Ligue des Champions : à quel FC Porto l'OM doit-il s'attendre ?
L'Olympique de Marseille se déplace sur la pelouse du FC Porto pour le compte de la 3e journée de Ligue des Champions. Des Dragões capables du meilleur comme du pire depuis le début de la saison.
C'est une bête blessée que l'Olympique de Marseille s'apprête à affronter ce mardi dans le cadre de la 3e journée de Ligue des Champions. Le FC Porto sort en effet d'un revers sur la pelouse de Paços de Ferreira ce vendredi (3-2, 6e journée de Liga NOS). «On n'avait pas spécialement de plan pour ce match, nous a confié Mohamed Lamine Diaby, milieu des Castors. On a fait un très bon match collectivement de notre côté et on a su profiter des failles chez l'adversaire». Le Français de 23 ans a trouvé les Portistas «très fatigués» suite à leur victoire en Ligue des Champions face à l'Olympiakos (2-0).
Ses partenaires et lui ont su en tirer parti pour leur infliger leur deuxième défaite en six journées de Liga NOS. Avec ce revers, les Dragões enregistrent d'ailleurs leur pire début en championnat depuis l'exercice 1993/94. Après 3 succès, 1 nul et donc 2 revers, les champions en titre comptent en effet déjà 6 points de retard sur le Sporting CP, leader provisoire. Et heureusement pour eux, Benfica a perdu sur la pelouse de Boavista lundi, ce qui a empêché les Aigles de prendre 8 points d'avance sur leur ennemi juré...
Plus mauvais départ depuis 1993
Pour autant, si la situation est, déjà, compliquée, l'OM doit s'attendre à souffrir car cette équipe de Porto se caractérise par une grosse capacité de réaction. Un ressort dont use à merveille Sergio Conceição, bien connu en Ligue 1 pour avoir officié, avec un bilan plutôt positif, au FC Nantes en 2016/17 (13 victoires, 5 nuls et 8 défaites). «Ils ont une très grosse force mentale. Ils ont un entraîneur qui a un gros mental et qui sait motiver son équipe. Ils sont passés à côté contre nous, mais ils sont complètement capables de livrer un super match contre Marseille», nous a expliqué Diaby.
«C'est une équipe vraiment à l'image de son entraîneur avec une identité de jeu bien claire», nous a confirmé Bilel Aouacheria, joueur de Farense qui démarre sa quatrième saison dans l'élite au Portugal. Malgré ce début de saison poussif et les départs importants de deux cadres cet été (Danilo, le capitaine, parti au Paris SG et Alex Telles, transféré à Manchester United, pesaient à la fois dans le vestiaire mais surtout dans le jeu, notamment sur les phases arrêtées), le FCP reste en effet un bloc très compliqué à négocier. «Porto est une équipe qui aime récupérer le ballon très haut dans le camp adverse. Son jeu est clairement basé sur ce pressing», a analysé Diaby.
Gros mental et pressing haut
Même constat pour Aouacheria. «C'est une équipe qui met beaucoup d'intensité que ce soit à attaquer ou à défendre. Tous les joueurs ont une forte réaction à la perte du ballon. Ils sont forts dans les transitions que ce soit offensives ou défensives. Ils sont également bons dans les duels», a jugé le milieu offensif de Farense avant d'ajouter. «Il y a une vraie variation entre jeu intérieur-jeu extérieur et la recherche de la profondeur avec Moussa Marega».
Le Malien, pris pour cible par certains de ses propres supporters ces derniers jours, reste l'un des joueurs clés du système de Conceição par sa générosité et sa capacité à répéter les courses. Il est, surtout, la référence offensive en attendant l'adaptation d'Evanilson et Mehdi Taremi, arrivés cet été. Le vétéran Pepe, absent contre Paços et incertain pour la venue de l'OM, est lui aussi, à 37 ans, un homme de base de l'écurie lusitanienne et forme, aux côtés du Congolais Chancel Mbemba, un axe central très solide. D'autres éléments seront à surveiller pour Aouacheria.
Des failles à exploiter
«Le Brésilien Otavio et le Mexicain Jesus Corona sont les principaux responsables des déséquilibres. On peut ajouter le Colombien Luis Diaz aussi, virevoltant et incisif sur son côté», nous a cité l'ancien pensionnaire du centre de formation des Verts. L'ex-Nantais Sergio Oliveira, un des rares au niveau face à Paços, prend également une place toujours plus importante dans un entrejeu encore en rodage et forcément exposé. Un axe de réflexion qui n'aura pas échappé à André Villas-Boas, ancien de la maison.
«En raison de leur pressing constant, il y a des espaces dans le dos de la défense et entre les lignes à exploiter. Une fois le premier pressing passé, il y a des failles à exploiter en contre», nous a souligné Aouacheria. Une piste à étudier de près pour les Phocéens, qui devront s'attendre à un groupe en quête de rebond et qui répond souvent présent lorsque résonne l'hymne de la Champions League. Sa prestation à l'Etihad Stadium, malgré la défaite face à Manchester City (3-1), et son succès contre l'Olympiakos (2-0) sont là pour le prouver.
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