Rennes - PSG : les notes du match
Après une bonne première période, le PSG a eu du mal à conserver son avantage en fin de rencontre mais repart tout de même de Rennes avec les trois points grâce à cette victoire 1-0 et un but de Draxler.
Cette 20e journée de Ligue 1 se poursuivait ce samedi avec la rencontre très attendue entre Rennes et le PSG. Les Bretons se présentaient pour la première fois sans Paul-Georges Ntep, transféré à Wolfsbourg durant ce mercato. Gourcuff présentait donc un 4-2-3-1 avec son fils en position de meneur de jeu derrière Kalulu, qui fêtait sa première titularisation depuis son arrivée en prêt de Lyon. Grosicki et Prcic animaient les côtés. Le club parisien ambitionnait lui de commencer 2017 comme il avait terminé 2016, c’est-à-dire par une victoire. 3e à 5 points de Nice, le PSG avait l’occasion de mettre la pression sur le leader du championnat et Monaco. Pour cela, Emery décidait de se priver de Di Maria au coup d’envoi pour titulariser Draxler côté gauche, Lucas à droite et bien sûr Cavani dans l’axe.
L’Uruguayen avait d’ailleurs l’occasion de mettre son équipe sur de bons rails. Après 50 secondes de jeu, il profitait d’un centre puissant de Meunier pour s’en aller défier Costil seulement, il utilisait la mauvaise surface de son pied et ne cadrait même pas son tir (1e). Une occasion invraisemblablement manquée par le meilleur buteur du championnat mais cela n’empêchait le PSG de commencer fort cette rencontre. Les joueurs de la capitale faisaient le siège du but rennais. Draxler se procurait une première belle occasion. Après un bon ballon de Verratti, l’Allemand donnait le ton à sa rencontre d’un bon enchaînement (9e). C’est ensuite Matuidi qui s’essayait de loin (13e). Les débats se rééquilibraient un peu jusqu’à la demi-heure de jeu.
Le PSG se fait peur sur la fin
Le moment pour Marco Verratti d’entrer en scène. L’Italien aurait dû bénéficier d’un penalty après un service de Draxler mais l’arbitre en décidait autrement et lui donnait même un carton jaune. Remonté, il devenait irrésistible au milieu de terrain, lançant la plupart des offensives parisiennes. Il était même récompensé d’une passe décisive après ce magnifique plat du pied signé Draxler à l’entrée de la surface de réparation (0-1, 39e). La principale recrue hivernale, plutôt discrète jusque-là mais souvent intéressante dans ses intentions, donnait un but d’avance à sa nouvelle équipe à la pause. Devant au tableau d’affichage, Paris n’était pas à l’abri pour autant, surtout après avoir subi quelques faits de jeu. Conscients de cela, les Champions de France revenaient sur la pelouse avec de bonnes intentions.
Seulement, malgré une réelle envie d’aller marquer le second but, les situations s’enchainaient sans qu’il y ait vraiment danger dans la surface bretonne. Cavani symbolisait cette inefficacité puisque l’attaquant traversait la rencontre comme une ombre, touchant très peu de ballons. Si Motta était sanctionné à juste titre d’un jaune pour simulation dans la surface adverse (61e), plus le match avançait et plus les Rouge-et-Noir pointaient le bout de leur nez dans le camp parisien. Trapp était une première fois sollicité sur cette frappe de Saïd (69e) et il captait ensuite ce centre dangereux de Baal (73e). Il devait encore une fois repousser une tentative d’André (77e). Les changements d’Emery (Ben Arfa, Di Maria, Rabiot) ne changeaient pas grand-chose. Seul le joueur formé au club donnait un peu satisfaction avec notamment cette bonne frappe (84e). Paris tremblait sur la fin mais tenait bon et empochait les trois points de la victoire.
L’homme du match : Verratti (8) : il a mis vingt bonnes minutes à se mettre dans le bain. Après un début de rencontre discret, l’Italien a véritablement fait accélérer le jeu de son équipe (9e, 31e, 32e, 37e) par des bonnes passes verticales et des gestes de classe. Il a été récompensé par son offrande pour Draxler (39e). Il aurait aussi pu bénéficier d’un penalty après une faute de Costil (30e) s’il n’avait pas accentué sa chute. L’arbitre a même estimé qu’il avait simulé et l’a averti. Très offensif dans ses intentions, il a véritablement régné dans l’entrejeu.
Rennes :
Costil (5,5) : le gardien numéro trois de l’Équipe de France pendant l’Euro a bien commencé sa partie en repoussant bien les tentatives de Draxler (9e) et Matuidi (13e). Avant ça il a eu la réussite de voir Cavani complètement raté sa frappe à bout portant (1e). Il ne peut en revanche pas grand-chose sur le but de Draxler, tant la frappe de la nouvelle recrue du PSG est millimétrée.
Danzé (5) : l’emblématique capitaine rennais (il dispute actuellement sa onzième saison sous les couleurs rouge-et-noir) a pris beaucoup de ballons dans le domaine aérien. Il a souvent bien fermé le couloir à Draxler et Kurzawa. Mais il est très en retard sur le but de l’international allemand. De bonnes interceptions et des relances précises ensuite.
Gnagnon (6,5) : et dire qu’il a commencé la saison en CFA ! À seulement 20 ans, il s’impose comme le véritable patron de défense rennaise. Il a souvent pris le dessus dans son duel avec Cavani et le tout avec une assurance déconcertante.
Mexer (4,5) : le Mozambicain (29 ans) a pris quelques risques à la relance (comme face à Cavani qui a récupéré le ballon dans ses pieds en début de match et une relance dans l’axe qui aurait pu amener un pénalty pour les Parisiens (29e) mais il a régulièrement permis à ses coéquipiers de bien ressortir. Il lit bien le jeu et a coupé de nombreuses passes qui auraient pu être décisives sans son intervention.
Baal (4,5) : l’homme de base de Gourcuff (il est le seul joueur de champ rennais à avoir joué l’intégralité de toutes les rencontres de championnat depuis le début de la saison) a régulièrement bien pris son côté, posant quelques soucis à l’arrière-garde parisienne. Même si en général ce sont les Parisiens qui ont pris le dessus avec lui.
Fernandes (4) : placé dans le couloir droit du milieu breton aujourd’hui,
l’international suisse a parcouru de nombreux kilomètres pour presser Kurzawa mais offensivement il n’aura pas apporté grand-chose. Remplacé par Diakhaby (59e) qui a apporté beaucoup plus de percussions. Dans sa façon de contrôler le ballon et de se retourner, il nous rappelle de plus en plus Ousmane Dembélé, un vrai talent.André (5) : comme à son habitude, la « mobylette bretonne » a énormément couru aujourd’hui. Il a récupéré de nombreux ballons, mais Verratti a tellement été fort qu’il était parfois impossible de défendre sur lui. Avec le ballon, il n’a pas pris de risque, mais il a eu le mérite de ne presque jamais perdre le ballon.
Prcic (5) : l’international bosniaque (23 ans) a récupéré de nombreux ballons dans les pieds parisiens. Il a aussi régulièrement recherché ses attaquants à terre, dans les intervalles, ce qui a permis à son équipe de gagner en vitesse dans la construction. Mais les milieux adverses ont trop souvent récupéré la balle entre lui et sa défense.Il rate peut-être la balle d’égalisation à la 82e en enlevant trop sa frappe. Remplacé par Pedro Henrique (85e)
Gourcuff (5,5) : la véritable plaque tournante du onze Rennais. Il s’est souvent déplacé entre les lignes, a fait de bons décalages, mais n’a pris aucun risque. L’ancien Bordelais s’est contenté d’être très propre dans ses transmissions, qui manquaient cependant de verticalité pour amener du danger.
Grosicki (4,5) : avec beaucoup d’activité, mais aussi beaucoup de déchet dans la dernière passe, l’international polonais aura été le Rennais le plus remuant. Ses très nombreux centres n’ont jamais trouvé preneur, même s’il n’est pas le seul fautif sur ce point-là puisqu’il y avait souvent trop peu de Rennais à la retombée.
Kalulu (4): l’ancien Lyonnais disputait cet après-midi son premier match sous les couleurs rennaises et on ne peut pas vraiment dire que ce fut une grande réussite. Débuter face à ce PSG là n’était, il est vrai, pas un cadeau. Il aura lui aussi beaucoup couru, délivré quelques centres, mais il aura vraiment trop peu pesé sur la défense centrale brésilienne adverse. Remplacé par Saïd à la (66e) qui s’est rapidement mis en évidence avec une frappe trop écrasée pour embêter Trapp (69e).
PSG :
Trapp (6) : préféré à Areola, le gardien parisien a vécu une première mi-temps tranquille, très bien protégé par sa défense. Son jeu au pied a donné satisfaction avec quelques bonnes relances. En seconde période, il s’est un peu employé en captant cette frappe de Saïd (69e), en interceptant ce bon centre de Baal (73e). Il a eu plus de mal à repousser cette frappe à rebonds de André (77e).
Meunier (7) : très actif sur son côté droit de la défense, le Belge s’est souvent retrouvé à son avantage. Solide face au dynamiteur Grosicki, il n’a pas laissé passer grand-chose même lorsque Baal montait. Offensivement, il a aussi montré de bonnes choses même s’il aurait pu faire encore plus à l’image de ce trou laissé sur son côté alors que Motta attendait son soutien (27e). Il a donné quelques bons centres comme pour Cavani (1e) et s’est offert deux belles percées plein axe (47e, 75e).
Marquinhos (6,5) : il a certes donné quelques relances hasardeuses dans l’axe (24e) mais globalement il a été très bon ce soir. Rarement pris à défaut, il a tenté de s’impliquer dans le pressing de son équipe en montant haut sur ses adversaires. Son jeu aérien a aussi donné satisfaction, notamment sur coups de pied arrêtés où il a pris de nombreux ballons. Enfin, il a effectué des interventions importantes comme face à Kalulu qui filait dans son dos (43e).
Silva (7) : il a offert beaucoup de calme à son équipe. Le capitaine parisien a de suite donné le ton avec un excellent tacle sur Fernandes (11e). Concentré, il a coupé pas mal de transmissions entre le milieu et l’attaque rennais (49e, 67e). Double buteur contre Metz durant la semaine, il n’a cette fois-ci pas eu l’opportunité de placer son coup de tête. En revanche, il a récupéré pas mal de ballons grâce à un repli efficace.
Kurzawa (6,5) : des problèmes de concentration avec notamment un contrôle manqué en début de rencontre (4e). Plutôt discret sur son côté, il s’est globalement contenté de soutenir Draxler ce qu’il a rendu assez discret offensivement. Dans le travail défensif, là où généralement il a tendance à pécher, l’ancien Monégasque s’est rendu efficace avec ce tacle sur Diakhaby (82e). Même s’il a perdu pas mal de duels, il a résolu pas mal de solutions en contre-attaque avec de bonnes passes (59e).
Verratti (8) : voir ci-dessus.
Motta (6) : match à deux visages pour lui. Excellent en première mi-temps, l’international italien a donné de très bons ballons qui ont cassé les lignes adverses. C’est aussi lui qui donnait le tempo à son équipe en alternant jeu court-jeu long en tant que premier relanceur devant la défense. Présent sur l’action qui a mené à l’ouverture du score, il a ensuite largement baissé en seconde période. Le milieu de terrain a perdu pas mal de fois le cuir et il a même été averti pour simulation dans la surface (61e).
Matuidi (5,5) : le Français a été assez bon ce soir à Rennes. Auteur d’une grosse activité au milieu avec de nombreux ballons récupérés dans les pieds adverses, il a donné beaucoup d’énergie en effectuant un bon travail de harcèlement. Il s’est aussi distingué d’une belle frappe tendue (13e) mais comme souvent l’international s’est montré un peu brouillon en ratant des passes et ses centres. Néanmoins, sa présence fait du bien à l’équilibre de son équipe.
Lucas (4) : lui en revanche a manqué son match. Certes, il avait de bonnes intentions et pas mal percuté la défense rennaise mais il a raté beaucoup trop de choses. Il a effectué de très nombreux mauvais choix dans les derniers mètres comme dans son couloir. Très souvent, il a privilégié l’option individuelle. Une fois, il a réussi à faire la différence et a donné un bon ballon pour Meunier (74e). À noter tout de même, un gros travail défensif. Remplacé par Di Maria (76e) qui a voulu se montrer par quelques courses et une frappe contrée (80e) mais il a plutôt raté ses gestes.
Cavani (3) : un loupé incroyable après 50 secondes de jeu a immédiatement fait penser à sa sale soirée de mercredi en Coupe de la Ligue. En effet, ça n’a pas loupé car il n’a plus jamais eu l’opportunité de se montrer face au but. Il a touché assez peu de ballons et a été difficilement trouvé par ses partenaires. Un second match de suite à oublier. Remplacé par Ben Arfa (70e) sans adresser un regard à Emery. L’entrée du Français n’a pas été convaincante. Il n’a pas réussi à garder le ballon dans ses pieds alors que son équipe était en difficulté.
Draxler (7) : titulaire pour la première depuis son arrivée au PSG, l’Allemand n’a pas touché beaucoup de ballons mais il les a souvent bonifié. Un bon enchaînement où Costil vient le contrarier (9e) a lancé sa rencontre. Après quelques rush côté gauche, c’est lui qui est venu libérer son équipe en marquant d’un joli plat du pied (39e). Il s’est un peu éteint en seconde période. Sa relation avec Verratti est pleine de promesses (30e). Remplacé par Rabiot (72e) qui fait du bien. Il s’est projeté et a offert quelques solutions. Il fait même briller Costil sur cette belle frappe (84e).
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