Ligue des Champions

LdC : le Real Madrid sort Manchester City aux tirs au but et affrontera le Bayern

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Rodrygo et Bellingham @Maxppp

C’est devenu le nouveau Clasico en Ligue des Champions. Pour la quatrième fois en quatre ans, Manchester City et le Real Madrid s’affrontaient dans le money time de la C1. Les deux géants de la scène européenne avaient l’habitude de se défier en demi-finale, mais cette fois, c’est en quart que le choc a eu lieu. Une confrontation qui porte chance puisque le vainqueur de ce duel a souvent remporté la compétition dans la foulée (Madrid en 2016 et 2022, City l’an dernier). Auteurs d’un match nul spectaculaire au Bernabéu à l’aller (3-3), Cityzens et Merengues promettaient un match retour du même acabit. Mais contrairement à ce que l’on pouvait croire, City a refusé d’attaquer son adversaire dès l’entame du match. Et de son côté, Erling Haaland, très attendu ce soir après son mauvais match en Espagne, démarrait très mal cette rencontre en perdant énormément de ballons. Une équipe aussi expérimentée que Madrid n’en demandait pas tant. Une minute après une première alerte signée Camavinga (11e), Rodrygo a mis les siens sur de bons rails. Il a dû s’y reprendre à deux fois face à Ederson, mais le Brésilien n’a pas manqué l’occasion d’ouvrir le score sur un centre de Vinicus Junior (0-1, 12e).

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Douze minutes plus tard, « Vini » était encore à la manoeuvre pour servir Carvajal, mais la frappe du latéral était contrée (24e). Cueilli à froid, le champion d’Europe en titre a eu le mérite de se réveiller. Sans surprise, les hommes de Pep Guardiola ont fait le siège du camp merengue, pendant que les partenaires de Rodrygo se donnaient corps et âme pour résister aux assauts mancuniens. Car les actions ont été nombreuses. City pouvait compter sur Grealish (32e, 36e) et De Bruyne (27e) pour tenter de percer la muraille madrilène. En vain. Il y avait toujours un pied merengue pour contrarier les tentatives anglaises. Accélérateurs de jeu habituels, Bernardo Silva et Foden ne pesaient quasiment pas. Et Haaland dans tout ça ? Après un début de match compliqué face à Nacho, le Norvégien a su prendre la mesure de son adversaire, notamment dans les airs. Mais à part une tête sur la barre transversale (19e), rien d’autre à signaler. Trop peu pour un tel joueur dans un tel match à enjeu.

Madrid a tenu bon… au bout de l’ennui

Au retour des vestiaires, la physionomie du match n’a logiquement pas changé. City poussait pour revenir au score (47e, 53e, 70e), pendant que les Madrilènes ne faisaient que subir, tous ensemble. Un sens du sacrifice qui a toutefois failli être réduit à néant après une mésentente entre Nacho et Lunin qui a failli accoucher d’un but contre son camp gag du défenseur espagnol, bien pressé par Haaland (51e). Ce jeu d’attaque-défense semblait interminable pour le Real, mais les Cityzens ne se créaient pas vraiment de grosses occasions, privilégiant surtout les frappes lointaines, incapables de fissurer le bloc regroupé madrilène. En face, Ancelotti et ses hommes récitaient leur partition en jouant tous les coups comme de vieux briscards. Si cette situation de siège aurait fini par être fatale à plusieurs équipes, le Real, lui, semblait imperméable à la tactique d’usure mancunienne. C’était sans compter sur un absent de taille au match aller : De Bruyne.

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Sur un centre de Doku, auteur d’une bonne rentrée, mal renvoyé par Rüdiger, le Belge a eu la lucidité nécessaire pour ajuster Lunin (1-1, 75e). La petite erreur de Rüdiger s’est payée cash, mais l’égalisation mancunienne était loin d’être imméritée vu la domination des Skyblues. KDB a ensuite eu deux grosses occasions pour tuer le match (78e, 81e), sans réussite. Madrid jouait la tête sous l’eau et n’avait plus aucun circuit pour sortir le cuir. Complètement asphyxiés, les visiteurs continuaient pour autant à faire les efforts. Mais jusqu’à quand ? Une chose est sûre : la résilience madrilène était à saluer à l’heure où l’arbitre de la rencontre envoyait les deux équipes en prolongations. Un peu de rab durant lequel Rüdiger a bien failli climatiser tout un stade juste avant la pause (105e), mais la frappe de l’Allemand ne trouvait pas le cadre. Avec deux équipes essorées par un tel combat, il a finalement fallu attendre la séance de tirs au but pour connaître le futur adversaire du Bayern Munich (qui a battu Arsenal 1-0). Et à ce petit jeu, ce sont les Merengues qui ont gagné.

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