Stars de l'Euro 2008 avant le sacre espagnol, les joueurs de l'équipe de Russie avaient fait la une des rumeurs de transfert. Trois ans après et alors que se profile à l'horizon l'édition 2012 du Championnat d'Europe des Nations, FM dresse le bilan de ces tsars à qui un avenir radieux était promis.
Le football est fait de modes. Certaines, comme les filières sud-américaines, sont indémodables et d'autres plus éphémères. Souvenez-vous, en 2004 les joueurs grecs jouissaient d'une cote incroyable après leur succès durant l'Euro portugais. Quatre ans plus tard ce fut au tour des Russes d'être placés sous le feu des projecteurs. Hormis l'Espagne qui les avait dominés en phase de poules ainsi qu'en demi-finale, les hommes de Guus Hiddink avaient enchanté les spectateurs suisses et autrichiens.
Séduisants dans le jeu, ils étaient sortis rescapés du groupe D où figuraient la Roja, la Suède d'Ibrahimovic ainsi que les tenants du titre grecs. Équipe surprise, la nation des tsars s'était même permis le luxe d'étriller l'un des favoris de l'épreuve, les Pays-Bas (3-1). Ces mêmes Bataves qui avaient infligé de lourdes corrections aux deux finalistes du Mondial 2006 (3-0 contre l'Italie, 4-1 contre la France). Arshavin, Pavlyuchenko, Zhirkov et Anyukov étaient alors les têtes d'affiche de l'équipe d'Hiddink et faisaient la une des rubriques transferts. Sans oublier le pauvre Pogrebnyak, blessé juste avant l'Euro, mais qui avait conservé une belle cote.
Trois saisons après et à moins d'un an de l'Euro 2012 organisé conjointement en Pologne et en Ukraine, que sont devenues ces vedettes d'un été ? En attendant de voir quelle nation surprise succèdera à la Russie, nous vous proposons de faire un état des lieux. Malheureusement, force est de constater que la vague russe n'a pas eu l'onde de choc attendue. Un joueur comme Alexander Anyukov n'a, par exemple, jamais quitté son pays en dépit de rumeur l'annonçant à Liverpool ou encore en Ligue 1.
Vers un retour en Russie ?
Les autres ont certes eu l'opportunité de rejoindre des formations plus ou moins huppées du Vieux continent, mais là encore le bilan est mitigé. Star des Tsars, Andreï Arshavin a été le héros principal d'une saga qui l'a envoyé aux quatre coins de l'Europe. Arrivé à Arsenal contre 13,3 M€, l'un des « tuyaux » du plus célèbre jeu de management footballistique a été l'un des seuls à se montrer à la hauteur. Car si certains peuvent lui reprocher d'être irrégulier, son bilan comptable en Premier League est loin d'être mauvais. Auteur de 7 buts et de 7 passes décisives (en 12 matches) lors de ses six premiers mois à Londres, Arshavin a ensuite inscrit 10 réalisations l'an dernier avant de finir quatrième meilleur passeur du championnat (11 offrandes) à l'issue de l'exercice 2010/2011.
Un constat que ne peut pas dresser Yuri Zhirkov. Recruté par Chelsea en 2009 contre 21 M€, l'ancien pensionnaire du CSKA Moscou n'a disputé que 29 matches de Premier League en deux ans ! A 724 138 € la rencontre, ça fait cher... Remplaçant de luxe à Tottenham, Roman Pavlyuchenko a dû attendre sa troisième saison chez les Spurs pour atteindre la barre des 10 buts. Un rendement tardif et peu emballant quand on sait que l'équipe anglaise a déboursé pas moins de 17,4 M€ pour s'attacher ses services. Transféré à Stuttgart contre seulement 4,8 M€, Pavel Pogrebnyak n'a, quant à lui, jamais confirmé sa réputation de serial buteur en Allemagne (14 buts en 2 ans).
Au final, si la majeure partie de ces joueurs a su atterrir dans des formations huppées, seul Arshavin a réellement confirmé sur le terrain. Mais tous pourraient mettre un terme à leur aventure occidentale. Car tous ont comme point commun d'être suivis par des clubs russes souhaitant les voir revenir en Premier Liga. Le Zenit Saint-Petersburg rêve du duo Arshavin-Zhirkov, tandis que Pavlyuchenko a mis le Rubin Kazan et Anzhi à ses pieds. Seul Pogrebnyak conserve des chances de rester en Europe puisque Sunderland est intéressé.
En savoir plus sur