Ligue 1

Jonathan Clauss vivait un véritable calvaire à Marseille

Huit mois après avoir quitté l’OM pour l’OGC Nice et retrouver Franck Haise, Jonathan Clauss s’est confié sur ses deux saisons marseillaises compliquées. Il n’en garde pas vraiment de bons souvenirs.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Jonathan Clauss avec l'OGC Nice @Maxppp

Entre Jonathan Clauss et l’OM, l’amour n’a même pas duré trois ans. Arrivé avec beaucoup d’attente autour de lui à l’été 2022, celui qui était alors néo-international et visait une participation au Mondial au Qatar est reparti par la petite porte avec la venue de Roberto De Zerbi en début de saison. Il valait mieux que tout le monde se sépare en bonne intelligence. Après 85 matchs (7 buts et 24 passes décisives), des hauts sous Igor Tudor et plus de bas (comme l’ensemble du collectif) sous Marcelino, Gennaro Gattuso puis Jean-Louis Gasset, le piston droit s’en est allé rejoindre l’OGC Nice, où il retrouve un certain plaisir de vivre au quotidien.

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Les propos de Medhi Benatia à son sujet en plein cœur de la saison avait plus ou moins réglé son cas. Alors conseiller sportif de Pablo Longoria depuis quelques mois, le Marocain n’avait pas hésité à fustiger son comportement publiquement, parlant de lui comme d’un problème, au «comportement parfois limite». Clauss avait dû vivre la fin de saison avec cette pancarte dans le dos. Le Vélodrome l’a alors un peu pris en grippe, critiquant ses efforts pas toujours intenses afin de préserver sa place avec les Bleus à l’Euro en évitant une blessure. La décision est prise en fin de saison de quitter un club qui ne voulait plus vraiment de lui à un an de la fin de son contrat.

«J’ai connu une période à Marseille où c’était extrêmement compliqué dans ma vie de tous les jours»

Dans un entretien à L’Equipe ce samedi, le joueur de 32 ans revient sur ses années marseillaises sans grande nostalgie. S’il n’a pas vraiment compris les critiques de Benatia, c’est surtout le quotidien d’un joueur de l’OM qui lui a déplu. «J’ai connu une période à Marseille où c’était extrêmement compliqué dans ma vie de tous les jours. Elle n’avait quasiment plus de saveur. C’était foot, dormir, foot, dormir. Je ne pouvais plus mettre un pied dehors, déplore-t-il, avant de se défendre. Il y avait des rumeurs. Les gens se cantonnaient à l’image médiatique que j’avais et qui était fausse, alors que je ne faisais rien de tout ça.»

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«Vous êtes joueur de foot professionnel à l’Olympique de Marseille et vous n’êtes que ça, poursuit l’ancien Lensois dont la vie avait été jusque-là calme. Moi, j’ai une carrière qui est un peu différente de ça. J’aime me balader, j’aime sortir de ma maison, j’aime vivre, en fait. Le problème, c’est que ça m’a desservi, parce qu’au resto à midi ou le soir on croise des gens qui se demandent pourquoi vous êtes là et pas chez vous, alors que vous profitez juste d’un moment en famille. C’est bien d’être à la maison : on a la chance d’avoir de belles maisons, mais ce n’est pas ça, la vie. C’est de profiter des siens, de pouvoir s’aérer l’esprit.»

Clauss revit à Nice

Cerné en permanence par des supporters quand il sortait de chez lui, critiqué sur ses réseaux sociaux pour ses moindres sorties, Clauss n’avait plus vraiment de droit de regard sur sa propre vie privée. «Il y a une pression qui est beaucoup plus importante qu’en Équipe de France. C’est une pression avec tout ce qu’il y a autour. Il faut l’encaisser. Il faut le vivre. Après, ça sert pour la vie de tous les jours, pour le foot, pour tout. Ça fait grandir à une vitesse extraordinaire.» Il était temps de s’en aller et de retrouver un quotidien plus "normal" à Nice. «Je savoure d’être là. Je vais au resto tranquillement avec ma compagne ou mes parents, je me balade un peu en ville. Je respire, en fait.» Et ça se voit sur le terrain.

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