Prix des abonnements, piratage : le PDG de DAZN France tape du poing sur la table

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Un micro de DAZN @Maxppp

Fortement critiqué depuis qu’elle diffuse la Ligue 1, la plate-forme DAZN tente de contre-attaquer. Et cette fois, c’est au tour du PDG de DAZN France et Suisse de sortir les crocs.

La trêve internationale est venue interrompre le début de saison de Ligue 1, mais elle n’empêche pas de parler du feuilleton DAZN. Le nouveau diffuseur du championnat de France n’en finit plus de faire parler. Pour rappel, la principale raison du mécontentement des clients vient du prix exorbitant des abonnements, à savoir 14,99€/mois avec engagement (19,99€ sans engagement) pour un seul match ou 29,99€/mois avec engagement pour huit matches (39,99€ mensuels sans engagement).

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DAZN défend le prix de ses abonnements

Pour expliquer ces prix, plusieurs dirigeants sont montés au créneau. Il y a eu le PDG du groupe DAZN, Shay Seguev, le boss de la LFP Vincent Labrune et le patron du MHSC Laurent Nicollin. Ce jeudi, c’est au tour du PDG de DAZN France et Suisse, Brice Daumin, de sortir du silence dans les colonnes du Parisien. Après s’être dit fier et ravi d’avoir monté en à peine deux semaines toute la logistique pour diffuser la Ligue 1, Daumin a immédiatement fait face aux premières questions qui fâchent. À commencer par le sujet du nombre d’abonnés.

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Et là, Daumin a botté en touche aussi rapidement qu’un rugbyman à la 80e minute pour arrêter le match. « (Rires) C’est une excellente question ! On a signé un deal sur cinq ans : c’est un marathon. On est dans une phase de montée en puissance. C’est trop tôt pour communiquer quoi que ce soit en termes de résultat. Le bilan, c’est certain qu’on va le partager, mais pas maintenant. » Pour rappel, DAZN vise 1,5 million d’abonnés en six mois, mais des fuites indiquaient que la plate-forme n’en compterait pour l’instant que 100 000. Un nombre qui, s’il est avéré, serait catastrophique puisque DAZN ferait pire que Téléfoot (Mediapro) et ses 500 000 clients. Ensuite, place à la fameuse question sur le montant des abonnements proposés par le groupe. Mais là encore, le dirigeant assure que les prix pratiqués ne sont pas une grande nouveauté.

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Les médias accusés de faire la promotion du piratage

« DAZN, avec une offre à 29,99 euros, même en faisant l’addition de BeIN Sports à 15 euros par mois, ce n’est pas plus cher que ce qui a existé auparavant. Tout le monde parle du prix en disant que c’est plus cher. Mais plus cher par rapport à quoi ? », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que DAZN propose, comme ses prédécesseurs, d’autres produits dans son catalogue comme la Ligue des Champions féminine et es combats de boxe et de MMA. Pas sûr toutefois que cet argument pèse bien lourd face aux offres cinéma et sport (les coupes d’Europe) d’autres diffuseurs. Cependant, si Daumin a confirmé que DAZN ne fermait pas la porte à de nouvelles formules qui pourraient être un peu plus sur-mesure pour l’abonné, comme un abonnement à la carte, il s’est montré très remonté contre le problème du piratage.

En effet, depuis que DAZN diffuse la Ligue 1, l’IPTV a explosé en France et le réseau Telegram attire énormément d’utilisateurs les soirs de match. Pour la première journée, le match Le Havre-PSG avait été suivi par près de 200 000 personnes. Un chiffre historique. Mais pour Daumin, c’est un scandale et les médias auraient, selon lui, accentué le phénomène. «Le sujet du piratage, c’est une catastrophe. (…) Le piratage, c’est du vol. Il ne faut pas l’appeler autrement. Aujourd’hui, on a une promotion du piratage qui est faite dans la presse, sur l’usage illégal d’accès au contenu, et c’est un scandale. (…) Aujourd’hui, quand vous lisez que Telegram est « une alternative à DAZN »… C’est faux et archifaux. (…) C’est le seul pays dans lequel DAZN arrive où on vit une telle situation. On n’a jamais vu ça ailleurs.» La situation pourra-t-elle s’améliorer ?

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