Ligue 1

Stade Rennais : le vestiaire enrage après une nouvelle débâcle !

Défait sur la pelouse de l’OGC Nice (0-2) en clôture de la 11e journée de Ligue 1, ce dimanche soir, le Stade Rennais est à l’arrêt. Fragile défensivement et peu inspiré aux abords de la surface adverse, le club breton, auteur d’un mercato estival ambitieux, ne cesse de décevoir en ce début de saison. La tension est de plus en plus palpable dans le vestiaire rennais…

Par Josué Cassé
5 min.

Les Aiglons planent. Les Rennais s’enterrent. Dimanche soir, en clôture de la 11e journée de Ligue 1, les hommes de Bruno Genesio avaient rendez-vous sur la pelouse de l’Allianz Riviera avec un seul objectif : relever la tête après un début de saison pour le moins médiocre. Oui mais voilà, face au nouveau leader du championnat, le SRFC a, une fois de plus, payé cher ses erreurs. Trahi par une réalisation de Jérémie Boga, très actif dans cette rencontre, et un but contre son camp de Steve Mandanda, sur un coup franc de Sofiane Diop, le club breton a ainsi enchaîné un 4e match sans victoire en championnat. Un terrible camouflet pour une formation qui nourrissait de très grandes ambitions sur la ligne de départ de cet exercice 2023-2024.

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1 victoire sur les 10 derniers matches de L1

Avec les arrivées de Ludovic Blas (15 millions d’euros), Enzo Le Fée (20M€), Fabian Rieder (15M€), Bertuğ Yıldırım (5,4M€) ou encore Nemanja Matic (2,5M€), les hautes sphères rennaises espéraient, en effet, rapidement faire parler la poudre. Il n’en est finalement rien. Onzième de Ligue 1, Rennes n’a, aujourd’hui, remporté que 4 petites rencontres sur les 14 disputées toutes compétitions confondues. Pire encore, les Rennais ne totalisent qu’un seul succès sur les 10 derniers matches en L1. Un bilan famélique et une impatience de plus en plus forte pour les différents observateurs. Plutôt épargné par les critiques malgré cette entame chaotique, Bruno Genesio, l’architecte de ce navire chancelant, se retrouve désormais logiquement sous le feu des projecteurs.

Alors que son collectif semble au ralenti, que le plan de jeu reste toujours aussi flou, que les jeunes ne progressent guère et que les tauliers semblent en perdition, l’entraîneur breton suscite de nombreuses interrogations. La principale : jusqu’où le Stade Rennais peut-il tomber ? Symbole de ces difficultés avancées, la formation rennaise a d’ores et déjà encaissé 15 buts en Ligue 1 depuis la reprise. Récemment interrogé sur ce début de saison raté, le technicien des Rouge et Noir pointait l’état d’esprit d’un groupe jugé trop souvent en réaction. Dimanche soir, le constat restait sensiblement le même au sortir d’une nouvelle déconvenue. «En première mi-temps on a fait beaucoup de bonnes choses mais c’est un match qui ressemble aux dix premiers, on a les meilleures occasions en première mi-temps mais on rentre en étant mené à la pause car on fait encore une erreur», assurait le coach français au micro de Prime Vidéo avant de poursuivre.

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Genesio s’agace, le vestiaire dépité !

«Ça se paye cash, encore plus contre une équipe comme Nice qui adore mener au score, je pense que si on est lucide c’est nous qui rentrons à la pause devant au score, peut-être avec deux buts même, mais malheureusement on les a mis dans les meilleures dispositions. S’ils sont trop jeunes (ses joueurs, ndlr) ? Non je ne pense pas, des fois il y a des périodes où rien ne va comme on souhaiterait et puis forcément ça fragilise les esprits donc il faut faire le dos rond et s’accrocher. On a montré de bonnes choses dans ce match même si c’est le résultat qui compte. On est battu par une équipe très efficace contrairement à nous. L’Europe ça peut nous amener une bouffée d’oxygène, on pensait que ça allait être le cas en gagnant avec des valeurs d’abnégation au Pana, maintenant il y a jeudi (face au Pana à domicile, ndlr) puis dimanche avec la réception de l’OL avant la trêve», concluait l’intéressé.

Déterminé à l’idée de passer à autre chose et de rapidement rebondir, Bruno Genesio pourrait, malgré tout, être discuté dans les prochaines semaines si la situation ne s’améliore pas. Accusant déjà un retard de 13 points sur son adversaire du soir - 11 sur le podium - le Stade Rennais inquiète. Une situation préoccupante et très frustrante, en témoigne les réactions acides de certains cadres du vestiaire. Interrogé, quelques minutes, après ce nouveau revers, Benjamin Bourigeaud tirait ainsi la sonnette d’alarme avec des mots très lourds de sens au micro de Prime Vidéo. «On avait vu les difficultés qu’ils donnaient aux adversaires avec leur possession, il ne fallait pas se jeter dans la gueule du loup. On voulait être patient, si on se livrait on savait qu’ils allaient trouver des décalages facilement. Malheureusement sur une demi occasion, on encaisse juste avant la mi-temps, et ça fait mal», regrettait le milieu de terrain rennais.

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Une fragilité défensive préoccupante…

Et d’ajouter : «tout le monde fait des erreurs, on n’incrimine personne, d’un week-end à l’autre ça peut être nous, il faut rester mobilisé dans ces moments même si c’est toujours les mêmes constats avec ce manque d’efficacité dans les deux surfaces. Je vais peut-être être cru mais il faut fermer sa gueule et continuer à travailler, rester mobilisé avec le staff, nous entre joueurs, et avec les supporters car ce n’est pas facile pour eux, mais croyez-nous que pour nous aussi ça ne l’est pas. On est conscient qu’on doit faire beaucoup plus et être plus efficace, on ne peut pas éviter d’être frustré tous les week-ends parce que nous sommes acteurs et ça se répète tous les week-ends, forcément on est les premiers déçus». Même son de cloche pour Enzo Le Fée, arrivée cet été en provenance du FC Lorient.

«On repart frustré, comme d’habitude j’ai envie de dire. Ce sont des matches qui se ressemblent depuis le début de saison, on a l’impression de mettre tous les ingrédients, on se dit que ça va tourner mais ça ne tourne pas, donc on doit en mettre plus, je pense que si on arrive a 0-0 à la mi-temps ce n’est pas le même match. Ce sont ces détails qu’il faut régler car la saison va être longue sinon. Je pense qu’on manque de détermination dans les deux surfaces, on a beaucoup d’occasions, eux n’en n’ont pas forcément beaucoup et gagnent 2-0». Dépité, le milieu défensif de 23 ans va, lui aussi, devoir passer rapidement passer à autre chose. Prochain rendez-vous ? Le Panathinaïkos, jeudi prochain, pour la quatrième journée de la Ligue Europa et nul doute que le Roazhon Park attendra ses joueurs au tournant.

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