Cela avait tout du bon coup. Mais finalement, le passage de Juan Fernando Quintero au Stade Rennais n'a pas été une franche réussite. Que devient-il depuis son expérience en Bretagne ?
Une étiquette qui lui colle au maillot. Depuis son départ pour l'Europe en 2012, Juan Fernando Quintero traîne l'image d'un grand espoir du football colombien. Après une bonne année passée à Pescara, le natif de Medellin a rejoint le FC Porto en 2013. Les Dragons pensaient réaliser alors un nouveau joli coup eux qui avaient misé sur d'autres Cafeteros comme Radamel Falcao, James Rodriguez et Jackson Martinez. Ils avaient même fixé sa clause libératoire à 40 M€. Malgré quelques bonnes prestations à son arrivée, Quintero a globalement déçu au Portugal (7 buts en 64 matches). En 2015, Porto l'a ainsi prêté pour une saison au Stade Rennais. Les pensionnaires du Roazhon Park étaient convaincus de pouvoir relancer l'attaquant sud-américain. Mais le séjour du Colombien en Bretagne s'est transformé en fiasco.
En 14 rencontres, il a marqué un but et délivré 2 passes décisives. Capable de quelques coups d'éclat, le footballeur né en 1993 n'a pas réussi à convaincre Rennes et Rolland Courbis, son entraîneur à l'époque. Résultat : son prêt a été stoppé plus tôt que prévu. Le 19 avril, le club breton avait publié un communiqué de presse : « Prêté un an par le FC Porto lors du précédent mercato estival, le Stade Rennais F.C. et Juan Fernando Quintero se sont entendus pour écourter cette période de prêt. Auteur d’une réalisation face au SM Caen (1-1) et de deux passes décisives face au FC Lorient et l’OGC Nice, le milieu de terrain colombien est de retour au FC Porto. Le Stade Rennais F.C. lui souhaite une pleine réussite pour la suite de sa carrière ». Où écrit-il aujourd'hui la suite de sa carrière ? Revenu chez les Dragons, qui ne comptaient pas sur lui, il a finalement trouvé un nouveau point de chute en étant prêté une saison au Deportivo Independiente Medellin le 13 septembre dernier.
Un retour en grâce puis une blessure
Un choix qu'il avait commenté au micro de Blu Radio : « On a dit beaucoup de choses sur moi, pas mal de mensonges. Je veux relancer ma carrière, je veux être heureux et tranquille, ce qui est fondamental pour un footballeur. Medellin a fait tout ce qu’il pouvait. Je remercie la direction, car elle m’a vraiment soutenu face aux prétentions de Porto. Je suis très content et fier ». C'est donc au pays que Juan Fernando Quintero a décidé de relancer une carrière au point mort. Cette saison 2017, il a joué 10 rencontres toutes compétitions confondues, dont 9 en championnat, avec Medellin, soit 695 minutes. Pour comparaison, il avait joué 787 minutes en 14 rencontres à Rennes. Au niveau de ses statistiques, il a claqué 5 buts. Sur ses trois dernières apparitions, il a marqué 4 buts. Un état de forme qui est salué au pays."Quintero renaît à Medellin", titrait AS Colombia le 19 mars. Le média ajoutait : «Juan Quintero est revenu dans le football colombien par la grande porte (...) La qualité de son pied gauche est indiscutable et on a pu le voir sur le terrain. Sa position habituelle est derrière la pointe, mais il peut aussi évoluer sur le côté. Quand Juan Quintero décide de jouer, il est inarrêtable».
On parlait même de lui pour intégrer la liste de la sélection colombienne pour le rassemblement du mois de mars. Mais José Pekerman n'avait pas fait appel au joueur aux 13 capes, absent en équipe nationale depuis le 30 mars 2015 (Colombie-Koweit, amical). Face à tout cela, Quintero est resté calme : «Je suis en train de faire de mon mieux pour que Medellin gagne. Je suis très content de ce qu'il s'est passé dans le groupe et personnellement, je suis très motivé par tout ce qu'il va arriver». Malheureusement pour lui, il s'est blessé le 18 mars après le match contre son ancien club, le Nacional (défaite 3-1, 1 but de Quintero). Le Colombien souffre d'une déchirure et devrait être absent entre 4 et 6 semaines a communiqué le médecin du club de Medellin. Un coup dur pour le club qui perd là son meilleur buteur cette saison. Quintero devra encore prendre son mal en patience lui qui avait enfin réussi à réaliser des prestations à la hauteur de sa réputation.
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