Antoine Kombouaré tacle sévèrement les jeunes joueurs français !

« Les Français n'avaient pas une mentalité de gagnants. L'entraînement était à 11 heures. Ils arrivaient à 10h30 puis repartaient à 12h30 ou 13 heures. Changer cela n'était pas facile. Il n'était pas évident de leur dire : vous devez rester après l'entraînement, manger sainement, boire sainement, vous reposer. Et ce chaque jour.» Il y a un an, l’ancien entraîneur du PSG Carlo Ancelotti n’y allait pas de main morte en évoquant la mentalité du joueur français de Ligue 1.

Une prise de position plutôt inédite qui allait être suivie quelques mois plus tard par un autre technicien étranger du Championnat de France, Leonardo Jardim. « Je ne sais pas si ça vient de la nouvelle génération, mais je trouve que les jeunes sont peu professionnels. Il faut qu’on leur parle des horaires, de la discipline et de la rigueur qu’ils doivent avoir dans ce métier. Je pense qu’en France, on oublie parfois l’âge de ces jeunes, et qu’on les met trop vite sur un piédestal alors qu’ils ne sont pas des joueurs confirmés ».

Le joueur français est fainéant, manque de discipline et de rigueur

Aujourd’hui, c’est un technicien français et non des moindres d’y aller de son commentaire acerbe. Dans les colonnes du Parisien Magazine, Antoine Kombouaré, le coach courage du RC Lens qui n’a pas hésité à faire débuter plus d’une dizaine de joueurs formés au club depuis 18 mois, tacle sévèrement le jeune joueur français qui selon ses dires «est fainéant, manque de discipline et de rigueur. » Un constat qui s’explique par le changement des mentalités constaté chez les jeunes joueurs résultant d’une éducation laxiste, d’un ego surdimensionné. « Ça va de pair avec l’éducation donnée, plus laxiste. Les jeunes ne doutent pas d’eux et veulent tout, tout de suite. C’est bien, mais parfois ils jugent mal leur niveau, sont persuadés d’être des nouveaux Messi. Il y a un décalage avec ce qu’ils font sur le terrain. »

Sans oublier le culte de l’argent, devenu la priorité numéro un du jeune joueur au détriment de l’aspect sportif, mis au second plan. « Aujourd’hui à 15 ou 16 ans, les joueurs veulent déjà un contrat pro et un gros salaire. Les parents poussent pour cela, et comme les clubs veulent garder la main, ils cèdent. À mes débuts, je gagnais 750 € par mois. Maintenant, un jeune reçoit au minimum 5 000 €. Je ne dis pas « c’était mieux avant », mais nous, on pensait à remporter des trophées pour gagner de l’argent », explique l’ancien défenseur du PSG et du FC Nantes.

Antoine Kombouaré juge donc sans détour la jeune génération française tant décriée notamment par le biais de l’équipe de France Espoirs, pas vraiment performante ces dix dernières années et au cœur de plusieurs polémiques. Un avis qui rejoint donc ceux d’Ancelotti et de Jardim. Pas sûr pour autant que cette prise de position suffise pour faire changer les choses.