Manchester United : la drôle de soirée passée par Rúben Amorim au Sporting
Si le Sporting s’est qualifié pour les demi-finales de la Coupe du Portugal, la victoire des joueurs de Rúben Amorim est passée inaperçue mardi soir, tant la nouvelle du futur départ de l’entraîneur pour Manchester United était sur toutes les bouches.
Le Sporting a confirmé l’intérêt de Manchester United pour la signature de Rúben Amorim, pour les 10 millions d’euros de la clause libératoire présente dans le contrat de l’entraîneur de l’équipe lisboète, dans une déclaration envoyée mardi soir : « Manchester United FC a manifesté son intérêt pour la signature de l’entraîneur Rúben Amorim, et le Conseil d’administration de Sporting SAD s’est référé aux conditions du contrat de travail en vigueur entre la société et l’entraîneur, en particulier à la clause de résiliation respective et à la valeur de 10 000 000,00 euros. Le Manchester United FC a manifesté son intérêt à payer au Sporting SAD la valeur de la clause susmentionnée », indique le communiqué publié par le SCP à la Commission du Marché des Valeurs Mobilières (CMVM). Selon la presse anglaise, l’idée de MU serait d’aller le plus vite possible pour qu’Amorim dirige son premier match dès ce week-end. Une entrée en matière qui se ferait à l’occasion de la réception de Chelsea prévue le dimanche 3 novembre. Annoncé l’an dernier dans le viseur du PSG et comme potentiel successeur de Jürgen Klopp à Liverpool, Ruben Amorim, qui a immédiatement accepté l’offre mancunienne, va enfin avoir sa chance chez un mastodonte européen.
En conférence de presse après la victoire en Coupe du Portugal contre le CD Nacional (3-1), l’entraîneur portugais a été interrogé à maintes reprises sur la bombe médiatique qui est venue ébranler la presse anglaise et portugaise plus tôt dans la journée de mardi : «Personne ne sait si c’était un match d’adieu et s’il y aura un match d’adieu. C’est une question qui n’a pas encore été décidée. Analysons le match. C’était un match étrange, nous avions beaucoup de possession, pas très bien. Dans les couloirs, nous n’avons pas rendu la vie facile à Iván Fresneda. Nous avons eu des occasions et nous n’avons pas marqué et en deuxième mi-temps, nous avons augmenté l’intensité, marqué des buts et en avons encaissé un sur une déviation, mais nous nous sommes préparés à ce qui allait arriver. joueurs en rotation», a-t-il déclaré. Ruben Amorim a d’ailleurs reçu d’énormes applaudissements du public du Sporting avant ce qui pourrait être son dernier match à la tête de l’équipe lisboète. Mais hier soir, la rencontre était clairement secondaire dans l’esprit des joueurs, des supporters et des journalistes présents à l’Estádio José Alvalade.
Une victoire… anecdotique ?
Le processus est pour le moment bloqué par Frederico Varandas, après que le président des Leões a augmenté ses exigences. Les joueurs ont même confronté l’entraîneur à son départ imminent. La nouvelle du départ a surpris beaucoup de joueurs et qui, d’une certaine manière, les a bouleversés, d’autant plus qu’Amorim avait récemment réussi à conserver beaucoup d’entre eux convoités par d’autres, mais finalement convaincus par le projet du Sporting : «Sans aucun doute, mais je n’interviens pas dans la vie des joueurs. Si je pars, ils seront déçus et tristes, cela fait partie de la vie. C’est arrivé à Braga, quand je suis arrivé ici. Avec la stabilité à Braga, ils croyaient que nous construisions quelque chose de spécial, mais il arrive des choses qui changent la vie des gens. Je comprends qu’ils soient déçus et tristes, je dois vivre avec. Nous faisons des pas en avant dans cet aspect. Répondre maintenant, c’était comme si je mettais la charrue avant les bœufs. Les fans le méritent. Je ne peux pas faire de commentaire là-dessus maintenant. Vous devrez attendre encore un peu, puis je vous expliquerai et tout sera très clair. Oui, c’est ma décision. Nous devons attendre. Combien de temps ? Je ne sais pas. Le match de dimanche ? Je serai là. J’en suis sûr ? Je ne sais pas». D’après les informations d’A Bola, en plus des 10 millions d’euros dans la clause de licenciement de l’entraîneur, Federico Varandas veut 5 millions d’euros supplémentaires pour que les assistants du staff technique d’Amorim puissent également plier et ainsi se diriger également vers Old Trafford.
Clairement, la victoire du Sporting et la qualification pour le tour suivant sont passées au second plan mardi soir. Le Sporting dispose contractuellement de 30 jours pour libérer son entraîneur, même si le club anglais paye la valeur de la clause. En d’autres termes, les 10 millions de la clause et les 5 millions pour les assistants peuvent encore recevoir quelques millions supplémentaires compte tenu de la ruée des Red Devils, qui disposent déjà d’émissaires au Portugal pour finaliser l’accord : «Pour l’instant, je n’ai rien à dire, tout ce que je dis fera encore plus de bruit. Il n’y a rien de concret, quand je devrais le dire, je le dirai. Il y a une déclaration. Je n’alimenterai pas le problème. D’ailleurs, je ne l’ai pas encore fait. Nous connaissons les détails avec certitude. Ce que je dis ne fera qu’alimenter le bruit. Quand il y aura des décisions, je serai là pour prendre le dire. Nous n’en sommes pas encore là. Un club parle à un autre club et ensuite la prochaine étape à franchir sera avec l’entraîneur. Ce sont mes affaires. Que je veuille y aller ou non, c’est ma décision dont nous parlons ici». Si rien n’a été officialisé ou clairement affirmé par Rúben Amorim mardi soir, tout ressemblait à des adieux.
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