Équipe de France féminine : les révélations fracassantes de Kadidiatou Diani sur Corinne Diacre

Corinne Diacre est plus que jamais poussée vers la sortie et la fronde médiatique s’intensifie ces derniers jours, notamment menée par ses propres joueuses cadres. Kadidiatou Diani a fait part de terribles éléments sur le quotidien des joueuses des Bleues.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Kadidiatou Diani en action face aux Pays-Bas. @Maxppp

L’incendie se poursuit en interne chez les Bleues depuis la vague d’annonces chocs de boycott, lancée par la capitaine et défenseuse centrale Wendie Renard, par la suite suivie par ses coéquipières cadres Marie-Antoinette Katoto, Perle Morroni, Sarah Bouhaddi, Griedge Mbock et Kadidiatou Diani. Cette dernière revient dans l’émission «Téléfoot» sur TF1 ce dimanche matin sur cette grève qui touche l’Equipe de France féminine, à moins de cinq mois du début de la Coupe du Monde à Sydney, où la France défiera la Jamaïque en premier match de son tournoi. Anthony Grech-Angelini (préparateur physique) et Gilles Fouache (entraîneur des gardiennes) ont également lâché l’actuelle sélectionneuse des Bleues.

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«Je me sens plutôt bien. Notre capitaine Wendie Renard a décidé de prendre la parole, c’est très courageux de sa part et je pense qu’il était très important en tant que cadre de la soutenir, surtout que je partage le même point de vue qu’elle. Je sais qu’elle a essayé d’arranger la situation, d’avoir une discussion avec la sélectionneuse mais malheureusement, cela n’a pas abouti. Donc cela me paraît compliqué d’avancer vers un même objectif quand on a en face de nous une personne qui est assez fermée, qui ne veut pas discuter avec sa capitaine et si on veut avancer en Coupe du Monde il faut avoir une bonne communication entre nous et aujourd’hui ce n’est pas le cas», a d’abord expliqué la joueuse du PSG.

Des révélations glaçantes sur les coulisses

Dans cette interview, Kadidiatou Diani a longuement détaillé le calvaire que vivent les internationales de l’Equipe de France avec des conditions loin d’être optimales pour réaliser de belles performances : «Je trouve qu’on manque réellement de professionnalisme en Equipe de France. Aujourd’hui on se trouve avec un staff assez restreint. C’est la sélectionneuse qui décide de son staff. On n’a pas de coach adjoint, on n’a pas de de coachs attaquants. J’aimerais vraiment parfois travailler devant le but. A ses débuts, l’accès aux soins était quasiment interdit. Je suis désolé, je le dis avec ces termes mais c’est réel. Il fallait être blessé pour avoir le droit à un massage ou une session de soins normale comme en club. C’est ce qui nous a interpellé», a-t-elle affirmé en se rappelant des débuts «joyeux» sous la houlette de Philippe Bergerôo.

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Si la joueuse de 27 ans a reconnu qu’il était difficile de renoncer à une Coupe du Monde en tant que joueuse, elle refuse de venir sans l’assurance d’avoir «les clefs et les éléments» pour aller loin dans une compétition, visant le trophée ou une médaille. Diani appelle la FFF «à prendre des dispositions» : «Nous, on a poussé un cri d’alarme, on a fait part de notre sentiment et je pense qu’ils vont étudier notre cas et prendre tout ça au sérieux pour essayer de faire avancer notre équipe. Je pense qu’il est important d’avoir du nouveau puisque les filles n’en peuvent plus, elles ne s’expriment pas forcément, mais c’est vraiment le cas, c’est ce qui se passe réellement en EDF. Je pense que nous sommes arrivées à un point de non retour. S’il faut parler de rupture, alors je parlerais de rupture».

En parlant de renouveau, les rumeurs vont de bon train en interne puisque Corinne Diacre devrait bien démissionner jeudi prochain, le 9 mars, après que la commission chargée de trancher à son sujet donnera ses conclusions. Selon les dernières informations, Gérard Prêcheur, actuel entraîneur du PSG, serait d’ailleurs en pole position et pourrait assurer l’intérim jusqu’à la Coupe du Monde. D’autres noms ont circulé ces derniers jours tels que Sonia Bompastor, actuel entraîneuse de l’Olympique Lyonnais mais aussi ceux de Patrice Lair, Sandrine Soubeyrand, coach du Paris FC et joueuse la plus capée des Bleues (198 sélections) et Eric Blahic, l’ancien entraîneur adjoint de la sélectionneuse des Bleues.

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