Ligue 1

Le Havre est totalement métamorphosé !

Lanterne rouge au début du mois de février, Le Havre pointe désormais à la 15e place de Ligue 1. Vainqueur du Montpellier HSC, dimanche après-midi, le club normand poursuit son renouveau et s’affirme plus que jamais comme un candidat crédible au maintien.

Par Josué Cassé
4 min.
La joie des Havrais. @Maxppp

Le Havre n’est plus la même équipe. Tombeur (2-0) du MHSC, dimanche, lors de la 28e journée de Ligue 1, le club normand a dans le même temps profité de la nouvelle défaite de Reims contre Strasbourg pour se donner un peu d’air. 15es du championnat de France à six journées de la fin, les Ciel et Marine confirment ainsi leur métamorphose et peuvent, plus que jamais, croire en une troisième saison consécutive dans l’élite du football français. «Personne n’aurait misé sur une telle deuxième partie de saison mais personnellement, j’y ai toujours cru. Je vois ces mecs tous les jours. Ils ne trichent pas. C’est pour ça que j’ai autant protégé ce groupe», confiait d’ailleurs Didier Digard quelques minutes après un succès ô combien important en terres montpelliéraines.

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Un mercato hivernal décisif

Il faut dire aussi que les Hacmens ont initié une remontée assez spectaculaire au cours des dernières semaines. Lanterne rouge début février, la formation normande surfe, aujourd’hui, sur un dernier mercato hivernal réussi. Un élément clé dans le renouveau havrais. D’Ahmed Hassan, décisif face à Lille (2-1, le 8 février) et contre Lens (90e + 1, 4-3), à Mahamadou Diawara, déjà impactant dans l’entrejeu, en passant par Junior Mwanga, brillant depuis son arrivée, le HAC profite, par ailleurs, d’un groupe plus structuré après les départs de Steve Ngoura, Christopher Opéri, Yoann Salmier, Samuel Grandsir, Oussama Targhalline et Emmanuel Sabbi. «Oui, clairement, ils nous ont fait du bien», résumait, de son côté, Loïc Nego en évoquant les nouvelles recrues havraises.

Disposant de profils plus adéquats à la philosophie de jeu souhaitée, Didier Digard peut, quant à lui, installer un 4-2-3-1 bien plus cohérent. Une stabilité retrouvée, à l’instar d’un Yassine Kechta libéré dans un rôle de meneur de jeu et buteur face aux Héraultais. «C’était une réelle nécessité de réduire le groupe pour créer un état d’esprit. Aujourd’hui c’est un groupe qui, dans la vie commune, le quotidien, ce qu’on met en place chaque jour, est métamorphosé. C’est beaucoup plus facile de créer quelque chose, d’avoir une identité, quand chacun se sent important et sait qu’il a un rôle à jouer. Le club a fait un très bon travail en janvier et nous a permis de créer l’état d’esprit qu’on recherchait, d’être un peu plus sûr des choix et des envies des joueurs présents», avouait, dans cette optique, l’architecte des Ciel et Marine.

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Des ajustements tactiques payants, un calendrier compliqué…

Résultat, Le Havre enchaîne, aujourd’hui, les résultats convaincants. Après une longue traversée du désert, Jerrely Rousseau, speaker du club doyen, multiplie dès lors les envolées lyriques pour célébrer les pions normands à Océane. Lors de la réception de Nantes, le week-end dernier, l’homme à la casquette s’est ainsi emporté à trois reprises. Le but de Timothée Pembélé à deux minutes de la fin du temps réglementaire lui valant certainement une extinction de voix. Qu’importe. Le HAC a lui retrouvé la voie. Fort de 4 victoires, 3 défaites et 2 nuls depuis le 2 février dernier, le club havrais a finalement cédé sa place de barragiste à des Rémois en perdition. «L’état d’esprit a été irréprochable. C’est une bonne chose de sortir de la zone rouge. Notre défi est de ne plus y retourner avant la fin de la saison», notait Digard en conférence de presse.

Présent en zone mixte après la victoire des siens face à des Montpelliérains quasiment condamnés, Gautier Lloris retenait, de son côté, l’état d’esprit du collectif normand. «On savait que ça allait être un match ouvert, que ça allait courir dans tous les sens si on en marquait un. Notre sérieux et notre cohésion de groupe a fait la différence». 15e ex-aequo avec Angers et à trois petites longueurs seulement du FC Nantes, Le Havre compte désormais poursuivre sa remontée et ainsi sécuriser, au plus vite, sa place dans l’élite. Pour cela, les coéquipiers d’Abdoulaye Touré devront toutefois gérer au mieux un calendrier loin d’être évident (réception de Rennes, déplacement à Paris et réception de l’AS Monaco au cours du mois d’avril avant d’affronter Auxerre, l’OM et Strasbourg lors des trois dernières journées). Mais souvenez-vous, Le Havre n’est plus la même équipe.

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