Liga

Villarreal : Alexandre Pato renaît de ses cendres

Arrivé à Villarreal cet été contre un chèque de trois millions d'euros, Alexandre Pato retrouve peu à peu son meilleur niveau en Espagne à 27 ans. Focus.

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Villarreal Alexandre Rodrigues da Silva @Maxppp

Son arrivée du côté de Vila-Real avait créé beaucoup d'incertitude auprès des supporters. Certains pensaient qu'il pouvait apporter un vrai plus au Sous-Marin Jaune, en plus d'être une recrue médiatique qui permettrait de mettre un coup de projecteur sur leur équipe, mais d'autres avaient des doutes quant à l'état de santé du Brésilien, fragilisé par les blessures pendant ses aventures européennes à Milan ou à Chelsea. Il faut dire que même au sein du club, le transfert n'a pas fait l'unanimité. La presse locale affirmait ainsi que Marcelino - entraîneur de l'époque - n'avait pas vu cette recrue d'un bon oeil et que c'est l'une des raisons qui ont précipité son divorce avec la direction. Au final, le pari a été plutôt gagnant pour le président du club, Fernando Roig, déjà sûr de son coup au mois de juillet : « Pato va nous aider à faire une grande saison. Il a été dans des grands clubs européens, il est jeune et est très motivé ».

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L'attaquant brésilien s'est définitivement emparé de la place de titulaire en pointe de l'attaque dans le 4-4-2 de Fran Escribá, aux côtés de Nicola Sansone. Le retour de Cedric Bakambu, titulaire indiscutable la saison dernière mais blessé en début de saison, n'a pratiquement rien changé, et le Brésilien a ainsi démarré les quatre dernières rencontres de Liga. Physiquement en forme, capable d'aller jusqu'au bout de la rencontre, l'ancien de l'AC Milan. Ses statistiques ne sont pas forcément flamboyantes - 4 buts en 16 rencontres toutes compétitions confondues - mais grâce à sa facilité à se mouvoir entre les lignes, à créer des décalages dans les derniers mètres et combiner avec ses coéquipiers, il est devenu un élément clé de la formation castellonense. Un peu à l'image d'un Roberto Soldado (toujours blessé) l'an dernier, essentiel dans le jeu grâce à sa capacité à vampiriser les défenseurs et servir ses coéquipiers sans pour autant avoir une fiche de stats hors du commun.

Jusqu'où ira-t-il ?

« C'est le niveau auquel on attend Pato parce que c'est un grand joueur. Il a joué à un grand niveau face à l'Atlético (victoire 3-0) et il a encore livré une belle performance aujourd'hui », confiait l'entraîneur du quatrième de Liga samedi, après la victoire face au Sporting. Sa prestation avait été tellement impressionnante que Le Molinón tout entier s'était levé pour l'ovationner lors de sa sortie. Mais là encore, tout n'a pas été simple. Après avoir livré plusieurs bonnes copies pendant ses premières apparitions, les pépins physiques sont à nouveau venus l'inquiéter, en août et fin octobre. Le retour de Bakambu l'a aussi relégué au statut de remplaçant pendant un moment, avant que le Brésilien ne reprenne le dessus, le Franco-Congolais ne s'étant pas montré au niveau attendu.

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Son entente avec le reste des joueurs semble de plus en plus optimale. Nicola Sansone, véritable feu-follet qui joue en électron libre à ses côtés, est un complément idéal dans cette attaque qui sent bon la Serie A, pendant que Roberto Soriano ou Castillejo et Dos Santos à droite sont également à l'aise à ses côtés. Autant dire qu'il est très bien entouré et mis dans les meilleures conditions pour réussir. Inutile de mentionner Bruno Soriano ou Trigueros, qui sont parmi les meilleurs milieux de terrains du championnat espagnol depuis plusieurs années maintenant. Le joueur lui, reste plutôt discret dans les médias et évite de trop s'exposer. « Je suis très bien. Fran m'a donné beaucoup de confiance : je suis bien et j'ai besoin de jouer pour être à mon niveau », a-t-il confié, remerciant son coach pour la confiance accordée. S'il continue ainsi, on peut par exemple imaginer un retour en sélection brésilienne. Il Papero est bel et bien de retour.

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