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Ligue des Champions, investisseurs américains, stade de 50 000 places : les annonces totalement folles du président de Rouen

Pensionnaire de National 1, le FC Rouen s’est stabilisé aux portes du monde professionnel. Pour autant, cela n’est pas assez pour le nouveau président Iwan Postel qui déborde d’idées folles pour le club normand.

Par Aurélien Macedo
5 min.
Iwan Postel, le président de Rouen @Maxppp

De l’US Boulogne-sur-Mer au Real Madrid il y a sept ans à en croire le nouveau président du FC Rouen Iwan Postel. Arrivé au club cet été dans les bagages de l’homme d’affaires turc Tarkan Ser, le dirigeant néerlandais déborde d’ambition pour le club normand qui court après son passé. Champion de Deuxième Division en 1936, 4e du Championnat de France en 1937, 1938, 1961 et 1969, Rouen aura disputé 19 saisons dans l’élite française et 36 dans son antichambre. De quoi avoir sa place dans le panorama du football français même si le club n’a pas goûté à la Ligue 2 depuis la saison 2003/2004 et n’a plus connu la première division depuis 1984/1985. Actuellement 13e de National 1 avec 2 victoires en 12 matches, Rouen est situé à 9 points du leader, l’AS Nancy-Lorraine et va devoir batailler fort pour espérer mieux que de jouer le maintien toute la saison.

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Pour autant, les rêves d’un futur brillant sont clairement présents pour le président Iwan Postel qui avait annoncé il y a un mois viser la Ligue des Champions sur les 7 prochaines années. Une posture qu’il a de nouveau défendue lors d’un entretien pour Le Quotidien du Sport : «je n’ai pas dit "Je veux", mais "J’ambitionne", ce qui est complètement différent. C’est une ambition personnelle que j’ai dit en off et qui aujourd’hui fait beaucoup de bruit. Mais je persiste : mon ambition personnelle est que le FCR joue la Ligue des Champions dans 7 ans. Je n’ai aucune honte à dire ça, c’est mon ambition à moi. Après, on y arrive ou on n’y arrive pas… Je n’ai pas dit qu’on y serait à coup sûr.» Une clarification importante pour le dirigeant du club normand qui souhaite monter en Ligue 2 sur les deux prochaines saisons et vise la Ligue 1 d’ici environ 4 ans.

Iwan Postel veut ramener les Américains à Rouen

Pour y parvenir, Rouen devra évidemment renforcer ses finances et augmenter ses revenus. Pour y parvenir, Iwan Postel ne manque pas d’ambition et souhaite avoir une vision qui dépasse le cadre national en ayant en ligne de mire des investisseurs étrangers. Il cible notamment les États-Unis en voulant s’appuyer sur le côté historique qui entoure la ville de Rouen pour vendre au mieux son projet : «ce n’est pas toutes les villes de France qui peuvent prétendre être la ville de Jeanne d’Arc. Ce n’est pas toutes les villes de France qui sont la capitale de la Normandie, où a eu lieu le débarquement des Américains. J’ai un projet qui va sortir dans les prochaines semaines… Un projet énorme, je vais vous ramener les Américains à Rouen !»

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Expliquant qu’à l’heure certains partenaires du club proviennent des Émirats arabes unis et particulièrement de Dubaï avec des investissements avoisinants ce qu’on retrouve en Ligue 2, Iwan Postel a poursuivi dans ses grandes annonces. Au passage, il en a profité pour tacler les investisseurs français pour leur trop grande prudence dans le monde des affaires : «je ne pense pas que ce soit des sociétés ou des fonds d’investissement français, avec leur mentalité sans ambition, qui vont mettre de l’argent. Ils en mettront quand ils se rendront compte que le train est déjà passé quatre fois. Alors, ils voudront monter dans le cinquième ! Je suis désolé, mais c’est un constat. Il y a très peu d’investisseurs en France !»

Un projet qui se compte en milliard d’euros

Iwan Postel a ensuite poursuivi son propos en évoquant des sommes folles pour un projet émanent d’un club de troisième division : «quand mon projet va sortir, dans quelques semaines, et que je vais le présenter aux Américains, ils vont le prendre dans son intégralité. Ils ne vont rien laisser aux locaux. Mais les locaux, je ne vais même pas leur présenter, ils vont me prendre pour un déséquilibré ! Ce sera un projet en centaines de millions, voir en milliard d’euros. On va me dire : "Mais vous êtes fou, Rouen, c’est tout petit…"» Parmi les grandes lignes du projet du Néerlandais, on retrouve la construction d’un stade de 40 000 à 50 000 places. À l’heure actuelle, seulement 7 stades dans l’Hexagone dépassent les 40 000 places, à savoir le Stade de France (France), le Stade Vélodrome (Olympique de Marseille), le Groupama Stadium (Olympique Lyonnais), le Stade Pierre-Mauroy (Lille), le Parc des Princes (Paris Saint-Germain), le Matmut Atlantique (Girondins de Bordeaux) et le Stade Geoffroy-Guichard (Saint-Étienne).

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Construire un stade de cette taille et le remplir alors que l’actuel Stade Robert-Diochon ne compte même pas 9 000 places semble assez osé mais pas pour Iwan Postel : «si cela ne fonctionne pas, j’en prendrais l’entière responsabilité. J’y crois fermement. Je ne peux pas imaginer qu’une région qui a 600 000 habitants, ne puisse pas vivre avec un club qui a 125 ans, et remplir un stade de 40 000 ou 50 000 places. Un stade qui sera modulable… Je ne veux pas dévoiler tout mon projet, mais il aura une ampleur nationale, voir mondiale, pas régionale.» Il en a d’ailleurs profité pour taper sur les élus locaux qu’il considère comme l’un des principaux freins à son projet : «quand je vois le temps que ça leur prend pour faire des modifications dans le stade vétuste de Diochon, ça m’inquiète… S’il le faut, je vais affréter des Boeing pour ramener de la main-d’oeuvre de Turquie ou de Pologne, et vous allez voir, la construction elle va aller 5 fois plus vite.» Débordant d’ambition, il est même prêt à écraser le voisin de Quevilly-Rouen Métropole pour atteindre ses objectifs : «comme la dit le président de QRM, il n’y a de la place que pour un seul club. Tout le monde sait lequel c’est.» Des annonces en fanfare pour Iwan Postel qui va désormais devoir passer de la parole aux actes pour qu’on puisse

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