Info FM : gros plan sur Jean-David Beauguel, le buteur français qui cartonne en République Tchèque
Certains footballeurs français n’hésitent pas à filer aux quatre coins de l'Europe ou du Monde dans le but d’exercer leur métier et de découvrir de nouvelles cultures. Rencontre avec Jean-David Beauguel qui brille en République Tchèque, à Prague.
Avant de conquérir l'Angleterre sous la tunique de Swansea, Wilfried Bony (25 ans) s'est d'abord rompu aux joutes du football européen en République Tchèque, au Sparta Prague (2008-janvier 2011). Un jeune Français espère connaître une trajectoire similaire. Jean-David Beauguel (22 ans) a pris le pari de rallier le Dukla Prague cet été, signant un bail de trois ans. Bien lui en a pris. «Pour l'instant, ça se passe super bien, je ne pouvais pas espérer mieux», nous a-t-il confié avant de poursuivre. «Sur le plan personnel, je suis à 7 buts. Normalement, je devrais être à 8 ou 9, parce qu'il y a eu notamment un but qui ne m'a pas été accordé parce que le match a été rejoué à cause d'une coupure de courant. Mais je suis vraiment content parce qu'en arrivant ici, je voulais vraiment, comme je l'ai dit à mes proches et à mon agent (Cédric Mazet), que ce soit l'année qui me lance, pendant laquelle je me fais vraiment connaître», a-t-il indiqué. Cette réussite n'est pas le fruit du hasard. «Je me suis vraiment investi, j'ai perdu trois kilos. Dans l'hygiène de vie, dans ma façon de manger, dans ma façon de m'entraîner, je m'investis vraiment à fond et je suis vraiment content parce que ça paie», a-t-il expliqué.
Parfaitement intégré au sein d'un club historique qui a révélé notamment Pavel Nedved au grand public, doté d'un «bon groupe, jeune avec deux-trois cadres, avec un bon état d'esprit» au service d'un coach qui veut «produire du beau football, du jeu», le natif de Niort ne regrette donc pas son choix de rejoindre la capitale tchèque et prend du plaisir dans un championnat où évoluent «des équipes compliquées à jouer» comme «le Sparta Prague ou le Viktoria Plzen qui peuvent facilement taper des clubs de Ligue 1». «Nous sommes descendus la saison dernière avec Waalwijk, mon club aux Pays Bas, et je ne voulais pas jouer en deuxième division, le club avait perdu au moins 80% de l'effectif. Le président ne voulait pas forcément investir pour remonter tout de suite. Donc j'ai dis à mon agent que je ne voulais pas rester, qu'il fallait qu'il me trouve une porte de sortie. Il y a eu quelques contacts en Angleterre, mais les clubs en question reprenaient assez tard. Moi, je voulais reprendre avec un club assez tôt pour pouvoir faire la préparation et m'intégrer. Mon agent m'a parlé du Dukla Prague, qui avait un projet intéressant avec un bon coach. (...) Comme c'est à Prague, la capitale, je me suis dit pourquoi pas», a-t-il raconté.
Pourquoi pas un retour en France ?
Une expérience fructueuse de bon ton après un passage désastreux en Tunisie, à l'Espérance Tunis, à l'été 2012. «L'Espérance de Tunis, c'était une erreur. J'ai été très mal conseillé par mon ancien agent. Je pensais que le projet était intéressant puisque c'était le meilleur club en Afrique, qui joue le titre chaque saison en Tunisie et en Ligue des Champions africaine, qui dispute le Mondial des Clubs. Je me suis dit que, si j'étais dans une équipe comme ça, qui gagnait des titres et marquait beaucoup de buts, ça pouvait être intéressant. Mais deux mois après mon arrivée, on ne m'avait toujours pas donné ma chance. Le coach me disait d'être patient qu'il était content de moi. Mais les dirigeants m'ont rapidement fait comprendre, au bout de deux mois, que l'on ne me conserverait pas. À partir de là, c'était compliqué. Je n'ai même pas joué un match officiel. Pour moi, c'est comme si je n'avais jamais été là-bas. C'est dommage parce qu'il y a vraiment des gens bien dans ce club, des supporters formidables. Le directeur sportif et le coach Nabil Maaloul n'ont pas été honnêtes avec moi. Je m'entraînais tout seul. Mon ancien agent m'a tourné le dos, m'a abandonné. C'était une situation très difficile», a-t-il avoué.
Ce triste épisode oublié, l'ancien pensionnaire de Toulouse (2009-2011), où il n'était «pas encore prêt à mentalement pour le haut niveau», nourrit des objectifs très élevés, à commencer par le titre de meilleur buteur. «Au début de la saison, honnêtement, ce n'était pas l'objectif. Aujourd'hui, quand je vois que mon principal concurrent est à 10 buts, je me dis que, oui, le titre de meilleur buteur est un objectif. Je veux marquer le plus de buts possible», a-t-il lâché. Marquer toujours plus, histoire d'aller chercher plus haut. «La prochaine étape, c'est de bien finir l'année. J'aimerais terminer la première partie de saison avec 10 buts au compteur pour bien partir en vacances. Ensuite, je veux bien terminer la saison. On verra bien par la suite s'il y a des clubs intéressés en fin de saison. J'aimerais bien revenir en France afin de montrer mes qualités et surtout m'y imposer. Pourquoi pas ensuite aller en Angleterre ou en Allemagne», a-t-il conclu. Avis aux amateurs.
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