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Info FM, Amiens : les confidences du globe-trotter John Steven Mendoza

Arrivé à Amiens la saison dernière en provenance du Brésil, John Steven Mendoza découvre peu à peu le football européen. Pour Foot Mercato, le joueur d'Amiens s'est confié sur son parcours riche en expériences.

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
5 min.
Amiens SC John Stiven Mendoza Valencia @Maxppp

Il avait été un temps annoncé du côté de Rennes. C'est finalement à Amiens que John Steven Mendoza (26 ans) a lancé sa carrière en Europe. Recruté par la formation picarde en janvier 2018, le Colombien a débarqué sur le Vieux continent après avoir bourlingué en Colombie, son pays natal, en Inde, au Brésil ou encore aux États-Unis. Mais après six mois honorables (2 buts en 13 matches), le natif de Palmira a vu le début de sa saison 2018/2019 être tronqué. Revenu d'une blessure qui l'a tenu éloigné des terrains de Ligue 1 entre septembre et novembre, le numéro 10 amiénois a pris le temps de répondre à Foot Mercato pour nous raconter son parcours. Une aventure professionnelle qui a débuté chez lui en Colombie avant de le mener à une vie de globe-trotter du ballon rond.

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«Ma carrière a commencé en Colombie, à l’Envigado. C’est une équipe qui évolue en première division. Après je suis allé à l’América de Cali en 2012 quand l’équipe était en deuxième division. Ensuite, j’ai été prêté à Cucuta (en 2013) qui était encore en première division. Les choses ne se sont pas très bien passées. Je jouais peu, mais j’ai quand même pu marquer quelques buts (4). Le Deportivo Cali s'est alors octroyé mes services et je suis allé là-bas (toujours en 2013). J’ai joué, mais ça ne s’est pas passé comme je voulais (il n’a été titulaire qu’une seule fois en championnat, ndlr). Mais comme j’étais prêté à chaque fois, je suis revenu à l’Envigado. Sauf que c’était un petit club donc ils ont eu du mal à supporter le coût de mon salaire. Donc j’ai décidé de partir et d’aller en Inde (à Chennaiyin en 2014). Après une bonne année, les recruteurs de Corinthians m’ont repéré. J’y vais (transféré en 2015), mais je n’y reste qu’un an avant de repartir en Inde (à Chennaiyin, sous forme de prêt). Là-bas, j’ai été champion et meilleur buteur du championnat (11 buts) avec Marco Materazzi et Bernard Mendy. Grâce à eux, cette saison s’est très bien passée. Je rentre au Corinthians, mais le coach me dit qu’il ne compte pas sur moi. Je file donc (en prêt) à New York City (en 2016). Je retourne au Corinthians où je reste six mois sans jouer avec l’équipe première. C’était très compliqué. J’ai alors pris la décision d’aller à Bahia (en prêt) où j’ai retrouvé la joie de jouer (31 matches, 8 buts). Puis Amiens est arrivé».

Mendoza rêve de Ligue des Champions

Une opportunité de découvrir l'Europe et la Ligue 1 que Mendoza ne voulait absolument pas manquer, même si Rennes l'avait déjà sollicité en 2015. Un désir de franchir un cap bien aidé par l'impeccable gestion amiénoise du joueur. «Beaucoup de joueurs rêvent d’Europe. Le championnat français est l’un des meilleurs du monde. Depuis tout petit, je connaissais Paris, Marseille, Lyon ou encore Montpellier. Grâce à mon très bon travail réalisé à Bahia, ça m’a ouvert les portes. Amiens est une équipe qui m’a très bien accueilli. Ils m’ont laissé travailler tranquille. Ces deux derniers mois, j’ai été blessé, mais je continue de travailler pour revenir à mon meilleur niveau. Je les remercie de m’avoir donné cette opportunité». Et s'il patiente encore pour retrouver le top de sa forme, Mendoza se félicite de ne pas avoir connu une période d'adaptation trop longue, comme peuvent souvent vivre ces compères sud-américains. «La vérité, c’est que s’est allé assez vite. Je comprends déjà bien la langue. Mon adaptation n’a pas été très difficile, même si c’est toujours un petit peu compliqué. Il faut du temps, rester tranquille. C’est surtout le fait d’apprendre une langue étrangère qui est difficile pour nous les Sud-Américains». Et si le Colombien a pu rapidement se défaire de la barrière de la langue, c'est aussi et surtout grâce à l'entraîneur du club picard, Christophe Pélissier. «L’entraîneur m’a beaucoup aidé. Il aide énormément les joueurs étrangers pour que leur adaptation se fasse rapidement. Il parle espagnol pour garder le contact avec nous. Il nous apporte ce soutien dont on a besoin».

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Un soutien d'autant plus important en raison également de la différence de style de jeu. En effet, comme pour bon nombre des étrangers arrivant en Ligue 1, et même les éléments les plus renommés, Mendoza a été surpris par l'impact physique de notre championnat. «Le football européen est aussi un peu différent. Nous avons forcément besoin d’un temps d’adaptation. Mais grâce au travail de tout le club d’Amiens, ça ne m’a pas trop impacté. Après, l’aspect physique du football français. Ici, c’est très physique par rapport à ce qui se fait en Amérique du Sud. Mais je travaille sur ça, et je suis sur le bon chemin». Un chemin qui, il l'espère, le mènera vers les sommets du football européen. Car Mendoza a un plan de carrière bien défini. «Bien sûr, j’en ai un. J’ai des rêves et des projets. Je travaille dur pour ça. Je travaille au quotidien ici à Amiens. L’objectif est d’intégrer un club plus huppé, jouer la Ligue des Champions. J’aime bien la Premier League aussi». Mais avant de penser à la piste aux étoiles, le Colombien veut réussir son étape amiénoise, tout du moins, sa première saison complète. «Au niveau personnel, je me remets de ma blessure. Je me suis fixé comme but d’inscrire 10 buts cette saison. Au niveau collectif, je pense qu’Amiens a l’effectif pour ne pas être en danger. J’espère atteindre ces objectifs». C'est tout le mal que l'on peut lui souhaiter.

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