Ligue 1

Les adieux de Sidney Govou à l’OL

Ayant fait ses premiers pas sous le maillot lyonnais lors de la saison 1999/2000, Sidney Govou est l’une des icônes de Gerland. Arrivant en fin de contrat cet été, le numéro 14 ne prolongera pas. Dans un entretien-vérité, l’international français revient sur ses dernières heures entre Rhône et Saône. Morceaux choisis.

Par Khaled Karouri
3 min.
Olympique Lyonnais Sidney Govou @Maxppp

«Voilà, c’est fini. On a tant ressassé les mêmes théories. On a tellement tiré chacun de notre côté que voilà, c’est fini», chante Jean-Louis Aubert. Et le moment tant redouté par de nombreux supporters de l’Olympique Lyonnais est arrivé. Samedi soir, Sidney Govou fera ses adieux au Stade de Gerland. Après Grégory Coupet en 2008 et Juninho en 2009, le numéro 14 est donc le troisième taulier des Gones à s’envoler vers d’autres cieux. Formé entre Rhône et Saône, l’international français (43 sélections, 10 buts) y a tout connu. Septuple champion de France, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2001 et de la Coupe de France en 2008, le monument Govou s’apprête donc à tourner la page, sans regrets apparents.

La suite après cette publicité

C’est tout du moins ce que «la Gove» confie sur le site officiel du club : « Pour l’instant je ne réalise pas trop, je n’y ai pas trop réfléchi. Moi j’ai envie de jouer, de bien finir, mais je ne sais pas comment ça va se passer. J’espère juste que les gens vont vivre ça avec moi. C’est vrai que j’ai connu pas mal de départs, aujourd’hui c’est moi. Tous les anciens partiront un jour. Bien sûr, j’ai passé une décennie à Lyon, j’ai connu beaucoup de gens donc voilà ce sera forcément spécial. Après je suis sûr que c’est le moment de finir, et je suis heureux. Honnêtement je ne sais pas où je serai l’an prochain, c’est vrai que j’ai une préférence pour l’Angleterre. Après, l’idéal serait de le savoir avant éventuellement de partir à la Coupe du monde ».

Comme à son habitude, le natif du Puy-en-Velay n’évite aucun sujet. À propos de sa relation avec Claude Puel, l’ailier droit n’y va pas avec le dos de la cuillère : « J’ai conscience de ne pas être facile à gérer. Maintenant on n’est pas obligé de se faire la bise tous les matins pour faire du bon boulot ensemble. Et puis on a peut-être une façon différente de voir les choses ». Sans laisser apparaître une quelconque amertume, l’international français avoue tout de même avoir mal supporté de voir son brassard de capitaine lui être retiré : « Ce serait mentir que de dire non. Oui, à un moment cela a pu influer sur mes performances. Je pense que le tournant de ma saison a été le retrait du brassard. Après cela a été une lutte perpétuelle avec moi pour me redonner envie de jouer ».

La suite après cette publicité

Meurtri dans sa chair, le joueur a malgré tout continué à tout donner sur le terrain. Une qualité que lui reconnaissent volontiers les supporters rhodaniens. Reste maintenant à savoir quelle sera la prochaine destination de Sidney Govou. En tout cas, celui qui devrait disputer sa deuxième Coupe du monde cet été ne manque pas de propositions: «Oui, elles sont à l’étude, je réfléchis. Mais forcément je suis quelqu’un d’ambitieux, donc un club ambitieux s’il se présente m’ira. C’est vrai que Paris joue la Coupe d’Europe, cela peut-être intéressant. Mais ma priorité des priorités reste l’étranger». À 30 ans, ce pur produit de la formation à la lyonnaise pourrait donc connaître sa première expérience à l’étranger. Samedi soir, Gerland tournera l’une des plus belles pages de son histoire.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier