Liga

Le dossier Dani Olmo met le feu à la classe politique espagnole !

Hier soir, le FC Barcelone a obtenu une victoire juridique puisque le club catalan a obtenu de manière conservatoire l’inscription de Dani Olmo et de Pau Victor de la part du CSD malgré le refus de la Liga et de la Fédération Espagnole. Une décision qui fait jaser du côté de la classe politique espagnole.

Par Aurélien Macedo
3 min.
Dani Olmo @Maxppp

Alors que la Liga avait refusé au même titre que la Fédération Espagnole (RFEF) l’inscription de Dani Olmo et de Pau Victor jusqu’à la fin de la saison, le gouvernement espagnol a finalement tranché en faveur du FC Barcelone. Une décision certes provisoire, mais qui va permettre aux deux joueurs de pouvoir retrouver les terrains et cela débutera dimanche avec la finale de la Supercoupe d’Espagne face à Majorque ou au Real Madrid. Le conseil supérieur du sport espagnol (CSD) a pris cette décision pour éviter de sanctionner les joueurs le temps que le recours demandé par le FC Barcelone soit bien analysé.

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«Il a un caractère provisoire jusqu’à ce que le recours soit définitivement résolu. Le CSD a constaté la possible concomitance d’une cause de nullité de plein droit et l’existence de dommages immédiats et difficilement réparables, qui affecteraient les droits reconnus dans l’actuelle Loi du Sport aux footballeurs Dani Olmo et Pau Víctor et à leur sécurité juridique. Le CSD considère que la non-adoption de cette mesure conservatoire causerait de graves dommages économiques et sportifs au club et, surtout, aux footballeurs. Cela pourrait également nuire aux intérêts de l’équipe espagnole, ainsi qu’au reste des compétitions nationales, y compris la Liga», pouvait-on ainsi lire dans la communiqué. Voir le gouvernement intervenir dans ce dossier a provoqué immédiatement la réaction de la classe politique ibérique.

Le gouvernement a dû rendre des comptes

Porte parole du principal groupe d’opposition au pouvoir en place en Espagne, Borja Sémper a accusé le gouvernement espagnol de faire du favoritisme avec le FC Barcelone. L’homme politique du Parti populaire qui est placé au centre-droit sur l’échiquier politique a critiqué cette décision et estime que cela a faussé la compétition dans un communiqué sur son compte X : «cette décision du gouvernement, contre la norme et contre les critères de la Fédération et de la Liga, est un traitement préférentiel pour un club et falsifie la compétition. Je doute fort que cette amnistie aurait été accordée à un club plus petit.» Il a notamment retweeté un poste du journaliste Albert Ortega qui explique que l’an dernier dans une situation proche, le Real Betis Balompié avait été obligé de vendre Nabil Fekir pour répondre aux attentes de la Liga.

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D’ailleurs une photo de José Manuel Rodríguez Uribes, président du CSD posant avec Joan Laporta et le maillot du FC Barcelone est sortie sur les résaux sociaux ainsi que des tweets où l’homme politique critiquait le Real Madrid et montrait son allégance au FC Barcelone. De son côté, le gouvernement espagnol a répondu au Parti Populaire pour se défendre de ces accusations. Interrogé sur Rac1, le ministre de la Culture, Ernest Urtasun a expliqué que le pouvoir politique n’a pas forcé la décision et c’est la CSD qui a indépendamment mis fin à un litige en attendant que la Liga règle le cas Dani Olmo/Pau Victor un peu plus tard : «ce n’est pas une décision politique ou gouvernementale, pas du tout. En aucune façon nous devrions intervenir dans la décision du CSD. C’est ridicule. Je ne pense sincèrement pas que le rôle de la classe politique soit d’entrer dans la discussion sur le football. Je ne pense pas que le gouvernement attende que ce problème soit résolu, car il existe des mécanismes administratifs pour le résoudre.» Un dossier qui n’a pas fini de faire parler de l’autre côté des Pyrénéees.

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