L’incroyable PSV de Peter Bosz fait l’unanimité !
Alors qu’il n’avait pas pu mettre convenablement ses idées en place à Lyon, Peter Bosz permet au PSV Eindhoven de rayonner cette saison. Invincibles en championnat, les Boeren cherchent leur premier succès en phase de groupes de Ligue des Champions et se déplacent à Lens ce mardi. Zoom sur l’incroyable début de saison du club batave.
Il est parfois difficile de s’imposer en Ligue 1 pour un Néerlandais. Hormis Johnny Rep, Memphis Depay voire Branco Van den Boomen dans une moindre mesure, le passage de joueurs bataves n’est pas toujours une franche réussite. Cela dit, la tenue de joueur aura plus réussi à Peter Bosz que celle d’entraîneur dans l’élite. En effet, son passage dans l’entrejeu du SC Toulon entre 1988 et 1991 aura été plus long et resplendissant que son parcours maussade à la tête de l’OL entre juin 2021 et octobre 2022. Et, à l’instar de Calvin Stengs qui avait connu un passage totalement inodore à Nice, l’ancien coach du Bayer Leverkusen et du Borussia Dortmund a décidé de retourner dans sa Hollande natale cet été pour retrouver des couleurs. Un choix payant tant son PSV Eindhoven survole les débats dans le pays des tulipes.
Un effectif parfait et talentueux pour la philosophie Bosz
En effet, arrivé cet été pour remettre de l’ordre suite au mandat de Ruud Van Nistelrooy et l’intérim de Fred Rutten, Bosz s’est adapté vitesse grand V à la tête des pensionnaires du Philips Stadion. Alors qu’il avait été révélé aux yeux du monde lors de son passage auréolé de succès sur le banc de l’Ajax Amsterdam lors de la saison 2016-2017 (avec un titre en championnat et une finale d’Europa League perdue face à Manchester United (2-0), le tacticien de 59 ans a repris les mêmes ingrédients qui avaient fait son succès dans la capitale. Alors qu’il avait tenté plusieurs dispositifs dans la Capitale des Gaules, Peter Bosz a relancé son 4-2-3-1 avec le PSV. Même s’il l’avait également tenté entre Rhône et Saône, il n’avait pas pu en tirer un bénéfice clair car ses joueurs n’avaient pas forcément l’attirail pour s’exprimer pleinement dans son système. Dans la province du Brabant-Septentrional, son dispositif coule des jours heureux car son effectif semble taillé pour ce dispositif. Alors que les joueurs lyonnais avaient du mal à redoubler d’efforts pour répondre à son idée de contre-pressing, il dispose désormais de joueurs qui n’hésitent pas à jouer avec une intensité folle.
Disposant de l’équipe avec le plus haut taux de possession d’Eredivisie (65,8%), Peter Bosz dispose de la deuxième meilleure attaque du championnat batave alors que son équipe est celle qui tire le plus (30 buts en 217 tirs). Le vétéran Luuk De Jong plante toujours (13 buts et 7 passes décisives en 16 rencontres) alors que les distillateurs de caviars que sont Malik Tillman (2 passes décisives TCC), Guus Til (1) et Joey Veerman (4 buts et 9 passes décisives) rayonnent dans l’entrejeu. Ajoutez à cela les fusées Johan Bakayoko, Hirving Lozano et Noa Lang à tout ça et vous disposez d’une attaque de feu, sans oublier les excellentes performances offensives d’Ismaël Saibari depuis le début de saison (3 buts, 2 passes décisives en 14 matches). Meilleure défense du championnat (3 buts encaissés), l’actuel leader s’appuie également sur une assise défensive solide malgré l’absence d’Armel Bella-Kotchap, recrue défensive phare de l’été néerlandais. Jordan Teze s’impose comme l’un des meilleurs latéraux droits d’Europe (4 passes décisives) alors qu’Olivier Boscagli est toujours aussi performant en charnière centrale. Dans les buts, Walter Benitez est impérial. Disposant d’un effectif pléthorique où tous les postes sont doublés en qualité, Peter Bosz peut ainsi faire vivre sa philosophie de jeu qui se ressent dans les résultats de son équipe.
9 victoires en 9 matches de championnat
En effet, leader d’Eredivisie, les joueurs d’Eindhoven n’ont perdu aucune rencontre cette saison en championnat et ont offert un spectacle sans commune mesure. C’est simple, les coéquipiers de Patrick Van Aanholt ont toujours remporté leurs matches d’Eredivisie par deux buts d’écart. Infligeant notamment quatre 4-0 en championnat en 9 matches, les ouailles de Peter Bosz ont réalisé six clean sheets. Des performances remarquables auxquels il faut ajouter le sacre en Supercoupe des Pays-Bas face à Feyenoord (1-0). Bien qu’ils n’aient pas encore affronté leurs adversaires directs que sont le Feyenoord, Twente et, malgré un début de saison cataclysmique, l’Ajax Amsterdam, tout laisse penser que le club vainqueur de la Ligue des Champions en 1988 est capable de maintenir cette cadence infernale.
Là où le bat blesse, c’est sur la scène continentale. Impressionnants face aux Glasgow Rangers lors des barrages d’accession à la Ligue des Champions (7-3 sur les deux rencontres), les Boeren ont eu quelques difficultés à mettre le bleu de chauffe lors des phases de groupes. Sèchement battu à Londres face à Arsenal (4-0), Peter Bosz avait alors tenu à encourager son équipe : «A mon avis, nous n’avons pas joué à l’envers. Mais nous ne sommes pas encore capables de faire le poids face à une si bonne équipe. Ils ont travaillé dur et ont osé jouer au football. Je ne leur reproche rien. Mais nous devons en tirer les leçons. Arsenal s’est rapproché de nous lorsque nous nous sommes approchés de leur but. Nous avons laissé trop d’espace autour des seize mètres ou sur les centres.» Et après un match nul concédé à domicile face au FC Séville (2-2), les Néerlandais ont encore toutes leurs chances dans ce groupe B ouvert. Pour ce faire, il faudra s’imposer à Lens face à un Bollaert en ébullition et où Arsenal est tombé au début du mois (2-1). Face à des Sang et Or encore inconstants et qui ont été accrochés ce vendredi face au Havre (0-0), le PSV arrive au contraire avec une flopée de certitudes…
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