Argentine - Mexique : les notes du match

En difficulté face au Mexique, l'Argentine s'en est remise à Lionel Messi pour l'emporter et se relancer dans la course aux huitièmes de finale.

Par La Rédaction FM
10 min.
La joie de Lionel Messi avec la sélection de l'Argentine @Maxppp

Le peuple argentin peut remercier, entre autres, Lionel Messi et continue d'y croire dans cette Coupe du Monde 2022. Après avoir chuté d'entrée contre l'Arabie saoudite d'Hervé Renard (2-1), l'Albiceleste s'est imposée d'une courte tête face au Mexique (2-0), ce samedi soir, pour son deuxième match dans ce Mondial au Qatar. Et ce au terme d'une partie décevante, peu emballante, pauvre en occasions, n'ayant pas tenu toutes ses promesses, loin de là.

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Les hommes de Lionel Scaloni - qui avait effectué 5 changements par rapport au premier match dans cette compétition - ont stérilement dominé les débats. À l'instar du quatuor offensif Di Maria-Messi-Mac Allister-Martinez, ils ont eu beaucoup de mal à faire le jeu et à se montrer dangereux. Au cours des 45 premières minutes, hormis une tête non cadrée de l'attaquant de l'Inter Milan, il n'y avait d'ailleurs pas grand-chose à se mettre sous la dent côté argentin. El Tri, si ce n'est sur ce coup franc de Vega capté par Martinez (45e), peinait aussi à faire frissonner l'Albiceleste.

Messi au four et au moulin, sublime première pour Fernandez

Après la pause, le discours du sélectionneur argentin ne se faisait pas vraiment ressentir sur le rectangle vert. Qui d'autre, donc, que le capitaine argentin pour délivrer les siens dans cette partie ? Après avoir confirmé qu'il n'avait pas encore réglé la mire sur coup franc au Qatar (51e), Messi, servi par Di Maria devant la surface mexicaine, a pris ses responsabilités en envoyant un joli tir croisé au fond des filets d'Ochoa (1-0, 64e). De quoi faire entrer un peu plus le n°30 du PSG dans l'histoire de son pays, puisqu'il a égalé le nombre de buts (8) de Diego Maradona en Coupe du Monde, revenant à deux longueurs de Gabriel Batistuta (10).

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Les Mexicains ont essayé de pousser, mais sans vraiment amener le danger autour de la cage argentine. Leurs derniers espoirs dans cette partie ont de toute façon été réduits à néant sur une inspiration d'Enzeo Fernandez. Trouvé par Messi dans la surface, le milieu du Benfica s'est fendu d'un délicieux enchaînement passement de jambes-frappe enroulée pour faire le break, inscrivant son premier but en sélection et scellant ce précieux succès argentin. À défaut de rassurer, l'Albiceleste a donc assuré et se replace dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale de ce Mondial 2022. Le choc contre la Pologne, mercredi (20h), s'annonce bouillant.

L'homme du match : Messi (7) : la partie a évidemment été compliquée pour le maître à jouer de l'Albiceleste. S'il a tenté de provoquer, créer des situations et se montrer dangereux en début de partie, La Pulga s'est rapidement éteinte dans cette partie, peu aidée par des partenaires en manque de mouvements. À l'image d'un coup-franc totalement manqué, qu'il avait pourtant réussi à aller chercher tout seul (51e). Mais sur une action individuelle et inattendue, le Parisien a fait la différence pour ouvrir le score et sauver l'Argentine, son deuxième but dans ce Mondial 2022. Avant de décaler Fernandez, pour le but du break. Que lui demander de plus ?

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Argentine

  • E. Martinez (6) : un bon arrêt sur un coup-franc bien tiré (45e)... et puis c'est tout. Le gardien argentin a vécu une soirée tranquille et était présent pour se jeter sur les coups de pieds arrêtés. Il a également accompli une performance correcte balle au pied.

  • Montiel (4) : aligné à la place de Molina après la déroute contre l'Arabie saoudite (1-2), l'arrière droit du Séville FC n'a pas fait meilleure impression. En retard et imprécis, il a logiquement été averti après une semelle sur Gutierrez (44e). Remplacé par Molina (63e), qui a été plus intéressant sur le plan offensif.

  • Otamendi (6) : des difficultés au duel, notamment face à Lozano (20e) et quelques relances qui n'ont pas vraiment rassuré. Mais globalement, il a été rassurant dans les temps forts mexicains, avec une grande solidité dans les duels aériens (6 gagnés). Deux interventions importantes à signaler en première période (16e et 20e).

  • L. Martinez (5,5) : aligné à la place de Romero en défense centrale, Lisandro Martinez a réalisé une première période bien timide et a parfois eu du mal face aux assauts mexicains. Il a eu plus de maîtrise après la pause et a réussi à contenir le duo Lozano-Vega. Sans vraiment convaincre, le joueur de Manchester United a fait un match correct.

  • Acuña (6) : lui aussi faisait partie du remaniement tactique de Lionel Scaloni. Préféré au Lyonnais Tagliafico, il a été l'une des rares satisfactions de la soirée, côté argentin. En jambes, il a beaucoup aidé Mac Allister sur son côté et a délivré un beau centre avant la pause, qui n'a rien donné. Il a été l'un des rares à créer du danger et, défensivement, il a fait ce qu'il a pu contre Lozano et H. Alvarez.

  • De Paul (4) : trois pertes de balles dangereuses (14e, 37e, 60e), une approximation dans les duels et un manque de technique. Ce n'était pas un grand De Paul ce samedi soir, sous les couleurs de l'Albiceleste. Il a notamment été bousculé par le jeu proposé par La Verde et n'a pu proposer des solutions offensives pour son équipe. De Paul était à court de jus sur ce match.

  • Rodríguez (3) : le milieu de terrain du Real Bétis a loupé son match. Trop peu en mouvement et souvent en retard, il a semblé dépassé par le bloc mexicain. Techniquement, il a fait pas mal d'erreurs, dont une passe manquée dans sa propre surface (49e). Un match bien trop faible, face à un adversaire qui en a profité. Il a logiquement été le premier joueur à quitter ses partenaires, remplacé par E. Fernandez (59e), qui a sûrement gagné sa place en inscrivant un sublime deuxièùe but pour assurer les trois points.

  • Di Maria (6) : sur son côté préférentiel, Di Maria s'est montré efficace grâce à sa qualité de dribbles (7 réussis). Mais il n'a, lui aussi, pas vraiment été aidé par ses partenaires et n'a pu apporter plus de danger. Il reste tout de même décisif en décalant Lionel Messi pour l'ouverture du score. Remplacé par Romero (70e), en défense centrale pour la fin de partie.

  • Messi (7) : voir ci-dessus

  • Mac Allister (4) : plutôt décevant, il a manqué de mouvements et a semblé bloqué par l'attaque de la Tri. Le joueur de Brighton a vécu une soirée frustrante offensivement et a surtout été intéressant dans le repli défensif. Sûrement une consigne donnée par Lionel Scaloni. Remplacé par Palacios (70e).

  • Lau. Martinez (3) : que de frustration pour le buteur de l'Inter Milan. Il n'y a pas vraiment grand-chose à dire sur lui, car il a fait ce qu'il a pu, mais ses efforts n'ont abouti à rien. Il n'a touché que 14 ballons dans cette rencontre et n'a eu qu'une demi-occasion à se procurer, mais sa tête a manqué le cadre. Remplacé par Alvarez (63e), auteur d'une entrée intéressante.

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Mexique

  • Ochoa (4) : une soirée certainement plus calme que celle à laquelle il s'attendait. Serein sur une tentative de coup-franc direct de Lionel Messi (34e), il n'a pas ressenti le moindre frisson sur la seconde tentative de la Pulga, pourtant dans une position préférentielle (51e). Trompé par ce même numéro 10 peu après l'heure de jeu (64e), il a ensuite été impuissant sur la frappe enroulée d'Enzo Fernandez en fin de rencontre (85e).

  • Gallardo (6) : mise à part une percée argentine en début de seconde période, Jesús Gallardo n'a jamais eu de réelles difficultés à défendre son couloir gauche. Véritable poison pour Ángel Di María, il a semblé être rentré dans la tête de l'ailier turinois, l'empêchant de prendre le meilleur à de nombreuses reprises. Impliqué dans de nombreux duels, il a également su endiguer une situation de contre-attaque argentine en fin de rencontre (85e).

  • Moreno (4) : il a, comme toute son équipe, fait preuve de beaucoup d'engagement physique. Dominateur dans les duels (5 sur 8 remportés), le défenseur a perdu de nombreux ballons et a manqué de précisions dans son jeu de passes (76% de réussies). S'il a enlevé un ballon dangereux devant Lionel Messi en seconde période, il a certainement été le défenseur le moins en vue côté mexicain, souvent aidé par l'omniprésent Gallardo sur sa gauche.

  • Montes (4) : il s'est fait bouger par Lautaro Martinez sur l'une des rares opportunités argentines de la première période (40e), mais a joué dans un fauteuil durant la majeure partie de la rencontre. Fermant la porte sur un centre venu de la gauche (45e+5), il a, du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, aimanté tous les ballons de la tête. En seconde période, il a eu plus de difficultés après la rentrée de Julian Alvarez et son jeu très mouvant.

  • Araujo (4) : premier joueur averti de la rencontre, le central axial droit a bien supplée les nombreuses montées de son latéral droit avant la prise d'avantage de l'Argentine. Repositionné sur la droite de la défense mexicaine après la sortie de Kevin Álvarez, il aura tenté de compenser ses lacunes techniques par ses qualités physiques.

  • Alvarez (4) : il a multiplié les courses offensives et les retours défensifs et a parfaitement contenu Marcos Acuña dans le couloir gauche. S'il a fait preuve d'une activité continue, on ne peut pas en dire autant de sa justesse balle au pied, lui qui a raté presque tout ce qu'il a tenté. Remplacé par Raúl Jiménez (66e), très neutre sur la demi-heure que lui a offert Tata Martino.

  • Chavez (5) : dans un milieu à trois où il a occupé la position la plus avancée, il a enclenché de nombreux pressings dans l'aire de jeu argentine. Peu touché, à l'instar de nombre de ses coéquipiers, il a passé la plus grande partie de la rencontre à disputer le cuir à ses adversaires. Moins à l'aise suite au regain d'énergie de l'Albiceleste en seconde période, il a multiplié les petites fautes afin de tenter de casser le rythme adverse.

  • Guardado (non noté) : âgé de 36 ans, le vétéran mexicain court comme s'il en possédait dix de moins. D'une activité débordante, le joueur du Real Betis s'est rappelé aux bons souvenirs de la période barcelonaise de Lionel Messi. Un travail athlétique peut-être trop intense pour le milieu de terrain, contraint à céder sa place avant la pause. Remplacé par Érick Gutiérrez (42e), immédiatement dans le ton de son équipe, jusqu'à d'ailleurs prendre un carton jaune pour une grosse faute sur Lionel Messi (50e). Baladé par Enzo Fernandez sur le second but de l'Argentine, il a parfois semblé quelque peu attentiste sur certaines interventions défensives (5).

  • Herrera (5,5) : le numéro 16 au rôle de numéro 6 a parfaitement joué son rôle d'équilibriste entre défense et joueurs offensifs. Il a beaucoup joué de sa lecture du jeu pour couper les lignes de passes adverses et n'a pas hésité à sans cesse presser les joueurs adverses. S'il n'a pas touché énormément de ballons, il a cependant livré une rude bataille dans le cœur du jeu. Malheureusement pour lui, il a été trop lent à sortir sur Lionel Messi (64e), laissant l'espace nécessaire à la Pulga pour qu'il puisse déclencher une frappe létale.

  • Vega (4) : il est difficile de croire qu'Alexis Vega était aligné au poste le plus offensif tant son rendement défensif a été impressionnant. Souvent à la limite d'un surplus d'agressivité, il a également su se montrer dangereux sur coup-franc (45e). N'héritant quasiment d'aucun ballon dans la surface adverse, son engagement n'a finalement pas été récompensé. Remplacé par Uriel Antuna (66e), très discret sur l'aile droite.

  • Lozano (4) : aligné à un poste d'avant-centre ne lui étant pas naturel, le Napolitain s'est beaucoup déporté sur le côté droit. Et malgré un match plein au niveau de l'engagement, le numéro 22 d'El Tri n'aura jamais su apporter le danger devant la cage d'Emiliano Martinez. Remplacé par Roberto Alvarado (73e) qui s'est lui aussi fait remarquer par son engagement, coupable d'une faute lui ayant valu un carton jaune.

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