Pierre-Emile Höjbjerg lâche ses quatre vérités sur son rôle à l’OM
Prêté avec option d’achat par Tottenham l’été dernier, Pierre-Emile Höjbjerg n’a pas tardé à s’imposer comme le maillon essentiel du collectif de l’Olympique de Marseille. Dans un entretien accordé à L’Equipe, le milieu de terrain danois est revenu sur son rôle particulier dans la cité phocéenne.
Le nouveau patron de l’Olympique de Marseille se nomme Pierre-Emile Höjbjerg. Arrivé sur la Canebière le 22 juillet dernier en provenance de Tottenham, le natif de København incarne, aujourd’hui, l’excellent début de saison réalisé par le club phocéen, deuxième de Ligue 1 avant d’accueillir l’AJ Auxerre pour le compte de la 11e journée. Leader dans l’âme, irréprochable sur le terrain, l’international danois (85 sélections, 11 buts) apporte ainsi toute sa sérénité et son expérience à un effectif qui se découvre encore. Interrogé par le quotidien L’Equipe, l’ancien joueur du Bayern Munich est d’ailleurs revenu sur cette parfaite intégration.
«Je suis arrivé dans un vestiaire avec des coéquipiers qui m’ont accueilli les bras ouverts. Ce n’est pas forcément normal et j’ai beaucoup apprécié. Je crois que les gens ont très vite compris que j’étais une personne qui serait toujours là pour aider les autres mais aussi pour les pousser plus encore. C’est ma façon d’être mais toujours avec du coeur», concédait tout d’abord le droitier d’1m85, d’ores et déjà parfaitement acclimaté à l’environnement marseillais. Fort d’une carrière riche, le Danois de 29 ans a par ailleurs détaillé son rôle au sein du vestiaire olympien. «Si on veut faire les choses bien, il faut toujours penser à l’humain. Parfois, il faut pousser, parfois il faut comprendre. C’est pour ça que tu peux aller voir un jeune et lui dire : "Je sais que tu as 19 ans, aujourd’hui tu n’étais pas bien, allez ce n’est pas grave !" Je crois que c’est important de parler à tout le monde d’égal à égal, sans distinction, et une fois sur le terrain, tu montres la direction».
Une acclimatation réussie
Maillon essentiel du collectif phocéen, le numéro 23 de l’OM est ainsi devenu naturellement le relais privilégié de Roberto De Zerbi. Pour autant, celui qui a pris part à 10 rencontres depuis le début de cet exercice 2024-2025 (896 minutes de jeu disputées sur 900 possibles) n’a aucune intention de venir perturber le travail de l’ancien technicien de Brighton. «Le coach a son staff, sa façon de faire, son bureau. La porte est fermée. Dans le vestiaire, avec tous les autres joueurs, on discute, on échange entre nous, et notre porte est fermée aussi». Dans son rôle, l’ex-milieu de Bröndby profite, malgré tout, de son vécu et de sa maîtrise de différentes langues pour distiller ses consignes et dire les choses en toute transparence. Aligné en tant que sentinelle, PEH s’attache alors à dicter le rythme des rencontres, soutenir ses partenaires, hausser le ton lorsque le contexte le demande. Une aura certaine que l’intéressé justifie notamment par son positionnement sur le terrain.
Un leader technique, un patron de vestiaire
«Quand tu es au milieu de terrain, dans l’axe du jeu, c’est important de garder l’ordre. Je ne suis pas un joueur à la Neymar ou à la Haaland, qui peut faire gagner l’équipe à lui tout seul même dans des matches moyens. Je suis un joueur qui a besoin de l’équipe, et je pense que tout le monde à un rôle à jouer pour faire marcher la moto. Certains vont devoir accélérer, d’autres freiner un peu. Je veux que tout le monde prenne ses responsabilités dans son rôle, c’est dans ces cas-là que l’équipe devient très forte». Capitaine de l’OM à trois reprises depuis la reprise (Toulouse, Nice, Strasbourg), celui qui a ouvert son compteur but face à Montpellier lors de la 8e journée de Ligue 1 s’efforce, par ailleurs, de joueur l’intermédiaire parfait entre les différents membres du vestiaire, sans pour autant jouer le rôle de sauveur.
«Je ne suis pas là pour tout faire, je fais partie d’une équipe. Chacun a un rôle à jouer encore une fois. Si on a une médaille à la fin, on aura tous la même. C’est pour ça que c’est important que chacun comprenne bien son rôle à l’entraînement, en match, dans le vestiaire. Des joueurs ne vont pas trop jouer cette saison mais ils ont une grande responsabilité de rendre les séances encore plus dures. Parce que l’année prochaine, quand il y aura la Ligue des champions, avec deux matches par semaine, là, il faudra être prêts et on sera récompensés si on a bien fait le boulot cette année. Ce n’est pas facile bien sûr parce qu’on a tous signé à l’OM pour être sur le terrain. Mais tout le monde a de la valeur, que tu joues ou pas, que tu sois premier ou deuxième gardien».
Fédérateur, plus que jamais déterminé et leader technique sur le terrain, Höjbjerg fait, quoi qu’il en soit, partie des très belles satisfactions de ce début de saison. Impressionnant à la récupération, rassurant pour ses coéquipiers et précieux dans les temps faibles de son équipe, le Danois prouve, week-end après week-end, ses qualités footballistiques et son poids prépondérant dans le vestiaire. Un apport indéniable et précieux justifiant, en grande partie, l’excellente entame des Olympiens. À l’heure où le navire phocéen vogue vers ses ambitions européennes, son capitaine Pierre-Emile Höjbjerg veille, lui, à maintenir le cap.
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