Après un mercato compliqué, Michel Seydoux est sorti du silence. Le président du LOSC dresse un bilan mêlant frustration et satisfaction.
Durant tout le mois de janvier, le LOSC est parti en quête d’un renfort offensif. Une recherche vaine, ponctuée de nombreux échecs et de pistes parfois mortes nées. Ainsi, plus d’une dizaine de noms ont été associés au club nordiste cet hiver, sans qu’aucun d’entre eux n’ait finalement signé chez les Dogues. Une situation qui a peiné, si ce n’est plus René Girard, qui a clamé tout au long du mois de janvier qu’il souhaitait voir un attaquant chevronné débarquer dans son équipe, qui rappelons-le est la pire attaque de Ligue 1.
Interrogé sur le site du club, le président du LOSC Michel Seydoux a justifié les atermoiements et les échecs du club sur le marché des transferts.« Nous avions annoncé notre volonté de nous renforcer sur le plan offensif après une première partie de saison compliquée sportivement, tout en restant, bien évidemment, dans le respect et la limite de nos moyens économiques. C’est ce que nous avons fait. Cela demande maintenant à se matérialiser sur le terrain. Nous aurions aimé pouvoir disposer d’un attaquant supplémentaire, avons travaillé dans ce sens, mais la réalité fut plus compliquée. Les mercatos de janvier sont traditionnellement plus difficiles, mais je peux vous dire que celui-là l’a été particulièrement. Rien n’a été simple, les discussions et négociations ont été continuellement changeantes et instables, et nous avons dû faire face à plusieurs rebondissements liés à des phénomènes externes, en dehors de notre champ de responsabilité. Sans tout dévoiler et rentrer dans le détail, le cas Skuletic, qui a été médiatisé, illustre bien ces difficultés. Comment prévoir ce changement de cap aussi soudain que tardif de la part de ses dirigeants ? »
Michel Seydoux essaie de positiver
Avant de poursuivre, laissant déteindre une certaine frustration. « Nous avions identifié et ciblé 3 ou 4 joueurs plus expérimentés, capables d’apporter à l’effectif une plus-value réelle et immédiate et qui pouvaient entrer dans le cadre économique que j’avais fixé. Mais comme je vous l’ai dit, le mercato n’a pas été simple. Cela n’a pas pu se conclure. Ce n’est pas dramatique, c’est cependant une frustration. Mais il n’était pas question, après l’échec de ces pistes, de prendre un joueur pour prendre un joueur. Je ne voulais pas d’un recrutement par défaut. » L’ancien coach de Montpellier pourra tout de même compter sur le retour de prêt de Diaby (Mouscron) et l’arrivée de milieu d’Angers Sofiane Boufal pour dynamiser son attaque comme le rappelle d’ailleurs Michel Seydoux. « Nous avons par ailleurs la satisfaction d’avoir obtenu l’arrivée de Sofiane Boufal et le retour d’Abdoulay Diaby qui viennent apporter leur talent et étoffer notre secteur offensif. Nous en sommes très heureux », a-t-il expliqué.
S’il s’est dit heureux de la situation, il a également justifié les départs de Pape Souaré à Crystal Palace et le prêt de Ronny Rodelin à Mouscron. « Dans le sens inverse, Pape Souaré, dans un secteur où nous disposons de davantage d’options, et Ronny Rodelin, en recherche de plus de temps de jeu et prêté, ont été les seuls joueurs pour qui nous avons accepté de négocier une sortie. Si je devais dresser un bilan, je dirai que 70% de nos objectifs ont été atteints à l’occasion de ce mercato. » Après six mois compliqués, le LOSC espère repartir sur de nouvelles bases. Reste à savoir si les ajustements de son effectif suffiront à sauver une saison gâchée par de trop nombreuses contre-performances en Ligue 1 mais aussi et surtout en Ligue Europa.
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