Ligue des Champions, AC Milan : la descente aux enfers de Charles De Ketelaere

Par Jordan Pardon
4 min.
Charles De Ketelaere @Maxppp

Tête d’affiche du mercato de l’AC Milan l’été dernier, Charles De Ketelaere peine à justifier les 32 M€ dépensés par le club lombard jusqu’à maintenant. Titularisé une seule fois en Serie A depuis octobre, le Diable Rouge est même déjà considéré comme un bide par la presse transalpine.

Il avait marché sur l’eau lors d’une soirée européenne face au PSG en septembre 2021, alors qu’il évoluait encore au Club Bruges. 18 mois plus tard, Charles De Ketelaere est ballotté par les flots, neutralisé au creux de la vague lombarde. Arrivé l’été dernier à l’AC Milan pour la somme de 32 M€, le longiligne attaquant estampillé grand espoir du football belge avait nourri de nombreuses attentes. Des attentes loin d’être satisfaites à l’aube du huitième de finale aller de Ligue des Champions face à Tottenham ce mardi (21h).

La suite après cette publicité

Titularisé une seule fois en Serie A depuis octobre – lors de la claque infligée par Sassuolo le 29 janvier à San Siro (2-5), et où il avait été remplacé à la pause -, le gaucher peine à exister dans l’ombre de Brahim Díaz, son concurrent direct dans l’esprit de Stefano Pioli. Une phase d’acclimatation difficile à vivre pour le natif de Bruges, lui qui n’avait jamais quitté Bruges et la Flandre jusqu’à ses 21 ans et ce transfert.

À lire AC Milan : Paolo Maldini donne des nouvelles de la prolongation de Rafael Leão

Un rendement pour le moment insignifiant

Cette saison, 17 joueurs de l’AC Milan ont trouvé le chemin des filets, mais pas De Ketelaere, qui affiche des statistiques alarmantes après 25 rencontres : 0 but, 1 passe décisive. Un bilan famélique que même Samu Castillejo, Alessio Cerci ou encore Jens Petter Hauge n’ont pas affiché lors de leur passage anonyme en Lombardie. Mais au-delà des chiffres, c’est par ses prestations que le Belge inquiète. Apathique lors de ses entrées, De Ketelaere ne parvient toujours pas à actionner l’interrupteur, créant des différences au compte-gouttes et étant surclassé physiquement. « Plat au sens du terme, et tendre comme une baguette de pain », pouvait-on déjà lire dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport en octobre dernier, pour décrire sa performance crispée face à Chelsea.

La suite après cette publicité

Heureusement, l’international belge (11 sélections, 1 but) garde le soutien de ses coéquipiers, à l’image de Zlatan Ibrahimović, qui a volé son secours dernièrement au micro de Mediaset. «Il a une grosse pression aussi à cause du prix payé qui a généré des attentes. C’est un talent, il a un fort potentiel, et doit juste trouver le bon chemin pour se développer. Puis il se retrouve dans une autre ville, loin de chez lui. Il doit juste se débloquer, et ensuite tout commencera pour lui», avait assuré le Suédois.

Roberto Mancini, sélectionneur de la Squadra Azzurra, avait quant à lui osé le parallèle avec Kevin de Bruyne. «Souvenez-vous des débuts de De Bruyne à Chelsea, on aurait dit qu’il ne savait pas jouer au football. De Ketelaere peut avoir le même parcours. Il est très fort mais est encore jeune. Il a aussi besoin de temps de jeu pour prendre confiance et montrer ce dont il est capable», avait exprimé le technicien italien. Si la Coupe du Monde avec la Belgique aurait pu lui offrir un bol d’air frais en novembre dernier, le Diable Rouge a finalement poursuivi sa chute libre aux enfers, ne disputant que 15 minutes de jeu face au Maroc, et assistant à l’écroulement de sa sélection dès la phase de groupes.

La suite après cette publicité

La presse transalpine est impitoyable avec lui

« Patience » : c’est le mot d’ordre inlassablement prôné par les clubs pour protéger leurs joueurs, mais visiblement pas du goût de la presse transalpine. Depuis plusieurs semaines, le Belge fait couler beaucoup d’encre en Italie, au point de voir La Gazzetta dello Sport mesurer sa trajectoire par rapport à celle du Napolitain Khvicha Kvaratskhelia, également arrivé l’été dernier dans la Botte, et lui aussi issu de la génération 2001. «Chaque minute que passe De Ketelaere sur le terrain coûte à l’AC Milan 6 100 euros. Kvaratskhelia coûte à peine 1 200 euros par minute de jeu au Napoli. Les deux joueurs ont le même âge, mais Naples n’a payé que 10 millions d’euros pour recruter le Géorgien alors que le Belge en a coûté 32 à Milan. Et, en attendant, Kvarastkhelia a déjà planté 10 buts et distribué 14 assists», tranchait le quotidien dernièrement.

Pire encore, le journal italien a déjà catalogué l’ancien joueur du Club Bruges comme un « flop », lui qui affiche, après 18 journées de Serie A, le pire bilan statistique d’un attaquant rossonero depuis 10 ans. Et à une période où l’AC Milan traverse de nombreux trous d’air (7 matches sans victoire sur ses 8 dernières rencontres), De Ketelaere pourrait bien voir son temps de jeu s’effilocher un peu plus, alors qu’il n’a toujours pas disputé une seule rencontre de championnat dans son intégralité. Et chez les supporters, l’impatience a également ses limites. Ces derniers jours, un fan milanais avait fait parler de lui après un échange hilarant tenu avec Amazon sur Twitter, où il réclamait à la société… un retour de colis vers la Belgique. À Charles De Ketelaere de rapidement prouver que son club n’a pas été trompé par la marchandise.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité