au retour des vestiaires, il est surpris par la frappe surpuissante de Pavard où il ne peut rien (50e). Il sort une belle parade face à Diaby (69e), puis face à Adrien Rabiot (75e). Ne peut rien se reprocher.

- O’Shea (6) : positionné sur le côté gauche de la défense centrale irlandaise, il a livré une prestation très solide de bout en bout. Il a en permanence empêché la construction du jeu des Tricolores. Dans les airs, il a été très présent en gagnant plusieurs duels. Il n’est pas fautif sur l’ouverture du score des Bleus. Si la plupart de ses interventions ont été peu académiques, elles ont toutefois été essentielles pour tenir tête aux vice-champions du monde. Remplacé par Alan Browne (77e), qui a tenté une belle reprise de volée.

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- Egan (6,5) : dans l’axe de l’arrière-garde irlandaise, il a guidé les siens en faisant preuve d’autorité contre les attaquants français. Face aux nombreux centres dans les airs ou à ras de terre, il a régulièrement soulagé ses partenaires en dégageant de la tête ou en taclant. Une grosse débauche d’énergie, louable face à un adversaire d’un très haut niveau.

- Collins (6) : comme ses deux autres compères de la défense à trois mis en place par Kenny, il a été irréprochable lors du premier acte. Ses dégagements dans la surface ont été bénéfiques aux hommes en vert. Il n’a pas hésité à se projeter sur le front de l’attaque pour aider ses coéquipiers. Son agressivité sur le porteur du ballon a été très utile. Il aurait pu être le héros de tout un peuple si Maignan n’avait sorti une parade incroyable (90e).

- Coleman (6) : le capitaine de l’Irlande a montré d’abord de l’autorité ce lundi soir. Dans son duel avec Mbappé, il n’a pas cédé face à la vitesse de l’attaquant du PSG. Il a même réalisé quelques retours de grande classe. Ses longs ballons vers l’attaque ont permis aux protégés de Kenny de souffler face à la domination territoriale des Français. Un vrai leader.

- Cullen (4,5) : le milieu de terrain de Burnley a eu un énorme volume de jeu ce soir à l’Aviva Stadium. Il a orienté le jeu des siens lors des phases de possession. Il a été toutefois souvent imprécis sur les coups de pied arrêtés. Sa partition est gâchée par une passe trop molle pour Molumby qui amène le but de Pavard. Sans cette erreur, peut-être que l’Irlande obtient un match nul.

- Molumby (5,5) : le numéro 14 de l’Irlande a été à l’image de son équipe : combatif. Présent sur tous les ballons, il a été précieux dans la récupération avec une très bonne lecture du jeu. Sa hargne dans chaque duel a montré la voie à ses partenaires. Offensivement, il a été plus timide même s’il s’est projeté quelques fois. Remplacé par Michael Obafemi (86e).

- Knight (3,5) : milieu de terrain le plus haut du système de Kenny, son impact du point de vue offensif a été trop neutre. Il s’est bien plus illustré défensivement en venant en permanence soutenir ses défenseurs. Il n’est pas attentif sur la passe de Cullen en se faisant doubler par Pavard qui ouvrait le score. Il a subi les événements dans l’entrejeu, même si la tâche semblait déjà très difficile dès le coup d’envoi. Remaplcé par Michael Johnston (77e), qui n’a pas eu le temps de s’exprimer.

- Doherty (4,5) : sur son flanc gauche, il a eu énormément de boulot face à Kolo Muani. Mais après un début de match compliqué, il a su redresser la barre en tenant tête au joueur de Francfort. Il a réalisé quelques bonnes combinaisons en position offensive. Mais pour permettre aux locaux d’exister sur le front de l’attaque, il a été bien trop discret et trop maladroit. Remplacé par James McClean (77e), qui s’est procuré une belle occasion d’égaliser (84e).

- Ogbene (6) : dans une rencontre complexe pour un attaquant, il a su tirer son épingle du jeu. Le joueur de Rotherham a eu une grosse activité offensive. Dans son face-à-face avec Hernandez, il a posé beaucoup de problèmes au latéral de l’AC Milan en le poussant régulièrement à la faute. Sa combativité a été exemplaire. Certainement l’un des meilleurs Irlandais ce lundi soir, d’autant plus que son rôle était loin d’être simple.

- Ferguson (5) : l’une des révélations de Premier League cette saison était attendue au tournant avant cette rencontre face à la France. Et l’attaquant de Brighton, même s’il ne s’est pas procuré d’occasion, a livré une prestation de qualité dans un match pourtant pas à son avantage. Dans son duel contre la charnière Upamecano-Konaté, il leur a posé quelques problèmes dos au but en gagnant pas mal de duels. Son jeu en pivot était intéressant, permettant aux siens de tenir quelques fois le cuir. Remplacé par Adam Idah (65e), parfois percutant.

France

- Maignan (7) : le portier de l’AC Milan n’a pas été inquiété de toute la première mi-temps malgré les nombreux coups de pied arrêtés des joueurs irlandais. Comme vendredi soir dernier, le gardien des Bleus a vécu une soirée très tranquille jusqu’aux dernières minutes de la rencontre. Il a calmé les ardeurs des Irlandais en intervenant au pied de son poteau puis dans les airs pour rassurer sa défense (83e). Il a ensuite réalisé une parade salvatrice sur une tête qui filait tout droit en lucarne (89e).

- Pavard (7) : voir ci-dessus.

- Konaté (6) : le défenseur de Liverpool n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. La domination territoriale de l’Equipe de France a permis à sa défense d’être très peu sollicitée. Néanmoins, il a fait preuve d’une sérénité et d’une assurance remarquables pour sa huitième sélection avec les Bleus symbolisée par sa très bonne couverture pour contrer le centre de Doherty (26e). En fin de match par contre, toute la défense tricolore a perdu un peu le fil de la rencontre et les Irlandais ont failli égaliser à plusieurs reprises.

- Upamecano (6,5) : la défense s’est montrée solide grâce notamment à son nouveau leader qui continue d’impressionner depuis la Coupe du Monde. Sa performance, même si elle est à relativiser tant les attaquants irlandais ont eu du mal à se montrer dangereux, et sa complémentarité avec Konaté ont du plaire à Didier Deschamps. Il a éteint l’incendie sur les rares incursions adverses même si la défense s’est montrée étonnement fébrile en fin de match. Malgré cela, la charnière centrale des Bleus commence à prendre du galon.

- Hernandez (5,5) : le latéral de l’AC Milan a été au four et au moulin en première période. Offensivement, il a essayé de combiner avec Rabiot et Mbappé mais un manque de justesse technique a tué dans l’œuf sur les quelques tentatives tricolores en première période. Défensivement, son duel intense face à Ogbene a été l’une des attractions de cette rencontre. Un match assez paradoxal pour le latéral des Bleus.

- Griezmann (6) : toujours aussi généreux, le vice-capitaine de l’Equipe de France a fait le job défensivement en allant grappiller plusieurs ballons dans les pieds irlandais même s’il n’a pas eu l’impact habituel en attaque. Sa performance est à l’image des Bleus ce lundi soir avec un manque cruel d’idées pour faire la différence et se mettre à l’abri après le premier but tricolore.

- Camavinga (5,5) : le milieu de terrain de l’Equipe de France a fait un match plutôt propre sans erreurs majeures. Le Madrilène a essayé mais a eu du mal à trouver la brêche en première période face à un bloc irlandais très bas. Au retour des vestiaires, les Irlandais ont continué de bien boucher les brèches et la sentinelle des Bleus a continué d’orienter le jeu mais sans réussite dans le dernier geste de la part de ses coéquipiers en attaque.

- Rabiot (6) : malgré les nombreuses combinaisons initiées avec ses coéquipiers sur le côté gauche de l’attaque tricolore, le milieu de la Juventus n’a pas eu son rayonnement habituel en première période en raison d’un manque de justesse technique criant. En deuxième mi-temps, il a pris un peu plus d’épaisseur au milieu et s’est mis plusieurs fois en position de frappe dont un tir un poil écrasé (75e) même si on peut regretter de ne pas l’avoir vu se projeter davantage offensivement. Il a été remplacé par Aurélien Tchouaméni (81e).

- Kolo Muani (5) : même si le côté droit des Bleus n’a pas été étincelant ce soir, la première occasion est venue d’un superbe appel dans la profondeur doublé d’un contrôle parfait du joueur de l’Eintracht qui a ensuite trop poussé son ballon pour concrétiser cette première tentative (9e). Moins à son avantage que face aux Pays-Bas, il a pas réussi à faire quelques différences sur son côté mais on attendait un peu plus de lui. Il a été remplacé par Marcus Thuram (90e+3).

- Giroud (4,5) : l’attaquant de l’AC Milan est devenu le joueur de champ le plus âgé à débuter pour la France en match de compétition (36 ans, 178 jours) et c’est à peu près tout pour lui dans cette rencontre. Assez fantomatique, le pivot tricolore a eu du mal à exister face à des Irlandais très bas sur le terrain. Il n’a pas réussi à combiner sur les très rares ballons qu’il pouvait négocier ce lundi soir. Il a été remplacé par Moussa Diaby (65e).

- Mbappé (5) : très remuant sur son côté gauche en début de match, l’attaquant du Paris Saint-Germain n’a pas réussi à faire de différence et il a commencé à déjouer. Il n’a jamais trouvé son rythme de croisière dans cette rencontre. Malgré plusieurs combinaisons intéressantes, le nouveau capitaine de l’Equipe de France n’a pas eu son impact habituel et le rendement offensif des Bleus n’a pas été le même qu’à l’accoutumée.

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