Ligue 1

Saint-Etienne : les coulisses d'une soirée en enfer !

Après avoir pourtant mené de deux buts, l’AS Saint-Étienne a totalement sombré face au FC Lorient, vendredi soir, à l'occasion de la 31ème journée de Ligue 1. Une lourde défaite (2-6) maintenant ainsi les Verts à cette dangereuse place de barragiste. Retour sur une soirée en enfer pour Pascal Dupraz et ses hommes.

Par Josué Cassé
4 min.
Lorient renverse Saint-Etienne @Maxppp

Trêve internationale passée, au moment d'entrer sur la pelouse du Moustoir, ce vendredi soir, il restait huit matches à l’AS Saint-Étienne pour tenter de se maintenir dans l'élite. Un objectif encore lointain pour l'écurie stéphanoise, longtemps lanterne rouge du championnat de France. Pourtant, après avoir recollé à ses adversaires directs, l'ASSE pouvait désormais appréhender ces huit finales avec la ferme ambition de sauver sa peau. Logiquement battu face à l'OM, le week-end dernier, le club du Forez comptait donc bien profiter de ce déplacement à Lorient pour lancer son sprint final. Et le début de rencontre face aux Merlus laissait d'ailleurs présager une très belle soirée pour les hommes de Pascal Dupraz.

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Sanctionné par son club pour la bagarre survenue lundi dernier avec Yanis Bourbia, gardien de l’équipe réserve des Verts, Mahdi Camara ne semblait en effet pas perturber le collectif stéphanois. Et ce n'est pas non plus la blessure imprévue d'Enzo Crivelli (probablement absent jusqu'à la fin de la saison) juste avant le coup d'envoi qui ternissait l'entame de l'ASSE. Pour preuve, Bouanga et Nordin, remplaçant de Crivelli au pied levé, récompensaient le bon début de match des visiteurs et permettaient ainsi aux leurs de mener 2 buts à 0 après seulement 22 minutes de jeu. Une avance confortable, qui plus est face à une formation lorientaise qui n'avait jusqu'alors jamais réussi à remporter un match après avoir encaissé le premier but. Oui mais voilà, les vieux démons rattrapaient la deuxième pire défense de Ligue 1 et c'est sur une (nouvelle) erreur individuelle que l'ASSE se sabordait et relançait les Merlus.

Entre colère et remobilisation !

Coupable d'une faute plus qu'évitable en plein cœur de sa surface, Timothée Kolodziejczak permettait ainsi à Moffi de relancer les siens sur penalty avant que Koné n'égalise à quelques secondes de la pause. La seconde période ? Un véritable naufrage et un score final (2-6) rappelant les plus belles heures de Jo-Wilfried Tsonga, récemment retraité. Une énorme claque entraînant alors des sorties médiatiques, toutes plus véhémentes les unes que les autres. «Honte à nous», assénait ainsi Denis Bouanga au coup de sifflet final. Une colère largement reprise par Harold Moukoudi et Paul Bernardoni devant les journalistes. Une frustration à laquelle Ryad Boudebouz tentait quant à lui de répondre avec philosophie.

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Dans cette optique et comme le rapporte RMC Sport, ce samedi, l'attaquant stéphanois ne s'est pas privé pour prendre la parole dans le vestiaire : «bougez-vous le... Mais ensemble on peut le faire!» assurait notamment le numéro 7 de l'ASSE, bien conscient du naufrage individuel et collectif. De son côté, Pascal Dupraz a lui pris ses responsabilités. «J'explique la défaite par ma responsabilité. Celle du coach, c'est de répéter aux joueurs que le foot se respecte. Quand on fait cette entame, il ne faut surtout pas en rajouter sous prétexte qu'on mène 2-0. Il faut respecter les fondamentaux, c'est primordial et c'est ce qu'on n'a pas su faire. Même si la réduction de l'écart arrive tôt, on pressent que ça va se passer comme ça», déclarait-il au micro d’Amazon Prime avant de fustiger l'attitude de son groupe.

«C'est un naufrage collectif. C'est un péché d'orgueil, une attitude vaniteuse, pas une attitude qui sied à un joueur professionnel. Sur le chemin de la rédemption, il reste sept matches, et quels que soient les scores, on va être barragistes après cette journée. C'est mieux qu'il y a trois mois, mais je souhaite que les joueurs comprennent que pour laisser l'ASSE en L1, il faut respecter le plan de jeu, remettre le métier sur l'ouvrage pendant 94 minutes. Certains ont décidé qu'il fallait aller chercher haut plutôt que rester compact. Comble de l'ironie, on travaille toute la semaine sur le fait que Lorient est une équipe qui contre et on se fait contrer». Amer et sonné, à l'instar de tout un club, le tacticien de 59 ans devra, quoi qu'il en soit, remobiliser ses troupes car une autre finale arrive déjà très vite... Dès le week-end prochain face à Brest, les Verts tenteront de panser cette terrible soirée et ce avant de retrouver Bordeaux dans une rencontre qui s'annonce d'ores et déjà décisive pour le maintien.

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