Juventus - PSG : les notes du match
Déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, le PSG n'avait pas pour autant le droit à l'erreur à Turin s'il voulait conserver la première place du groupe. Mais si les Rouge et Bleu ont fait le travail (2-1), l'exploit de Benfica face au Maccabi Haïfa (6-1) les condamne à la deuxième place.
Déjà qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, le PSG visait la 1ère place du groupe H ce soir lors de son déplacement sur la pelouse de la Juventus. Mieux encore, le club de la capitale maîtrisait son destin et pouvait se contenter du même résultat pour s'assurer la tête en vue du prochain tour. Au coup d'envoi, Galtier était tout de même privé de Neymar, suspendu, et de Kimpembe, blessé. C'est Carlos Soler qui prenait place aux côtés de Mbappé et Messi, tandis que Ruiz démarrait avec Vitinha et Verratti dans l'entrejeu. La soirée commençait fort pour le PSG. Certes, Locatelli allumait la première mèche (8e) mais c'est bien Kylian Mbappé qui faisait exploser la défense turinoise.
L'attaquant se débarrassait de Gatti, puis éliminait Locatelli d'un crochet avant de loger sa frappe au ras du poteau de Szczęsny (0-1, 13e). Du grand art. Ce n'est pas tout de courir, il faut surtout savoir partir à point. La suite fut plus compliquée pour les Parisiens. Il y a d'abord eu cette seconde tentative de Locatelli (17e), puis la blessure de Fabian Ruiz, remplacé (21e) par un Renato Sanches assez décevant sur l'ensemble.
L'entrée fulgurante de Nuno Mendes mais Paris termine 2e
La Vieille Dame n'allait pas non plus se laisser croquer comme ça. Les absents (Vlahovic, Danilo, McKennie, Pogba, Paredes, De Sciglio, Bremer et Di Maria) changeaient radicalement son visage mais elle jouait aussi sa qualification en barrage de C3. Par deux fois déjà, Miretti avait fait parcourir un frisson dans la défense française (32e, 34e), avant de voir Bonucci égaliser sur cette remise intelligente de la tête de Cuadrado (1-1, 39e). Comme un avant-goût des difficultés affichées par le PSG en cette seconde partie de match. Paris souffrait déjà et n'a pas réussi à enrayer cette situation. Face à cette équipe bis de la Juve, Galtier et ses hommes ne trouvaient pas les clés pour se sortir de cette torpeur. Ils laissaient les Italiens, emmenés par un Rabiot entreprenant, faire le jeu, et même se montrer dangereux par moment, à défaut de se procurer des occasions.
Seuls Mbappé (60e) et Ramos (66e) tentaient de réveiller les leurs. Ce sont surtout les changements qui ont fait la différence. Entré 48 secondes auparavant, Nuno Mendes redonnait un avantage définitif à son équipe sur un ballon dans l'espace donné par Mbappé (1-2, 69e). La peur n'a pas non plus fuit les joueurs de la capitale. L'entrée de Chiesa a fait mis en difficultés la défense, alors que Locatelli s'est vu refuser un but pour hors jeu (78e). Ce fut loin d'être convaincant mais le PSG devient le premier club français à s'imposer à Turin. Un lot de consolation bien maigre puisque dans le même temps, Benfica l'a très largement emporté 6-1 contre le Maccabi, s'adjugeant la première place de son groupe. Paris, 2e, aura fort à faire au printemps.
Le classement final du groupe H.
- Homme du match : Mbappé (6,5) : buteur à la 13e minute, le Bondynois a humilié deux défenseurs dont le pauvre Gatti avant de crucifier le portier adverse. Pour le reste, le numéro 7 a, comme Messi, payé l’impuissance de son équipe face à l’agressivité turinoise. La preuve, Paris n’a tiré que quatre fois au but en première période. Mais comme souvent, son équipe a compté sur lui et sa vitesse pour faire la différence. Le plus remuant des siens, à l’origine de tous les mouvements dangereux. Passeur décisif pour Mendes (70e).
Juventus
Szczesny (5) : ne peut que constater la qualité du but de Mbappé, poteau rentrant, ou le Polonais fut complètement battu (14e). S'interpose tranquillement sur une tentative du champion du monde français plein axe (60e) mais avec difficulté quelques minutes plus tard après une frappe lointaine de Sergio Ramos, déviée (66e). La frappe trop bien placée petit filet de N.Mendes était imparable pour l'ancien portier d'Arsenal (69e).
Gatti (3) : mis complètement dans le vent par Mbappé sur l'ouverture du score des visiteurs (13e). Il a eu du mal dans cette rencontre, bien plus que Bonucci et Alex Sandro. Force est de constater qu'il a été dépassé par les évènements, la vitesse KM7 lui a fait énormément de mal même s'il a récupéré des ballons en fin de match.
Bonucci (5,5) : le capitaine expérimenté des Bianconeri a essayé de lire au mieux le jeu et les déplacements des attaquants de Paris. Comme un symbole, il a égalisé en reprenant une tête centrée de Cuadrado (39e). Solide toute la rencontre, sans ne rien pouvoir faire sur les buts parisiens.
Alex Sandro (5,5) : positionné en tant qu'arrière central gauche dans une défense à trois, le Brésilien a plutôt assuré défensivement, tout en effectuant de bonnes relances permettant d'accélérer le jeu avec sa patte gauche. A gagné quasiment tous ses duels, ce qui a démontré son sérieux ce soir.
Kostic (6) : le Serbe a obligé l'arrière garde du PSG à défendre avec de grosses montées dans son couloir gauche, notamment en première période. A chaque prise d'initiative, il a trouvé preneur avant le retour au vestiaire. A continué de coller sa ligne lors du second acte, obligeant Hakimi à défendre excentré.
Rabiot (6,5) : l'international français a donné le ton face à son club formateur sur plusieurs séquences ce soir. Beaucoup de récupérations de balles sont à noter qui ont permis de faire avancer tout son bloc équipe, et dans le même temps, faire reculer Paris. Il a filé énormément de coup de main à sa défense en réalisant de belles interceptions. Très gros volume de jeu.
Locatelli (6) : l'ancien de Sassuolo a lancé un premier avertissement aux Parisiens avec une grosse frappe lointaine pas cadrée (8e), puis un deuxième par une frappe enroulée passant de peu à côté de la lucarne de Donnarumma (17e). Le numéro 5 était très présent dans l'entre-je et devant sa défense avec une certaine facilité technique. Récompensé de son match par un but, refusé malheureusement pour une position de hors-jeu (78e). Match plein pour l'Italien. Remplacé par Soulé (86e)
Fagioli (5) : a effectué de beaux renversements de jeu avec une belle précision en 1ère période. Il a beaucoup demandé le ballon entre les lignes pour apporter un danger en plus pour son équipe, gênant les milieux parisiens, même s'il n'a pas toujours été trouvé. Averti d'un carton jaune pour une faute sur Mbappé (77e). Remplacé par Barrenechea (88e)
Cuadrado (5,5) : grosse activité du Colombien de 34 ans en qualité de piston droit. Il s'est illustré par une jolie tentative pied gauche en repiquant dans l'axe après avoir éliminé Bernat (22e). S'est joué de l'Espagnol un peu toute la rencontre par sa vitesse de percussion et ses dribbles. Pris de vitesse dans son dos par Nuno Mendes, qui sur sa première action, a marqué (69e). Remplacé par Barbieri (88e)
Miretti (5) : en soutien de Milik, le jeune Italien de 19 ans a tourné autour de lui et beaucoup tenté ce soir. Quelques imprécisions techniques à relever. Il s'est essayé à travers une frappe un peu écrasée, n'inquiétant pas plus que ça le portier parisien (32e) puis gâche une balle de but quelques instants plus tard, contré par Marquinhos (34e). Remplacé par Chiesa (74e) qui a dynamisé le jeu de son équipe avec beaucoup de vitesse.
Milik (4,5) : s'est beaucoup proposé par des appels, des déplacements. L'ancien marseillais a fait de bons décalages pour Miretti notamment en première mi-temps. A écopé seulement d'une biscotte jaune après un gros tacle en retard sur Sanches, qui aurait pu gravement le blesser (45+1), venant justifier ses quelques excès d'engagement. L'avant-centre fut moins en vue en seconde période.
PSG
Donnarumma (5) : leș Bianconeri l’ont souvent mis en état d’alerte avec des tentatives lointaines en première période. Heureusement pour lui, le cadre a rarement été trouvé. Mais à force d’encaisser des vues d’attaques, l’Italien a cédé. Trop court sur le but de Bonucci (39e), il a soufflé sur le but de Locatelli refusé pour hors-jeu (78e).
Hakimi (4,5) : la Juve est souvent passée par son côté pour développer ses attaques. Et le Marocain n’a pas eu de chance. Ruiz s’est rapidement blessé et Sanches n’a pas été d’un grand soutien.
Ramos (5) : un ton en dessous de Marquinhos, il a payé son manque de mobilité sur le but égalisateur de Bonucci (39e) en ayant un train de retard sur l’Italien.
Marquinhos (6) : présent dès les premières minutes lorsque le pressing de la Juve se faisait sentir, le Brésilien a sorti le grand jeu comme ce tacle face à Miretti (34e). Bon dans les duels aériens, il a été l’un des rares à répondre à l’agressivité adverse.
Bernat (4) : à l’instar d’Hakimi, les Juventini avaient ciblé les côtés parisiens pour attaquer. Et Juan Cuadrado s’est souvent amusé avec lui. D’ailleurs, le Colombien l’a pris dans son dos sur le but égalisateur de la Juventus (39e). Remplacé par Mendes (68e), buteur décisif quelques secondes seulement après son entrée en jeu.
Verratti (5) : chef d’orchestre habituel du milieu parisien, l’Italien n’a pas eu la mainmise cette fois. Bousculé physiquement, petit Hibou a perdu pas mal de ballons. Trop discret. Remplacé par Danilo (88e).
Vitinha (4) : encensé depuis son arrivée au PSG, le Portugais est passé à côté ce soir. Face à l’intensité physique adverse, il a été débordé. Un match sans.
Ruiz (non noté) : pas à son avantage en début de match, l’Espagnol a dû céder da place dès la 21e minute à cause d’une blessure. Remplacé par Renato Sanches (3). Le Portugais n’a pas franchement profité de cette entrée en jeu précoce pour se distinguer. Sur le côté droit, il est rarement venu compenser les montées d’Hakimi. Beaucoup trop de déchet technique à signaler.
Soler (2) : titularisé en raison de la suspension de Neymar, l’Espagnol a rapidement subi l’impact physique des Turinois. Entouré de maillots blanc et noir, il a été invisible. Remplacé par Ekitike (68e).
Messi (4) : privé de Neymar et obligé de composer avec un Soler fantomatique, l’Argentin a tenté de combiner avec Mbappé. Mais le bloc compact et agressif adverse l’a éteint, même s’il a été à l’origine de l’ouverture du score parisienne (13e).
Mbappé (6,5) : voir ci-dessus.
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