Ligue 2

Ligue 2 : Andy Carroll vit un rêve éveillé à Amiens

Arrivée dans les dernières heures du mercato l’été dernier, Andy Carroll n’a pas fini d’étonner par sa présence en Ligue 2. S’il est en manque de réussite avec Amiens, l’Anglais de 35 ans adore son environnement dans lequel il se verrait bien rester encore un moment.

Par Maxime Barbaud
4 min.
Andy Carroll avec Amiens en Coupe de France contre Thaon @Maxppp

Le temps passe mais 7 mois après son arrivée, voir Andy Carroll en Ligue 2 dégage toujours le même sentiment d’étonnement. Il y avait quelque chose d’impromptu le jour de sa signature le 1er septembre 2023, quelques heures seulement avant la fin du mercato. «J’ai jeté un œil autour du club et de la ville. J’ai su que c’était l’endroit où je voulais jouer», envoyait-il plein d’aplomb. Un pressentiment vite confirmé pour l’Anglais de 35 ans, passé par Newcastle et Liverpool notamment même si ses performances sur le terrain n’ont pas fait autant de bruit que sa venue en Picardie.

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Ses 3 petits buts (et une passe décisive) en 26 matchs toutes compétitions confondues ne font pas de lui un redoutable attaquant du championnat. On se souvient certes de son lob de 40 mètres marqué face à Annecy le 21 octobre dernier mais c’est à peu près tout. Omar Daf ne le titularise pas systématiquement non plus (16 fois TCC) et lui attribue un autre rôle que celui d’attaquant de pointe. «Il veut que je sois une sorte de numéro 10, que je recule un peu, que je sois au milieu de terrain et que je fasse le lien entre le milieu et l’attaquant», confiait à L’Equipe l’international aux 9 sélections (2 buts).

3 petits buts inscrits cette saison

Ce ne sont pas les statistiques qui caractérisent le passage de Carroll à Amiens, actuellement 9e de Ligue 2 et toujours dans le coup pour arracher une place en play-off (le club est à 4 points de la 5e place), une équipe plutôt brillante pour sa défense (2e meilleure défense). Il ne marche pas non plus sur un championnat que l’on pourrait qualifier de mineur pour lui, qui a connu le parfum de la coupe d’Europe. Mais à écouter Olivier Frapolli le week-end dernier avant la confrontation face à Laval, l’impact du joueur aux cheveux longs est immédiat. «Pour moi, il y a un Amiens avec et sans Kakuta, et un Amiens avec ou sans Carroll. Avec lui, ils ont un point d’ancrage.»

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L’Anglais a passé les 90 minutes sur la pelouse de Francis-Le Basser et n’a toujours pas marqué (1-1), une nouvelle fois. Cette réussite le fuit depuis le 16 décembre dernier. Il se distingue plutôt par son agressivité et son engagement grâce à son imposant physique. Il est même le joueur ayant commis le plus de fautes en Ligue 2 depuis le début de la saison. On ne peut pas lui reprocher de ne pas être concerné. C’est même tout l’inverse. Il s’est tout de suite senti comme un poisson dans l’eau dans cet environnement complètement inconnu pour lui. Pour sa première expérience à l’étranger, il ne cesse de louer son quotidien en France où sa famille ne l’a pourtant pas accompagné.

Il veut rester à Amiens

«J’adore vivre ici. C’est paisible, c’est détendu. Tout le monde est gentil. Évidemment, c’est une toute petite ville. Vous voyez donc tout le monde, tout le temps, ils vous reconnaissent et vous pouvez avoir des conversations. C’est un mode de vie agréable. C’est exactement ce que je voulais. À ce stade de ma vie, je veux juste me détendre et profiter de ma vie, de mon football. Je n’aurais pas pu choisir un meilleur endroit», affirme le toujours amateur de houblon. «Il y a quelques bons pubs que j’apprécie pour regarder le football. J’y ai regardé des matches de la Ligue des champions, surtout quand Newcastle jouait. Il n’y a rien ici que je n’aime pas.»

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A le lire, on se persuade qu’il n’est pas prêt de quitter la Somme, où il est encore sous contrat jusqu’en 2025. Lui-même le dit. Il veut aller au bout de l’aventure. «J’aimerais évidemment avoir une année de plus à Amiens. Si ce n’est pas le cas, je chercherai une opportunité de jouer ailleurs. Pour l’instant, je ne cherche pas à prendre ma retraite. J’aime jouer au football», conclut Carroll à L’Equipe. La présence de sa famille au quotidien lui manque et pourrait faire pencher la balance en faveur d’un retour de l’autre côté de la Manche. Il ne manquera pas d’opportunités, comme l’été dernier. Il reste un joueur à part, même en Ligue 2.

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