Stade Rennais : Martin Terrier, une soirée cruelle pour son grand retour

Par Josué Cassé
3 min.
Martin Terrier sous les couleurs du Stade Rennais @Maxppp

Pour son grand retour à la compétition neuf mois après sa grave blessure à un genou, Martin Terrier a vécu une soirée très frustrante lors de la défaite (0-1) des siens face à Villarreal pour le compte de la deuxième journée de la phase de groupes de Ligue Europa.

L’histoire aurait pu être très belle, le dénouement s’est finalement rapproché du fiasco. À l’Estadio de la Cerámica, le Stade Rennais s’est incliné d’une courte tête (0-1) face à Villarreal sur une réalisation d’Alexander Sorloth. Avec ce résultat, les hommes de Bruno Genesio pointent à la deuxième place du groupe F avant de se déplacer sur la pelouse du Panathinaïkos, bourreau de l’OM lors du troisième tour préliminaire de Ligue des Champions. Pourtant, jeudi soir, les Rennais auraient pu ramener un point d’Espagne si un certain Martin Terrier, entré en fin de match à la place de Désiré Doué, avait transformé son pénalty…

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Le corps arbitral pointé du doigt

De retour à la compétition neuf mois après sa grave blessure à un genou, l’attaquant français de 26 ans disposait, en effet, d’une opportunité en or pour enfiler le costume de sauveur. Oui mais voilà, après une attente interminable, le buteur de la formation bretonne, plutôt intéressant pour le reste, butait sur Pepe Reina, décisif au sol sur sa droite, avant que sa tête ne fuit de peu le cadre. Un destin cruel pour celui qui avait à coeur de marquer les esprits pour son come-back. En conférence de presse, le coach rennais pointait du doigt le comportement du corps arbitral. Et pour cause…

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Avant de tirer son pénalty, Martin Terrier a eu le temps de se poser des centaines de questions… Positionné devant le ballon durant six longues minutes, l’Autrichien Harald Lechner, arbitre principal de cette rencontre, perturbait le numéro 7 du SRFC en attendant la décision de la VAR, vérifiant un potentiel hors-jeu au moment de la faute d’Alfonso Pedraza sur Ludovic Blas. Une longue période de flottement pouvant expliquer, selon Genesio, l’échec de son protégé.

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Le vestiaire ne lui en veut pas

«C’est incompréhensible que ça prenne autant de temps, mais cela me conforte dans mon avis sur les penalties, qui est un geste d’abord mental avant d’être technique. Mettez-vous trente secondes à la place de Martin, ce qui a pu se passer dans sa tête, après ces neuf mois d’absence. Émotionnellement, il s’est passé beaucoup trop de temps», pestait notamment Genesio. Au-delà de ce raté, une autre question se pose : pourquoi donner autant de responsabilités à Martin Terrier après une si longue période d’absence ? Interrogé, à ce sujet, au micro de RMC Sport, Benjamin Bourigeaud, habituel tireur des penalties, mais sorti du terrain à ce moment du match, livrait son sentiment.

«Je pense que le ballon a été donné à Martin pour justement lui prouver toute la confiance qu’on a en lui. Ça fait neuf mois qu’il galère aussi. Ne serait-ce que pour le remercier pour tout ce qu’il a fait avant. Lui donner aussi pleine confiance. Malheureusement il n’a pas réussi à concrétiser, mais on ne lui en veut pas aujourd’hui c’est la défaite d’un groupe tout simplement». Des propos proches de ceux tenus par Ludovic Blas en zone mixte, assurant qu’aucun de ses coéquipiers n’en voulait au natif d’Armentières. Si sa soirée restera marquée par cet échec, Martin Terrier - qui s’est excusé après le match - peut, malgré tout, savourer son retour sur le front de l’attaque rennaise. Lors de la réception du PSG, dimanche soir, l’ancien buteur de l’OL aura d’ailleurs une belle occasion de se relancer définitivement…

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