Super League : Javier Tebas détruit le Real Madrid et Florentino Pérez !

Par Josué Cassé
3 min.
Florentino Pérez, président du Real Madrid @Maxppp

Interrogé sur le projet de Super League, défendu par le Real Madrid depuis plusieurs années désormais, Javier Tebas, président de LaLiga, a profité de l’occasion pour lâcher ses quatre vérités sur Florentino Pérez et le club merengue. Extraits…

Le feuilleton autour de la Super League continue de faire parler. Malgré les colères et les réticences exprimées autour de ce projet, ce dernier a bel et bien été autorisé par la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière avait d’ailleurs profité de l’occasion pour pointer du doigt l’abus de la FIFA et de l’UEFA. Si le nouveau format d’une telle compétition a depuis été présenté, cette possible révolution continue, malgré tout, d’inquiéter. Dans cette optique, Javier Tebas, patron de LaLiga, s’est longuement confié au cours d’un entretien accordé à Sport. Au grand dam du Real Madrid et de son président, Florentino Pérez…

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«Je suis dans le football depuis de nombreuses années. Pour moi, la Super League ce n’est pas un format de compétition, mais un concept qui a émergé en 2002 avec le G14 qui a également été promu par Florentino Pérez. Tant que Florentino est à la tête du Real Madrid, la Super League n’est pas morte. C’est quelque chose qui m’occupe et m’inquiète. Parce qu’il ne s’agit pas de discuter d’un modèle de concurrence, ce qui est grave, c’est la gouvernance. Il (Florentino Pérez, ndlr) l’a dit en avril 2021 et le répète dans les assemblées : 'ne vous inquiétez pas, par solidarité nous vous donnerons de l’argent’, comme si nous étions dans l’Europe féodale et que le vassal devait aller payer la dîme à son seigneur. C’est comme laisser un pays entre les mains des institutions financières et que nous sommes gouvernés par les banques», a tout d’abord lancé l’avocat espagnol.

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Tebas allume le Real Madrid et son président !

Relancé sur le boss madrilène, Tebas a également confié qu’il était certainement difficile de critiquer «l’un des hommes les plus puissants de ce pays». Et d’ajouter : «je l’admets. Je ne demande pas à être un héros, je ne le suis pas non plus. Ce n’est pas facile. Je n’ai pas besoin d’entrer dans les détails à ce sujet. Vous vivez en Espagne et vous savez de quoi je parle». Au cours de cet échange, le natif de San José ne s’est pas arrêté là, comparant également ses relations actuelles avec le Barça et celles entretenues avec les Merengues. «Avec le Barça, nous avons une relation professionnelle ; au moins, il n’est pas opposé à tout ce que nous faisons, ce que nous trouvons avec le Real Madrid. Pour Madrid, tout ce que nous faisons est mal. Pour le Real Madrid, nous sommes très mauvais, nous sommes un désastre».

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Amer, Tebas s’est alors indigné de la position des champions d’Espagne en titre vis-à-vis de ce projet de Super League. «Le Real Madrid s’oppose à tout, mais il ne convainc personne. Il a perdu cette bataille en avril 2021. Et ils n’ont pas réussi à le surmonter. Florentino Pérez a décidé que son modèle, celui de la règle des riches, devait être imposé. Il tentera d’y parvenir avant de quitter la présidence de Madrid. Mais il y a eu une opposition très forte en Liga et chez son président, qui ne se tait pas, qui se bat, le dit et je vais le dire autant de fois que nécessaire». Pour conclure, le dirigeant de 61 ans a tenu à saluer la réussite sportive des Merengues, tout en précisant que cette dernière ne lui octroyait aucun droit sur la manière d’organiser le football de demain…

«Le Real Madrid est un grand club. Je donne un dix à ses dirigeants, c’est un club parfaitement géré. Mais c’est une chose de gérer le club et une autre d’imposer ses idées sur l’organisation du football. Le fait de gagner la Ligue des champions ne signifie pas que vous êtes un champion décidant de l’organisation du football, bien au contraire. Le football européen rejette les idées de Florentino Pérez, mais il ne le voit pas», a finalement conclu Javier Tebas. Des déclarations sulfureuses qui ne devraient pas manquer de faire réagir dans la capitale espagnole…

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