PSG-Naples : les notes du match
Le PSG a récupéré un point miraculeux face à Naples (2-2), après un match terriblement décevant, aussi bien sur le plan du jeu que de l'attitude. Il faudra en faire bien plus en Italie pour espérer obtenir un meilleur résultat et préserver les chances de qualification.
Match de gala au Parc des Princes ce mercredi soir entre le Paris Saint-Germain et Naples. Mais aussi d’une importance folle dans l’optique d’une qualification pour les huitièmes de finale. En perdant sur la pelouse de Liverpool lors de la 1ere journée, le PSG a en effet rendu décisive sa double confrontation face au Napoli. Alors, il s’est vite porté à l’attaque, avec, dès la 2e minute de jeu, un ballon de Di Maria dans la profondeur pour Mbappé, qui se débarrassait de Koulibaly pour centrer en retrait. Malheureusement, Cavani et Neymar se gênaient (2e). Pire, le Brésilien s’effondrait, touché à la cheville et devait sortir temporairement de la pelouse, faisant passer un frisson dans les travées du Parc des Princes. Ce n’était finalement qu’une alerte et le numéro 10 le prouvait en délivrant un centre au deuxième poteau pour Cavani, dont la reprise du gauche n’était pas cadrée (7e). Bien entrés dans leur match, les Parisiens parvenaient à monopoliser le ballon malgré le pressing tout terrain des Italiens. Suite à un corner, Mbappé récupérait le cuir au deuxième poteau mais frappait, à côté et sans conviction (14e).
Le PSG poussait donc, et après un beau mouvement collectif, Neymar servait Mbappé en profondeur, qui glissait à Cavani, légèrement excentré à gauche de la surface. L’Uruguayen enchaînait par une nouvelle frappe du gauche, cadrée mais facile à détourner pour Ospina (18e). Naples, de son côté, se montrait inoffensif, à l’image d’une frappe lointaine d’Allan bien au-dessus des cages d’Areola (20e). Mais il s’approchait de plus en plus et allait s’offrir l’occasion la plus dangereuse, avec la barre transversale touchée par Mertens sur un centre au cordeau de Mario Rui (24e) ! Dans un temps faible, le PSG était subitement coupé en deux, pénalisé par un manque de repli défensif. Hamsik pouvait ainsi décaler Callejon, sur la droite. L’Espagnol avait le temps de trouver le cadre mais Areola veillait (25e). Malheureusement pour Paris, le portier français ne pouvait rien sur le petit lob d’Insigne, après un service en or de Callejon dans le dos de Kimpembe, pour l’ouverture du score (0-1, 29e). Les Parisiens n’y étaient absolument plus et se faisaient balader par les Napolitains. Il fallait un numéro de Neymar dans l’entrejeu et une passe en profondeur à destination de Mbappé pour voir une action. L’attaquant français butait à son tour sur Ospina (37e). Rien de plus avant la pause, sur le score logique de 1-0 en faveur de l’équipe dirigée par Ancelotti.
Di Maria sauve le PSG
Au retour des vestiaires, Tuchel changeait de système, en passant au 3-4-3 et en sortant Bernat pour Kehrer. Cela se concrétisait par un bon début de deuxième mi-temps, avec une première estocade signée Neymar avec un tir repoussé par Ospina (49e). Puis Di Maria tentait sa chance, était contré et Meunier surgissait pour placer une tête, détournée encore par Ospina (51e). Il y avait un peu plus d’envie, enfin, côté parisien, mais aussi le soulagement de voir sortir Insigne (remplacé par Zielinski). Il fallait toutefois encore se méfier de Mertens, auteur d’une frappe cadrée captée par Areola (60e). Mais Paris était récompensée de sa nouvelle détermination avec un but, certes heureux, marqué contre son camp par Mario Rui consécutif à un centre de Meunier, plus disponible dans le 3-4-3 (1-1, 61e). Cependant, l’égalisation parisienne ne débouchait pas sur une pression insoutenable. Au contraire, Naples sortait la tête de l’eau et affichait à nouveau une belle maîtrise, comme en première période.
Le PSG avait un mal fou à boucher les espaces, dans lesquels se régalaient les bons manieurs de ballon napolitains. Et le scénario apparaissait inéluctable, comme lors de la première période. Cette fois-ci, la malchance s’en est mêlée puisque Marquinhos déviait une frappe de Fabian Ruiz sur Mertens, qui pouvait ajuster Areola (1-2, 77e). Malmenés, les Parisiens s’en remettaient trop aux accélérations de Neymar, certes en jambes mais trop obnubilé par l’idée de faire la différence seul. La faute aussi à ses compères de l’attaque dans un mauvais soir. Le Brésilien cadrait son coup-franc (82e), détourné par Ospina. Mais le salut allait venir de Di Maria, fantomatique durant quasiment toute la rencontre, qui enroulait, dans le temps additionnel, une frappe du gauche - sa spéciale – dans le petit filet d’Ospina (2-2, 90+3e). Un petit miracle pour le PSG tant il a souffert face à la maîtrise collective de Naples. Au-delà de la manière, très décevante, le résultat n’est pas bon non plus pour le club francilien, qui devra aller chercher une victoire en Italie pour rester dans la course à la qualification.
Revivez le film de la rencontre
L'homme du match : Allan (7) : le milieu défensif brésilien a régné sur le milieu de terrain. Il a d'ailleurs été le premier joueur de Naples à tenter sa chance, sans réussite (19e). Très présent au marquage sur Neymar, il a bien contenu le Brésilien en première mi-temps, sans faire trop de fautes. Son association avec Hamsik a donné du fil à retordre à la doublette Verratti-Rabiot, mais aussi au Brésilien donc, qui n'a pas eu beaucoup de miettes à se mettre sous la dent. Pendant tout le match, il s'est donné comme un mort de faim, n'hésitant pas à faire parler sa puissance et son physique. Dans les dernières minutes, sa conservation de balle a fait un bien fou aux Napolitaines, mais il n'a pas suffit à conserver ce résultat. Un très bon match pour l'ancien de l'Udinese.
PSG :
Areola (4,5) : vigilant sur les frappes lointaines, il a été pris par Insigne sur le premier but. Sa sortie au-devant de l'attaquant italien prêtera un peu au débat, puisque pas assez tranchante pour vraiment embêter le joueur adverse. Il ne peut rien sur le deuxième but, signé Mertens.
Meunier (5) : méconnaissable en première période. Le Belge n'a fait aucune différence offensivement, lui qui aime habituellement monter. Pire, délaissé par Mbappé, il a été submergé par les adversaires de son côté et était bien trop souvent en retard dans les duels. Il a profité du changement de système en deuxième mi-temps, le 3-4-3 qu'il affectionne, pour être bien plus présent. Il a alors arpenté son couloir droit sans relâche et a permis au PSG de revenir à 1-1 avec un centre détourné dans ses propres filets par Mario Rui.
Marquinhos (4) : le Parisien le plus présent dans les duels en première période. On l'a vu surgir à plusieurs reprises dans les pieds adverses, quitte à mettre une grosse semelle sur Mertens en début de match et à récolter un carton jaune. Placé dans l'axe de la défense à trois en seconde période, il a bien dirigé la manoeuvre mais a été touché par la malchance sur le second but napolitain, en déviant malencontreusement le ballon sur Mertens.
Kimpembe (3,5) : un bon début de match, avec une motivation visible, des passes appuyées vers l'avant avec des risques calculés. Malheureusement, tout cela est tombé à l'eau sur le but napolitain, où il se fait totalement avoir pour Insigne. L'appel-contre-appel de l'Italien l'a déboussolé et il s'est fait prendre dans son dos sur une passe, certes bien donnée mais lisible, de Callejon (29e). Derrière, on l'a senti plus fébrile. Il a profité du passage à trois derrière pour être plus à l'aise. Mais le mal était fait...
Bernat (4) : considéré comme le point faible du PSG, le latéral espagnol s'est d'abord appliqué à ne pas perdre le ballon. Avec succès la plupart du temps malgré le manque de mouvements autour de lui. On l'a vu proposer des solutions offensives mais il a manqué de spontanéité au moment de centrer. Résultat, trop de déchet dans ce secteur. Pas le plus mauvais mais malgré tout remplacé à la pause par Tuchel, en raison d'un changement de schéma tactique, par Kehrer (5), qui s'est positionné en axial droit au coeur de la défense à trois. L'Allemand a été solide dans les duels et appliqué dans les relances. Prometteur pour l'avenir.
Rabiot (4) : il faudra un jour expliquer pourquoi il se permet de se replacer en trottinant lorsque l'adversaire mène une contre-attaque. Cela est arrivé à plusieurs reprises ce soir, démontrant une attitude incompatible avec ce niveau de compétition. À son actif, une bonne récupération de balle haute en première période pour lancer un contre. Globalement, trop de touches de balle superflues pour finalement donner le ballon latéralement. Il s'est repris en seconde période, jouant un cran plus haut, avec plus d'impact dans les duels.
Verratti (4) : il est apparu esseulé dans l'entrejeu en première période. Il a tenté de développer son jeu habituel, fait de passes courtes redoublées, mais manquait de choix dans ses relances. Il a peu à peu été submergé par le milieu napolitain et plus particulièrement Hamsik, récupérant peu de ballons. Du mieux, à l'image de l'équipe, en seconde période, mais il se fait manger par Fabian sur le second but napolitain. Remplacé à la 83e par Diaby.
Di Maria (5) : très disponible durant le premier quart d'heure, il semblait dans un bon soir. Avant de disparaître de la circulation, notamment à cause d'un positionnement parfois trop axial, qui poussait Cavani à venir défendre côté gauche. Beaucoup moins influent que lors de ses dernières sorties, il s'est retrouvé piston gauche dans le 3-4-3 de la deuxième période, ce qui lui a permis d'écarter un peu plus le jeu. Moins inspiré globalement que lors de ses dernières sorties. Il a sauvé son match, et celui de son équipe, en inscrivant le but de l'égalisation dans le temps additionnel d'un magnifique ballon enroulé !
Neymar (5) : une frayeur en début de rencontre lorsqu'il s'est écroulé après un contact avec... Cavani. La cheville droite était touchée mais le Brésilien est revenu sur la pelouse et a lancé sa rencontre, avec un premier dribble et un centre pour Cavani (7e). Il s'est mis en évidence avec plusieurs chevauchées et quelques passes en profondeur bien senties pour Mbappé essentiellement. Mais il n'a pas su faire la vraie différence, qui aurait amené un but, insistant parfois trop de manière individuelle. Une belle frappe repoussée par Ospina (50e) et un coup-franc cadré (82e). Allan ne l'a pas lâché de la rencontre. Mais il a eu le mérite d'afficher une énergie qui avait délaissé certains de ses partenaires.
Mbappé (3) : si les gens se demandent où Mbappé peut progresser, on pourra leur répondre en leur diffusant ce match, où le jeune attaquant s'est montré trop timoré. Ses accélérations n'ont clairement pas suffi à déstabiliser la défense napolitaine. Pourtant, cela avait très bien commencé avec un débordement tranchant sur Koulibaly. Ce dernier ne s'est pas laissé passer une fois de plus par Mbappé lors du reste de la rencontre. Pour le reste, l'attaquant n'a pas été inspiré dans ses choix offensifs. Un match à oublier.
Cavani (4) : on le disait motivé par ses retrouvailles avec son ancien club. Alors, oui, il a beaucoup couru, s'est dépensé comme un dingue, multipliant les replis défensifs, ce qui était moins le cas dernièrement. Mais il a aussi gâché les rares cartouches parisiennes, à l'image de ses deux frappes du gauche de la première période, l'une non cadrée, l'autre trop molle pour inquiéter Ospina. Il faut ajouter à cela quelques pertes de balle dangereuses en voulant remiser en retrait. Bref, El Matador a vécu son troisième match consécutif sans marquer avec le PSG. Remplacé à la 76e par Draxler, qui a pris place dans l'entrejeu, laissant Neymar et Mbappé occuper le front de l'attaque.
Naples :
Ospina (6) : le gardien colombien a fait un grand match, mais il a cédé dans le second acte. Il est parfaitement intervenu devant Cavani, qui a tenté de le tromper après une bonne combinaison avec Mbappé (18e). Ensuite, une nouvelle fois opposé à la pépite parisienne, l'ancien d'Arsenal est bien sorti et a repoussé le danger du genou (37e). Au retour des vestiaires, il a sorti un superbe arrêt devant Neymar (50e), puis Meunier (51e), avant de s'incliner sur un centre du Belge contré par Mario Rui (61e). Ospina s'est une nouvelle fois illustré, sur un coup-franc de Neymar, avec une belle claquette (81e), mais il a une seconde fois craqué en fin de match, cette fois sur une enroulée d'Angel Di Maria (93e).
Maksimovic (5,5) : le défenseur serbe a été assez tranquille en première mi-temps dans son couloir droit face à un Di Maria bien dans le dur. Sa solidité avec les trois autres défenseurs napolitains a attesté du manque de réussite des attaquants parisiens. Dans le second acte, il n'a pas été mis en difficulté par Di Maria, peu en vue offensivement dans son couloir gauche. En fin de match, sa taille et sa puissance ont bien aidé Naples, mais il n'a pas pu empêcher l'égalisation de l'Argentin en fin de match (93e).
Koulibaly (6) : le défenseur napolitain a confirmé sa solidité défensive ce soir. Même s'il s'est fait éliminer par Mbappé dès le début du match (2e), il est ensuite parfaitement intervenu devant Neymar (11e). Pour le reste du premier acte, il a participé aux séquences de possession napolitaine. En deuxième période, il a bien taclé devant Cavani (61e). Sa puissance a mis en difficulté l'Uruguayen, rarement en position d'inquiéter Ospina, mais elle a également servi à Naples sur les contre-attaques, comme après son intervention devant Mbappé (64e). Cependant, il n'a rien pu faire sur la frappe enroulée de Di Maria (93e).
Albiol (5,5) : l'ancien du Real Madrid a connu une première mi-temps relativement calme, puisque Cavani a été sevré de ballons. Il a failli perdre un ballon devant l'Uruguayen, mais ce dernier a finalement perdu le ballon (41e). Il est ensuite bien intervenu sur un centre de Di Maria qui est passé proche de trouver Rabiot (55e). En fin de match, il a bien contenu Neymar et Mbappé pour tenir le score, mais il était (comme ses compères défensifs) trop loin de Di Maria pour espérer l'empêcher d'égaliser (93e).
Mario Rui (5) : le latéral espagnol a réalisé un bon début de match, avant de s'écrouler dans la dernière demi-heure. Il est passé proche d'offrir une passe décisive à Mertens, mais le Belge a trouvé la barre transversale sur son chemin (23e). Il a également amené le danger face à Meunier, et a eu son couloir ouvert puisque Mbappé a beaucoup dézoné. En deuxième mi-temps, il a sauvé Naples en intervenant devant Cavani (57e), avant de contrer un centre de Meunier et de le propulser au fond des filets (60e). En fin de match, il se fait crocheter par Di Maria qui a égalisé pour le PSG (93e).
Allan (7) : lire ci-dessus.
Fabian (6) : la recrue napolitaine a mis du temps à se mettre en route. Après une demi-heure difficile, il s'est enfin illustré d'une frappe, à côté (34e). Son abnégation lui a permis de récupérer un ballon dans le couloir gauche face à Meunier, qu'il a donné à Insigne, mais ce dernier a frappé au-dessus (46e). À un quart d'heure du terme, il a enroulé une frappe du gauche, contrée par Marquinhos. Cette dernière est revenue dans les pieds de Mertens, qui a terminé du droit (76e). Un match correct pour la recrue napolitaine.
Hamsik (6,5) : le capitaine napolitain a rapidement mis son emprise sur le milieu de terrain. Avec Allan, il a su récupérer des ballons et remporter le bras de fer avec Verratti et Rabiot en première période. Sa vista et sa vision du jeu ont apporté énormément à Naples. Véritable rampe de lancement du club italien, il ne s'est pas mis en position de marquer, mais a parfaitement distillé les ballons à ses coéquipiers. Habitué aux grands rendez-vous, le capitaine napolitain a excellé dans le cœur du jeu.
Callejon (6) : l'Espagnol a fait parler sa classe en première mi-temps. Bien trouvé par Hamsik, l'ancien du Real Madrid a armé une frappe au sol, mais Areola a bien arrêté la frappe de l'Espagnol (24e). Cinq minutes plus tard, il a distillé un amour de ballon dans le dos de la défense parisienne pour trouver Insigne, qui a conclu d'un petit ballon piqué (29e). Ensuite, il a moins touché le ballon mais a continué les appels dans son couloir. Remplacé par Rog (86e).
Mertens (6,5) : le Belge, qu'on n'attendait pas au départ de ce match, a beaucoup été sollicité dans ce match, et s'est parfaitement illustré. Après un centre de Mario Rui, il est passé à deux doigts d'ouvrir le score, mais la barre transversale est venu sauver Areola, qui était battu (23e). Dix minutes plus tard, il a tenté une louche pour servir Insigne, qui n'a pas réussi à concrétiser d'une volée du droit (35e). En deuxième mi-temps, il a armé une frappe lointaine, qui n'a pas inquiété Areola (59e), avant d'enrouler du droit, sans plus de réussite (67e). À un quart d'heure du terme, il s'est offert un but en filou, après une frappe de Fabian déviée par Marquinhos. Le petit Belge a conclu du droit, ne laissant aucune chance à Areola (77e). Il est passé tout proche de surprendre le gardien du PSG une deuxième fois, mais le portier parisien ne s'est pas laissé surprendre (83e). Remplacé par Milik (84e). Le Polonais est passé proche de marquer quelques secondes après son entrée en jeu, mais sa tête a trouvé le petit filet (84e).
Insigne (6,5) : le petit attaquant italien a justifié les attentes qui étaient placées en lui. Parfaitement lancé par Callejon dans le dos de la défense parisienne, l'Italien a subtilement lobé Areola pour ouvrir le score (29e). Bien servi par une louche de Mertens, Insigne a tenté une reprise de volée, au-dessus du but parisien (35e). Juste avant la pause, Fabian l'a trouvé en retrait, mais la frappe de l'Italien est passée au-dessus du but parisien (46e). Remplacé par Zielinski (53e). Le Polonais s'est placé comme milieu gauche, et a été utilisé pour lancer les attaquants napolitains.
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