Formé à l'Olympique Lyonnais, Rachid Ghezzal connaît un exercice fait de hauts et de bas, entre titularisations en Ligue 1 et absences du groupe professionnel. Pour FM, le jeune ailier reconverti meneur de jeu raconte sa saison, et fait part de sa réflexion quant à son avenir.
C'est une saison riche en émotions que vit Rachid Ghezzal du côté de l'Olympique Lyonnais, sous forme d'ascenseur émotionnel. En effet, au coup d'envoi du présent exercice, le gaucher a été globalement mis de côté, ne disputant qu'un match de L1 au mois d'août (le 31, défaite à Metz 2-1), avant de retrouver les joies d'une rencontre de championnat le 1er novembre, pour 9 petites minutes de jeu à Nice (victoire 1-2) : « En début de saison, j'étais on peut le dire mis à l'écart. Le coach ne me faisait pas confiance. C'était dur, il fallait prouver au nouveau coach, mais je ne sentais pas cette confiance. J'ai même commencé l'année en CFA, le système de jeu ne jouait pas en ma faveur non plus... C'était dur d'avoir ce sentiment de ne pas pouvoir être utile à l'équipe », nous confie ainsi le numéro 11 de l'OL, qui face à ce manque de confiance ne se voyait d'ailleurs plus entre Rhône et Saône à l'hiver :
« Il était pour moi clair et net que je devais trouver un prêt en janvier, quitte à aller en Ligue 2. C'était mon objectif pour retrouver du temps de jeu, le coach m'avait d'ailleurs accordé mon prêt », nous révèle l'intéressé, qui a finalement au fil des semaines su insinuer le doute à l'esprit d'Hubert Fournier : « J'ai fait entre-temps de bonnes entrées en jeu, il y a eu des blessures, ce qui fait que le coach a décidé de me garder pour apporter à l'équipe. Après janvier, j'ai donc enchaîné les matches et les titularisations », précise celui qui a disputé tous les matches de L1 entre le 11 janvier et 15 mars, hormis le déplacement à Lorient pour le compte de la 25ème journée.
Un repositionnement utile
Un retour en grâce dans une position particulière, celle de maître à jouer derrière les deux attaquants dans le système en 4-4-2 losange cher à l'OL, loin d'une position d'ailier gauche à laquelle il était cantonné plus jeune : « Mon repositionnement s'est fait au vu des entraînements, le coach a vu que je ne m'en sortais pas trop mal techniquement, que mes caractéristiques correspondaient plus à celui d'un joueur d'axe qu'à celui d'un joueur explosif de côté. Le coach m'a donc fait entrer au poste de meneur, jusqu'à me titulariser, et je me suis donc transformé en tant que meneur. C'est un poste où je commence à avoir mes marques, où je me sens bien », indique Ghezzal, qui a néanmoins dû par la suite abandonner sa place dans le groupe, du fait d'une prestation loupée à Marseille.
Rappelez-vous, au cours de l'Olympico face aux Phocéens, le natif de Décines-Charpieu était aligné comme titulaire à la mène, en soutien de la doublette Fekir-Lacazette. Mais rapidement, Fournier décidait de revoir sa copie, et de remplacer l'international algérien (1 cape) avant même la mi-temps (43e). Un coup fatal : « C'est le gros point noir de ma saison. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, j'ai de gros regrets envers moi-même. Je faisais mes matches, j'étais bon, et là je n'ai pas été bon. J'ai été sorti avant la mi-temps, c'est la seule tâche que je retiens sur ma saison, mais ça fait partie du quotidien d'un jeune joueur comme moi, on apprend de nos erreurs. Depuis, je ne retrouve plus l'équipe, je ne retrouve plus de temps de jeu. Est-ce que le coach m'en tiens pour responsable ? Je ne sais pas, il ne me l'a en tout cas pas dit clairement. Je me suis reconcentré sur l'entraînement depuis, je me suis remis au boulot, en espérant être utile à l'équipe d'ici la fin de saison ».
Des envies d'ailleurs ?
Mais le jeune homme de 22 ans n'est pas forcément dupe. Il sait que, s'il était dans le groupe pour la réception d'Evian-Thonon-Gaillard samedi dernier, et qu'il l'est à nouveau à Caen en ce jour, ses chances de disputer un match de L1 à maintenant trois journées de la fin sont assez minces. Dès lors, il dresse le bilan de sa saison : « Au final, j'ai fait pas mal de matches, j'ai été titulaire. Aux entraînements, j'ai été assez bon, j'ai aussi profité de certaines blessures pour avoir du temps de jeu, même si j'aurais aimé jouer plus ». Dès lors, une question se pose. En dépit d'un contrat courant jusqu'en 2017, et avec des envies d'ailleurs déjà présentes au cours du dernier mercato hivernal, Rachid Ghezzal envisage-t-il de quitter son club formateur à l'été ?
« La réflexion est d'envisager un départ ou de rester, car la Ligue des Champions et le Grand Stade donnent envie de rester. Mais après, je regarde sur le plan personnel, aurai-je du temps de jeu l'année prochaine ? Il faut que je regarde avec le staff, pour voir s'il faut envisager un prêt voire un départ la saison prochaine, la porte n'est en tout cas pas fermée. J'ai envie d'évoluer au plus haut niveau, en Ligue 1 ou dans un championnat majeur à l'étranger », précise celui qui nous confirme par ailleurs l'existence d'une touche sérieuse avec un potentiel promu en L1, le GFC Ajaccio : « Il y a eu un contact avec le Gazelec et la porte n'est pas fermée. C'est une piste qui existe, mais on verra par la suite selon les différentes propositions que je pourrai avoir ». Aux clubs intéressés de se manifester.
En savoir plus sur