OM-OL : la réponse assassine de Vincent Labrune et de la LFP

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Vincent Labrune, le président de la Ligue de football professionnel @Maxppp

Discret depuis les incidents qui ont eu lieu dimanche soir en marge de l’Olympico, Vincent Labrune est enfin sorti du silence. Le président de la LFP a fait passer quelques messages à sa façon.

La fête a été gâchée. Dimanche soir, l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais auraient dû s’affronter à l’Orange Vélodrome pour le compte de la dixième journée de Ligue 1. Mais la rencontre a été annulée à la suite du caillassage du bus des Gones, qui a d’ailleurs entraîné les blessures de Fabio Grosso et de son adjoint Raffaele Longo. D’autres incidents (caillassage d’un bus de supporters lyonnais, chants racistes, cris de singe et saluts nazis de fans rhodaniens dans le stade, ndlr) ont eu lieu durant cette soirée de la honte. Un triste spectacle qui n’aidera pas Vincent Labrune et la LFP à vendre aux mieux les droits de notre chère Ligue 1.

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L’Olympico rejoué le 6 décembre

Concernant le président de la Ligue de Football Professionnel, il est pointé du doigt depuis dimanche soir. Beaucoup lui reprochent de ne pas avoir pris la parole publiquement pour condamner les incidents. Ce jeudi, l’ancien boss de l’Olympique de Marseille a décidé de sortir du silence. Tout d’abord, il a annoncé que le choc entre l’OM et l’OL se jouera finalement le 6 décembre prochain. Mais il a toutefois ajouté que la commission de compétitions de la LFP devra «déterminer ultérieurement le lieu de cette rencontre dans l’attente d’éléments complémentaires des autorités publiques garantissant les conditions de sûreté et de sécurité optimales pour l’ensemble de ses acteurs et du public».

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Puis il a précisé : «pour ma part, j’ai demandé hier, en vertu de l’article 4 du règlement disciplinaire, à ce que la commission de discipline soit saisie à titre exceptionnel pour que le dossier puisse être traité dans sa globalité, et notamment afin d’évaluer les champs de responsabilité dans les conditions d’accès au Stade Vélodrome.» Face aux micros tendus, Vincent Labrune en a profité pour faire une grosse mise au point concernant l’attitude, très critiquée, de la Ligue de Football Professionnel concernant la gestion de ces incidents. Ses propos sont relayés par L’Equipe.

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Vincent Labrune sort du silence

« Je ne peux pas laisser dire des choses pareilles. Autant, je peux reconnaître que le premier communiqué de dimanche soir était un peu trop factuel et laconique. Autant, à l’inverse, le directeur général Arnaud Rouger a fait une condamnation ferme et une mise au point très claire autour de ces événements dramatiques dès le lendemain. J’ai de mon côté assuré Fabio Grosso de mon soutien et de celui de la Ligue dans son ensemble. Les actes dont il a été victime sont gravissimes et intolérables, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que leurs auteurs soient poursuivis et condamnés. C’est d’ailleurs pour cela que nous étions les premiers à déposer plainte, comme l’a souligné le procureur de la République lors de son point presse organisé lundi.»

Sur la défensive, Labrune a indiqué par la suite : « quand le Directeur Général de la LFP s’exprime, c’est la LFP qui s’exprime dans son ensemble. Que les choses soient très claires là-dessus. Cela a toujours été le cas depuis trois ans. Pour ma part, il est absolument évident que je condamne avec la plus grande fermeté tous ces actes extrêmement violents qui font du tort à notre sport et ce d’autant plus que nous avons érigé la lutte contre la violence dans nos stades comme une priorité depuis le début de mon mandat. À ce sujet, je tiens d’ailleurs à rappeler la position très forte que j’ai prise lors de l’assemblée fédérale de la FFF en juin 2022 à Nice, où j’ai fixé comme objectif de sortir « les criminels de nos enceintes » et en lançant le rapport Bauer en concertation avec les services de l’État de façon à éradiquer la violence de nos stades. Nous n’avons donc pas attendu les événements de ce week-end pour agir et nous mobiliser sur ces sujets-là. La sécurité est l’affaire de tous. Condamner, cela va de soi et c’est une évidence. Agir, c’est mieux et c’est ce que nous faisons.»* Après la parole, place aux actes donc !

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