Arbitrage : Pablo Longoria juge sans détour le traitement de l’OM
A plusieurs reprises depuis le début de la saison, l’OM s’est plaint de l’arbitrage. Cela lui a d’ailleurs valu des suspensions, aussi bien pour Medhi Benatia que pour Pablo Longoria. Interrogé lors de la traditionnelle conférence de presse de mi-saison, le président marseillais s’est longuement livré sur le jugement qu’il porte sur l’arbitrage et le traitement dont fait l’objet l’Olympique de Marseille en Ligue 1 cette saison. S’il respecte l’arbitrage, il demande aussi que l’on respecte le club phocéen. Ce qui n’est pas toujours le cas selon ses dires. «L’arbitrage, c’est l’un des métiers les plus difficiles du football, il faut le respecter. Il faut respecter aussi l’avis du club. On a vu beaucoup de situations surprenantes pour nous. Le problème de l’arbitrage en France, il faut le mettre sur la table. On se sent défavorisé cette saison avec les décisions prises, mais aussi dans les autres matches. Il y a une grosse confusion sur l’arbitrage. Quand tu joues les coupes d’Europe, tu comprends parfaitement le type d’arbitrage que tu vas avoir. Ici, je ne comprends pas la façon de laquelle on va être arbitré. On ne comprend pas la tendance pendant un match, tu te retrouves avec des arbitrages totalement différents d’un match à l’autre. Je ne parle pas des erreurs ou pas, mais de la tendance globale. Même dans le fil d’un match, par exemple contre Lille. Pendant le match, les contacts sont acceptés, puis finalement pas acceptés… L’utilisation de la VAR change d’un week-end à l’autre aussi. Il faut avoir plus de cohérence dans l’arbitrage.»
S’il fustige l’arbitrage, il n’est pas non plus tendre devant la commission de discipline et réclame une réflexion plus large. Une réflexion d’ailleurs menée en interne au sein du club olympien qui s’est récemment attaché les services de l’ancien arbitre national et international de football Franck Schneider. «Dans le même temps, je ne suis pas content des décisions de la commission de discipline. Tous nos dirigeants sont sanctionnés, moi le premier. Contre Angers, j’ai dit "tu n’as pas le niveau, tu subis trop la pression my friend", calmement. On est les seuls à être sanctionnés, alors que j’entends d’autres dirigeants… Pourquoi ? Je ne l’accepte pas. Il faut que tout le monde sache exactement comment tu vas être arbitré, comment tu vas être sanctionné. On est la 14e équipe qui faisait le moins de fautes en Europe, mais celle qui recevait le plus de cartons rouges… Il faut porter une réflexion plus large. Il y a un an et demi, il y avait une cohérence tous les week-ends. En ce moment, je ne comprends rien ! C’est un sujet qu’on doit porter. C’est pour ça qu’on a pris Franck Schneider comme consultant. On sait que dans la tête de tous les amoureux du football, l’arbitrage est toujours subjectif.»