Ligue des Champions

AC Milan - PSG : les notes du match

Après sa victoire à l’aller 3-0, le PSG s’est cette fois incliné sur la pelouse de l’AC Milan 2-1, et ce malgré l’ouverture du score de Skriniar. Une défaite qui relance complètement ce groupe F, dominé désormais par le Borussia Dortmund et où les Rossoneri n’ont plus qu’un point de retard sur les Parisiens.

Par La Rédaction FM
12 min.
Rafael Leão et Christian Pulisic, avec l'AC Milan. @Maxppp

Dans une atmosphère chaotique à San Siro et après un match aller largement remporté par les Parisiens (3-0), le PSG devait maintenant assurer sa qualification pour les 8e de finale, alors que, de leur côté, les rossoneri risquaient l’élimination en cas de défaite. Avec Dembélé, Kolo Muani, Vitinha et sans Kang-In Lee, Luis Enrique et ses hommes débutaient parfaitement la partie, en ouvrant rapidement le score grâce à une tête à bout portant de Skriniar (1-0, 9e).

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Un début de match enflammé, puisqu’il n’a fallu que trois minutes pour voir Giroud buter sur Donnarumma… avant que Leao ne réalise un sublime retourné acrobatique pour égaliser (1-1, 13e). Par la suite, Paris avait beaucoup d’occasions pour relancer le match, mais Mbappé manquait sa frappe du bout du pied droit (25e). Avant que Dembélé ne trouve la barre transversale (28e). Le PSG ne parvenait pas à faire la différence et manquait de créativité offensive, tandis que Loftus-Cheek et Leao faisaient la misère à la défense parisienne.

Le PSG trop limité pour revenir

L’entame de la seconde période était encore plus compliquée pour les Parisiens. Sur une contre-attaque, Théo Hernandez pouvait trouver Giroud au point de penalty. Le Français prenait le meilleur sur Skriniar et pouvait faire hurler San Siro (2-1, 50e). Réveillé après un nouvel arrêt de Donnarumma (58e), les Parisiens reprenaient le dessus, mais encore une fois, Mbappé se frottait à un Maignan vigilant (70e). Donnarumma répondait également présent et sauvait le PSG, sur une frappe d’Okafor (85e).

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Mais avec trop de déchets techniques et malgré un poteau touché par Lee en toute fin de match (89e), le PSG ne parvenait pas à faire mieux et devait se contenter d’une deuxième défaite en quatre matches de Ligue des Champions. Avec la victoire de Dortmund, le PSG reste à la deuxième place et ne devra pas se louper contre Newcastle United, au Parc des Princes. De son côté, l’AC Milan se sauve avec cette victoire et devra battre le BVB pour espérer revenir dans la course à la qualification vers les 8e de finale.

Le classement du groupe F ici.

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L’homme du match : Leão (7,5) : attendu après un match aller décevant, le Portugais se procurait rapidement un premier tir sans incidence (2e). À l’affût suite à un tir de Giroud, il permettait aux Lombards d’arracher rapidement l’égalisation (1-1, 12e). Véritable feu-follet, le Portugais a fait mal dans son couloir gauche et a été la menace lombarde en première période. Il aurait pu s’offrir un doublé, mais a trop croisé sur la gauche (37e). De nouveau dans les bons coups, il était court sur le centre de Pulisic (50e). Continuant à provoquer et à faire mal dans son couloir, il a été un poison pour la défense du PSG. Remplacé par Okafor (84e) qui a failli marquer sur son premier ballon (85e).

AC Milan :

- Maignan (6,5) : on l’avait quitté après le match aller avec trois buts dans la besace, le gardien français repartait avec de fortes intentions. S’il repoussait vite un tir de Mbappé (8e), il ne pouvait rien faire face à la tête à bout portant de Skriniar (1-0, 9e). Le portier réalisait une sortie parfaite devant Mbappé juste après (15e). Bien sorti devant le Français encore après (25e), il a bien capté une tentative de Vitinha avant la pause (45e + 1). En seconde période, il a encore dégoûté Mbappé (69e). Une prestation solide comme très souvent.

- Calabria (5) : peu inquiété en première période dans son couloir, il a surtout été amené à aider dans l’axe ses partenaires. Peu visible offensivement, il livre un premier acte globalement neutre. En seconde période, il est resté volontaire et a essayé tant qu’il a pu de tenir son couloir. Peu inquiété, il n’a pas été très rassurant et a laissé quelques trous. Mbappé a pris doucement l’avantage sur lui au fil des minutes, mais sans incidence.

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- Thiaw (5,5) : assez rapidement perdu, l’ancien de Schalke 04 a eu du mal à lire les mouvements des offensifs franciliens au tout début de match. L’Allemand s’est toutefois un peu ressaisi en fin de première période. Mieux en seconde période, il est resté appliqué dans la relance et a su élever son efficacité dans ses interventions. Véritable diesel sur ce match, il livre au final une prestation satisfaisante.

- Tomori (6,5) : le défenseur anglais a eu du travail face aux appels tranchants des attaquants parisiens. Auteur d’un joli retour devant Mbappé (25e), il a été plus à l’aise que son partenaire de charnière. Il s’est même offert le luxe d’amener le danger via un coup franc (32e). Prenant l’avantage régulièrement sur les offensifs franciliens dans ses interventions, il a été dominant dans sa surface et a amené beaucoup de sérénité.

- T. Hernandez (6,5) : moins en vue sur le plan offensif qu’à l’accoutumée, il a surtout bien contenu Ousmane Dembélé en première période pour limiter le champ d’action des Parisiens. Auteur d’un bon déboulé sur la gauche, il a délivré une belle offrande à Giroud pour prendre l’avantage (2-1, 51e). Sur coup franc, il a ensuite obligé Donnarumma à réaliser une belle parade (64e). Bien plus porté vers l’avant en seconde période, il a fait mal avec ses percées.

- Loftus-Cheek (7) : vite entré dans son match, le milieu anglais dégainait rapidement avec un tir qui passait au-dessus du cadre (6e). Cependant, il était ensuite coupable d’avoir lâché le marquage sur Skriniar sur l’ouverture du score (1-0, 9e). Peu avare en effort, il provoquait ensuite une bonne occasion de Giroud (28e). Gagnant la bataille du milieu de terrain avec les Lombards, il a eu un joli impact dans les duels, dans la construction et l’accompagnement des actions. Quelques petites étourderies néanmoins.

- Musah (6) : très mobile au milieu, l’Américain déclenchait un joli tir assez rapidement, mais tombait sur le gardien (10e). Essayant d’apporter du liant au jeu de son équipe, il a plutôt bien tenu son rôle et a été un soutien précieux pour les attaquants. Aidant bien ses compères de l’entrejeu à la récupération, il a permis à l’AC Milan de gagner la bataille du milieu avec son intensité déployée. Averti pour une faute sur Zaïre-Emery (66e). Il a cédé sa place à Krunic (84e) qui a verrouillé.

- Reijnders (7) : travailleur de l’ombre, le Néerlandais a beaucoup dézoné pour aider sa défense à gérer la profondeur. Utile à la récupération. Délivrant une belle passe pour Leao qui aurait pu s’offrir un doublé (37e). Sobre et précieux pour les Rossoneri. Combinant avec Giroud, il passait tout proche d’accrocher le cadre après une frappe à ras de terre (48e). Appliqué et épuré, l’ancien de l’AZ Alkmaar confirme encore une fois qu’il est indéboulonnable dans cette équipe.

- Pulisic (4,5) : celui qu’on surnomme le Lebron James du Soccer outre-Atlantique a eu du mal à rentrer dans son match. Peu trouvé en première période, il a essayé de participer au jeu sans trop parvenir à peser véritablement. Mieux par la suite, il a délivré un joli centre que Leao n’a pas pu dévier (50e). Volontaire, l’ancien de Chelsea n’a pas réussi à se procurer de grosses possibilités et livre un match correct sans pour autant crever l’écran. Remplacé par Florenzi (90e +2) qui a pu saluer ses anciens coéquipiers et verrouiller le couloir droit.

- Giroud (6,5) : couvrant Skriniar sur l’ouverture du score parisienne (1-0, 9e), il se procurait une jolie frappe qui était repoussée par Donnuramma, mais Leao suivait pour marquer (1-1, 12e). Bien décalé sur la gauche de la surface par Loftus-Cheek, il ne trouvait que le petit filet (28e). En seconde période, il a permis à son équipe de prendre l’avantage sur un centre de Théo Hernandez (2-1, 51e). Une réalisation qui efface totalement la frustration qui ressortait de son premier acte où il a tenté sans trouver la faille.

- Leão (7,5) : voir ci-dessus.

PSG :

- Donnarumma (7) : il a fait l’objet de toutes les attentions et de toutes les provocations de la part de ses anciens supporters, qui lui ont d’ailleurs réservé un accueil bien particulier. Malgré ce contexte franchement compliqué, l’ancien Milanais n’a jamais tremblé, bloquant le tir de Musah (11e) et concentré sur les coups-francs de Tomori (32e) et Théo Hernandez (63e). Il repousse également le tir puissant de Giroud mais sa défense est dépassée par le retourné de Leão (12e), tout comme Skriniar sur la tête de Giroud (50e). Encore décisif sur cette frappe de Okafor (85e).

- Hakimi (5,5) : Leão lui aura donné beaucoup de fil à retordre tout au long de la rencontre à l’image de la première opportunité de Loftus-Cheek (7e) ou encore de ce nouveau raid le long de la ligne de touche (67e). C’est même un contact involontaire du Portugais sur sa cheville qui provoque en partie le second but lombard. Son entente avec Dembélé a plutôt donné satisfaction sans que cela ne soit décisif. Il a pourtant montré un certain allant offensif (18e, 45e, 72e). Il est à deux doigts de chiper un ballon très chaud dans les pieds de Musa dans la surface milanaise (45e+1).

- Marquinhos (4,5) : le capitaine francilien ne respire toujours pas la sérénité et sa soirée est à nouveau irrégulière. Il faut dire qu’elle démarre par une passe décisive de la tête pour… Skriniar (9e). Ses relances ont donné satisfaction et ont permis au collectif de s’organiser sur quelques phases de possession. Ses décrochages au milieu n’ont pas toujours été satisfaisants, d’autant qu’il laissait Skriniar seul derrière, et il a perdu quelques duels face à Giroud. Il a aussi été pris de vitesse par Leão à plusieurs reprises (79e).

- Skriniar (4,5) : plus physique que son compère, il a mieux résisté aux assauts de Giroud ou encore Loftus-Cheek durant la première période. S’il a parfois eu plus de mal face à la vivacité de Leão, sa présence a globalement fait du bien. En plus de cela, il se permet d’ouvrir le score dès la 9e minute mais gros point noir de la soirée, il attend le coup de sifflet de l’arbitre qui ne venait jamais… occasionnant un retard irrémédiable sur la détente décisive de Giroud (50e). Une faute qui lui a probablement trotté dans la tête pour la fin de match. Averti (79e) et remplacé par Barcola (89e).

- L. Hernandez (4,5) : pas très rassurant ni aérien dans ses interventions, il a pu être pris à défaut et souvent à la course par Pulisic (40e). Néanmoins, ce fut souvent sans grandes conséquences, notamment grâce aux irrégularités de l’Américain mais également au manque de réalisme de Musah (11e). L’ancien Bavarois a souvent été pris dans son dos. Averti pour un gros contact sur Loftus-Cheek (55e) et remplacé peu de temps après par Mukiele (64e) qui n’a pas été mis en danger outre mesure. Il n’a pas apporté grand-chose non plus.

- Zaïre-Emery (5,5) : époustouflant sur ses dernières sorties, il a cette fois connu un peu plus de déchet, notamment sur certaines relances trop précipitées (19e, 30e). Il a également semblé chercher des solutions qui ne venaient pas, l’obligeant à jouer dos au but et a reculé bien souvent. Physiquement en revanche, rien à redire, il s’est mis à la hauteur de l’enjeu et a tenu la dragée haute aux Rossoneri, sans que cela ne change le cours de la rencontre. Ses courses défensives ont fait du bien.

- Ugarte (3,5) : une fois n’est pas coutume, même si ses dernières sorties ont un peu donné la tendance, l’Uruguayen a rendu une mauvaise copie. C’est en partie à cause de sa performance que le collectif parisien a tangué. Il s’est raté trop de fois techniquement, mettant les siens en difficultés (24e) et aboutissant parfois à des contres qui auraient pu être mieux négociés. Même physiquement, il a été dominé à plusieurs reprises (32e, 36e, 55e). Averti après avoir annihilé un contre adverse (43e). Remplacé par Ruiz (60e) dont la présence derrière a permis d’interrompre quelques contres.

- Vitinha (4) : il est aux abonnés absents sur le début de match, presque inexistant avant de se repositionner dans cette position hybride entre l’axe et le côté gauche qui lui sied mieux. Ça s’est rapidement ressenti même si son activité n’a pas eu une grande influence sur le jeu. Averti (23e), il s’est même compliqué la tâche sur certaines situations comme ce ballon par-dessus la défense pour Kolo Muani (40e) pour Hernandez (47e). Une frappe faiblarde pour Maignan (45e+1) et remplacé par Lee (60e). Le Coréen s’est montré trop timide sur la demi-heure sur le terrain. Il frappe quand même sur le poteau sur son seul numéro (89e).

- Dembélé (4,5) : en confiance après son match contre Montpellier, l’ailier a affiché un visage conquérant. Il est souvent venu défier ses vis-à-vis, mettant même le feu dans la défense adverse mais comme trop souvent, ce fut encore trop brouillon (16e, 42e, 44e). Il est pourtant auteur d’une magnifique frappe enroulée sur la barre (27e) et du corner de l’ouverture du score (9e). Sa plus belle opportunité car pour le reste, ses centres ont souvent été repoussés. Il a même disparu après l’heure de jeu, ratant un énorme contrôle dans la surface (90e+3). Son entente avec Mbappé a été inexistante.

- Kolo Muani (2,5) : son match allait forcément être regardé de près, lui qui a été préféré à Ramos. Et sa prestation est à l’image de son début de saison, beaucoup trop timide, comme sur ce premier duel perdu face à Tomori (5e). Averti pour un coup de coude sur l’Anglais (29e), l’attaquant ne parvient toujours pas à jouer comme le lui demande Luis Enrique. Ce rôle de pivot ne lui convient pas. Il touche très peu de ballons et ne bonifie pas les rares qu’il touche si ce n’est celui pour Mbappé (25e). Un nouveau match à oublier. Remplacé par Ramos (60e) qui a été encore plus fantomatique que le titulaire.

- Mbappé (2,5) : c’est la très grande insatisfaction de la soirée. Le capitaine des Bleus est passé complètement à côté. Isolé sur le flanc gauche, il est apparu toujours un peu déconnecté du collectif au fil de la rencontre, cherchant souvent la solution individuelle. Il a pourtant eu des opportunités. Il peut sans doute mieux faire sur cet excellent ballon de Dembélé (15e) et doit forcément mieux faire face à Maignan sur ce ballon en profondeur de Kolo Muani (25e). Ses deux frappes cadrées sont trop timides pour inquiéter le portier milanais (42e, 69e).

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