Des nouvelles de… Taribo West

Par Nicholas Mc Anally
3 min.

Il porte le nom parfait. Un vrai patronyme de footballeur. Le nom et le prénom s’enchainent sans retenue, dans la joie. Taribo West. Il a aussi changé de coupe de cheveux plus souvent que Djibril Cissé et David Beckham réunis. Mais, au contraire de Samson, le Nigérian n'a jamais perdu de sa force.

La suite après cette publicité

Parce que c'est un véritable colosse que le légendaire Guy Roux est allé chercher au Nigéria. 1m86 pour 80 kg, Taribo West est ce que l'on appelle "un beau bébé". Ses duels avec les attaquants de Première Division sont épiques. Viril mais correct, le défenseur fait trembler ses adversaires et permet ainsi à l'AJA de remporter un doublé Coupe-Championnat historique avec la meilleure défense du pays (30 buts encaissés en 38 matches). 96 est une année faste pour Taribo puisqu'il remporte en outre le titre olympique avec les Super Eagles et découvre l'Italie avec une signature chez le grand Inter Milan.

Ce transfert marque le début de la fin pour la carrière du colosse de Port Harcourt. Après 44 matches en deux saisons, il est envoyé chez le voisin rossonero où il ne parvient pas à se faire une place au soleil. Les ratés s'enchaînent : Derby puis Kaiserslautern avant le grand saut. West part à l'Est et multiplient les destinations exotiques. Du Partizan Belgrade à Al Arabi Doha avant un come-back européen, chez les modestes Pilgrims de Plymouth Argyle. Rien n'y fait, Taribo West a connu l'apogée de sa carrière à 26 ans. Dix ans après le titre auxerrois, à 32 ans, l'international (41 sélections) revient au pays. C'est sur une dernière pige au Paykan Tehran FC, un club... iranien, que West achève sa carrière, malgré un vrai-faux retour au football début 2008 et l'annonce de son arrivée à Xerez, en D2 espagnole.

La suite après cette publicité

Taribo, c'est beau la vie

Aujourd'hui, l'homme aux cheveux verts a raccroché les crampons. Après avoir évolué dans huit championnats différents, il partage son temps entre œuvres caritatives et évangélisme. «Je profite pleinement de la vie loin du terrain, raconte-t-il. Je fais des affaires avec des associés du monde entier. Je gère aussi des biens immobiliers qui, pour la plupart, m’appartiennent. » À Milan, où il a vécu pendant 4 ans, il possède son église, appelée "Abri dans la tempête". « C’est un refuge pour les âmes égarées, explique West. Je crois que Dieu offre un refuge à tous ceux qui souffrent. Quelle que soit votre situation, Dieu a
la solution, il vous suffit de vous rapprocher de lui. »

La suite après cette publicité

Taribo West a en lui cette ferveur, une croyance qui impressionne. Malgré son parcours chaotique, il n'en veut à personne. « Je crois que Dieu m’a mené aux quatre coins du monde afin que je constate la diversité de l’existence, que je prenne conscience de sa bonté et de sa gloire. Je le remercie pour sa bienveillance et pour la faveur qu’il m’a accordée. Un homme naît pour accomplir un destin tracé par Dieu. La grandeur ne vient pas de ce qui est connu mais elle émane de son inspiration, de l’énergie qu’il vous donne, de sa force de vie ». Fort, un mot qui colle à la peau de Taribo.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier